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PREMIÈRE EDITION DU FRENCH MASTER OPEN : UNE INITIATIVE À ENCOURAGER

Événements 06/06/2017

Du 2 au 4 juin, le club de Bordeaux Nord recevait la toute première édition du French Master. Le concept de la manifestation est une épreuve vétérans, réservée aux joueurs de plus de 35 ans, comptant pour le circuit vétérans de l’ESF (fédération de squash européenne), qui existe depuis 4 ans. L’objectif d’un tel événement dans l’hexagone est multiple : permettre aux licenciés de plus de 35ans (qui représente on le rappelle une partie majoritaire des licenciés de la fédération) de participer à une compétition internationale sur leur territoire, et soutenir l’ESF dans le développement de ce circuit en « habituant » les français à ce type d’épreuve.

Pour cette première édition, 99 joueurs étaient présents, représentants 14 pays. Les tableaux +35, +45 et +50 ont été joués côté féminin, tandis que toutes les catégories messieurs de +35 à +70 –excepté les +65 – ont bénéficié de tableaux. Les français ont décroché de nombreuses médailles, dont trois titres parmi les tableaux joués (Claire Bryars et Corinne Dupire ont été récompensées respectivement en +60 et +55, mais ont pris part au tableau +50). Au-delà de la compétition, les fidèles ont pu constater que l’ambiance sympathique et conviviale n’ont pas manqué à l’appel.

 

LA NAISSANCE DU FRENCH MASTER OPEN ET SON AVENIR

 

Juge-arbitre de la compétition, mais également un des précurseurs du projet, Pierre Bernard, président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine, n’a pas caché sa satisfaction d’avoir mis en œuvre le projet.

« Que représente pour vous d’avoir le premier Master en France ?

P.B : C’est d’une part une lourde et une belle responsabilité parce que c’est le premier. Il y avait un certain nombre de Masters qui existaient en Europe depuis plusieurs années mais il n’y en avait pas en France. Pour la genèse, j’étais à Royan (Championnat de France par équipe) en Janvier 2016 avec Jacques Fontaine. Nous sommes allés visiter le club de Bordeaux. Nous avons vu l’espace disponible et nous nous sommes dit : pourquoi ne pas organiser un Master en France. Jacques Fontaine nous a introduit auprès de l’ESF et nous avons déposé le dossier.

Nous savions que nous allions retrouver des gens qui se connaissaient, c’est une aventure dans la mesure où Fabien et moi ne connaissions pas le milieu. Nous nous sommes renseignés auprès de joueurs européens et nous nous sommes lancés. Notre objectif était de faire en sorte que ce soit réussi et qu’au niveau européen les joueurs cherchent un cadre (à quelle heure ils jouent, sur quel court, les scores…). De plus ce n’est pas la première fois que la structure de Bordeaux accueille des compétitions, ils savent donc mettre à disposition ce qu’il faut pour accueillir les joueurs.

Nous avons eu de bon retours des joueurs ainsi que des représentants de l’ESF (Mr Fraipont et Mr Nuessli). De plus nous sommes reprogrammés pour l’année prochaine.

Vous re-signez l’année prochaine, avez-vous des objectifs concernant l’organisation ou le nombre de joueurs ? 

P.B : En terme d’organisation nous avons pris la mesure de ce qu’il faut faire pour s’améliorer. Comme disait Mr Fraipont, ce sont sur des détails que nous devons nous améliorer mais cela facilitera la vie aux joueurs.

En terme de nombre de joueurs suivant le moment de l’année où se déroule le tournoi, nous devrions avoir une participation beaucoup plus importante des français. Sur les tournois européens, il y a peu de joueurs français. Cette année il était compliqué de les mobiliser en nombre puisque la semaine d’avant il y avait le championnat de France vétérans, et que la semaine prochaine se déroule les playoffs de N2 et N3 ici même. Ils choisissent logiquement les épreuves qui leurs permettent d’engranger des points. Si l’année prochaine le tournoi est bien calé dans le calendrier les français viendront plus nombreux. Il est vrai que c’est une belle épreuve et une belle fête. »

La fédération félicite chaleureusement Pierre Bernard et la Ligue Aquitaine (la ligue portait ce nom au moment du lancement du projet) ainsi que Fabien Grignet.

 

 

L’INITIATIVE SOUTENUE PAR LES INSTANCES INTERNATIONALES


Un invité de marque était présent à Bordeaux ce week-end : Jacques Fontaine, Président de la WSF (Fédération Internationale de Squash). Egalement à l’initiative du projet, l’ancien président de la FFSquash n’a pas manqué de rappeler que ce genre d’épreuve est indispensable dans le cadre de la promotion du sport pour intégrer un jour le programme olympique.

« Que représente pour vous le premier master en France ?

J.F. : Cela représente un aboutissement puisque j’y ai contribué quand j’étais à la fédération européenne pour que la France ait au moins une étape de ce circuit. Alors évidemment c’est un premier tournoi et dans un second temps, lorsque le tournoi sera rodé il faudra prétendre à d’autres étapes. Donc quelque part c’est une bonne chose.

Je pense que dans les années à venir il faudra réorganiser le calendrier pour qu’il y ait plus de français qui participent.

C’est l’objectif d’avoir plus de français ?

J.F. : Je pense que c’est l’objectif de tout organisateur, lorsque l’on fait une épreuve dans son pays on aime bien avoir le plus de joueurs nationaux possible. Et je pense que le tournoi s’y prête et que le club s’y prête aussi. C’est un beau club qui peut accepter sans problème une participation beaucoup plus importante. Il y a de l’espace, on respire, les courts sont impeccables. L’espace est très important, cela permet que l’opération se passe bien et que l’on garde un bon souvenir du tournoi. De plus l’accueil est excellent, la restauration aussi.

D’un point de vue extérieur comment trouvez-vous l’organisation du tournoi ?

J.F. : Je pense que ce qu’a fait la ligue et Pierre Bernard est bien. J’ai beaucoup discuté avec les étrangers qui sont tous très contents des jours qu’ils ont passés ici.

L’étape va-t-elle se pérenniser ?

J.F. : Cela ne dépend pas de moi mais j’espère que oui. Le tournoi s’est bien passé cela apportera une bonne renommée et cela sera un bon tremplin pour les suivants.

Les compétitions vétérans sont de grosses épreuves. C’est pour cela que je me suis déplacé à l’invitation de la ligue. Je suis venu en tant que président de la World Squash Federation et aussi en charge de la campagne pour l’introduction du squash dans le programme 2024 si Paris est choisie. C’est une façon d’expliquer que notre sport est trans-générationnel. Il y a des jeunes mais aussi des moins jeunes. Donc je crois que c’était important d’être présent pour montrer l’intérêt que la fédération internationale porte à toutes les épreuves s’inscrivant dans le cadre du soutien à la campagne pour l’introduction du squash en 2024. »

Les représentants de l’ESF sur place se sont également dits ravis de pouvoir lancer un Master européen en France. Depuis la création du circuit, de nombreux pays organisent chaque année un Master. Mais les deux plus grandes nations européennes du squash, la France et l’Angleterre, n’avaient jusque-là jamais accueilli cette épreuve. C’est désormais chose faite dans l’hexagone.

Jean-Marc Fraipont, représentant de l’ESF durant l’événement, s’est dit très satisfait du lancement du projet en France : « Pour l’ESF c’est très important, la France est une grosse nation de squash, et cela fait 4 ans que le circuit existe, et il n’y avait pas de tournoi en France – c’est d’ailleurs un petit peu la même chose avec l’Angleterre ! Donc pour nous, le faire en France, c’est très important ». C’est un discours similaire qu’adopte René Nuessli, autre représentant ESF et joueur suisse : « Je trouve également que c’est une très bonne chose que tous les pays s’occupent des vétérans en leur donnant une possibilité de participer à un tournoi international ».

S’il reste « évidemment des choses à travailler » selon Jean-Marc Fraipont, l’ESF sait que l’équipe d’organisation et le club choisi ont tout le potentiel pour créer un événement qui sera l’un des meilleurs du circuit à l’avenir.

Retrouvez les interviews complètes de Jean-Marc Fraipont et René Nuessli dans l’article du vendredi 2 juin.

 

 

ET LES JOUEURS ?

Côté court, les joueurs ont également apprécié l’initiative. Les joueurs étrangers ont pu profiter de l’épreuve pour venir en France, et ont ainsi découvert la ville de Bordeaux. Pour les joueurs français, dont une majorité était novice dans un événement de ce type, cette édition leur a permis de découvrir le circuit européen et d’affronter des joueurs qu’ils ne connaissaient pas. Plusieurs ont même affirmé vouloir participer plus souvent à ce type d’événements, à l’image du couple rochelais Stéphane Brevard et Sabrina Belliot, respectivement vainqueur en +40 Homme et +35 Femme, qui déclarait « cela nous motive très clairement à aller participer au prochain championnat d’Europe vétérans en Pologne à Wroclaw ». Comme souvent, l’ambiance et la convivialité ont été très appréciées des joueurs.

Une minute de silence a été accordé au moment de la remise des récompenses suite aux attentats de Londres. Une initiative de Pierre Bernard appréciée par les joueurs britanniques qui n’ont pas manqué de le remercier.

Vous pouvez retrouver les photos et tous les résultats de l’événement :

FRENCH MASTER OPEN 2017

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