De Lille à Marseille en passant par Clermont-Ferrand, plus de 300 matches se sont joués dans les 5 divisions (N1-N2-N3 hommes et N1-N2 femmes), et on vous raconte tout ça à A à Z. 

 Article de Jérôme Elhaïk

A comme AMIR

Il faut rendre à César ce qui appartient à César, c’est la performance d’Amir Khaled-Jousselin qui m’a inspiré l’idée de cet abécédaire. Depuis le début de la saison, le jeune nancéen (17 ans) est littéralement inarrêtable, ses trois titres sur le circuit Challenger l’ayant propulsé dans le top 150 mondial. Samedi, dans son club du Rêve, il a encore un peu plus marqué les esprits en battant Nicolas Mueller (n°34 mondial, ancien n°13) en 3 jeux. À 36 ans, le Suisse, passé d’Annecy à Mulhouse pendant l’intersaison, est une référence dans la discipline. « C’est le meilleur match que je l'ai vu faire, contre un joueur certes de retour de blessure mais très offensif, » s’enthousiasme son coach Étienne Boussard à propos d'AKJ. En plus de cet exploit individuel, le Rêve n’est pas passé loin d’accrocher un point contre les Alsaciens mais après avoir mené 7-1 dans le 5ème jeu, le Belge Victor Romer s’est incliné sur le fil contre le jeune Kousha Moslehi, coéquipier d’Amir en équipe de France jeunes. 

Amir Khaled-Jousselin (au premier plan) a réalisé un véritable exploit samedi en battant Nicolas Mueller (Crédit photo : Christian Lortat)

B comme BOUIN

Le mercato a été agité côté français, 8 joueurs du top 20 national ayant changé de maillot pendant l'intersaison. Parmi eux, il y a Baptiste Bouin, qui a réussi ses débuts avec Brest : individuellement, en remportant ses deux matches (dont un remake de la finale du récent championnat de France -23 ans contre Titouan Isambard) et collectivement, le club finistérien étant le premier leader de Nationale 1.

C comme CHOC

Depuis la montée de l’équipe masculine de Cognac en 2023, ses rencontres face à Valenciennes rythment la Nationale 1 hommes et sont toujours de gros combats. Celle de samedi n'a pas dérogé à la règle, et Valenciennes menait 2-0 grâce aux succès d’Edwin Clain et Mohamed Abouelghar (contre Manu Paquemar et Greg Lobban). La recrue Sébastien Bonmalais a réduit l’écart en battant Raphael Kandra, avant que Benjamin Aubert ne permette à Cognac d'arracher un point en battant Toufik Mekhalfi en quatre manches. Score final, 2-2 et 7 jeux à 6 en faveur des Nordistes.

D comme DÉBUTS

L’arrivée de Victor Crouin au GMSquash (club basé à Lunel-Viel, près de Montpellier), qui s’inscrit dans un projet à long terme, a été l’un des faits marquants de l’été. Le n°7 mondial n’a pas manqué ses débuts dans son nouveau club en battant Greg Lobban (n°22, Cognac) en trois manches, et Mohamed Abouelghar (n°20, Valenciennes) en 5 jeux. Bien secondé par une autre recrue (voir S comme Scianimanico), il a permis à l’équipe héraultaise d’accrocher deux points précieux contre deux prétendants au titre.

Victor Crouin n'a pas raté ses débuts avec son nouveau club du GMSquash (Crédit photo : PSAt)

E comme ÉCART

La rencontre de la poule B de N2H entre Andrézieux et les Volcans a démarré par un match des numéros 4 insolite entre Jean-Claude Roche (67 ans) et Yanis Qobeiss (qui vient de fêter ses 14 ans). Le premier cité, gérant du club et figure du squash rhônalpin, s’est imposé et a contribué à la victoire de son équipe.

F comme FAMILLES

On vous parle un peu plus loin des Romba (I comme Ikebana), mais elles ne sont pas les seules à avoir joué en famille le weekend dernier. Il y a aussi les sœurs Inès et Sarah Guyot au Squash 95, les frères Bastian (Arthur et Romain) dans l’une des équipes de N2 du WAM, Tyago et Lysandro Joneau, également en N2 avec Cognac, Maël et Paul Letourneau (GM Squash, N3), ains qu'Alban et Valentin Rudelle (Escures, N3). Quant à Antoine Fraisse, il évolue dans l'équipe de Roanne (N3) avec son fils Eliot, alors que Sabrina Belliot est aux côtés de sa fille Lilou à la Rochelle (N1). Olivier Gailland fait encore mieux, pusqu'il a joué avec ses deux fils Léo et Lucas à l’Open Club (Challes-les-Eaux), qui est de retour en Nationale 3.

Eliot Fraisse et son père Antoine (à droite, ici en compagnie de leurs équipiers et des joueurs d'Annemmasse et Dijon) évoluent ensemble à Roanne (Crédit photo : Joe Bar Squash Roanne)

G comme GMSQUASH

Le club héraultais a vécu une journée mémorable samedi, puisque 9 de ses équipes ont joué à domicile ! Il y avait en premier lieu une triangulaire exceptionnelle de N1H (les locaux, Cognac et Valenciennes), ainsi que les débuts des filles au sein de l'élite. Sans oublier la triangulaire de N3H avec les deux équipes locales et Arènes Nîmes, et même deux autres des championnats régionaux concernant cinq autres formations du GMSquash.

H comme HANY

La numéro 13 mondiale Salma Hany, qui joue pour Mulhouse depuis 2023, est l’une des quatre joueurs et joueuses Égyptiennes qui ont foulé les parquets des Interclubs samedi. Elle a d’ailleurs affronté, et battu, sa compatriote Mariam Metwally (Valence), alors que chez les hommes il y avait Mohamed Abouelghar (Valenciennes, N1H) et Taha ElShafei (Nice Vauban, N2H).

Salma Hany et Mariam Metwally (troisième et quatrième en partant de la gauche) font partie des représentants Égyptiens en championnat de France Interclubs (Crédit photo : Squash Valence)

I comme IKEBANA

On vous le disait dans notre présentation, Ikebana peut potentiellement aligner une équipe composée entièrement de sœurs, ce qui serait sans doute une première en Interclubs. Deux étaient présentes samedi dont Élise (n°6 française), à peine rentrée d’une mini-tournée aux États-Unis, et Céline.

J comme JUAN

Samedi, les filles d’Andrézieux étaient à domicile pour les premières rencontres de leur histoire en Nationale 1. Le maintien serait un exploit, mais elles ont réalisé un premier pas en battant un Créteil diminué. Dans le match décisif, Angélique Juan s’est imposée contre Anne-Laure Kellener en trois jeux très accrochés. On vous rappelle que les rhônalpines avaient gagné leur billet pour la N2 en juin dernier, mais qu’elles ont relevé le défi et accepté la place vacante au sein de l’élite.

K comme KILOMÈTRES

À chaque journée d’Interclubs, les équipes évoluant à l’extérieur sillonnent la France pour rejoindre les lieux de compétition. Si la palme de la plus grande distance revient haut la main au déplacement de Brest à Marseille en N1H (près de 1300 kms), on imagine qu’ils l’ont effectué en avion. De son côté, l’équipe 3 du WAM (N3H) a roulé plus de 1500 kms (aller-retour) pour ses rencontres à Quimper. Ça passe plus vite quand il y a une bonne ambiance !

C'est en mini-bus que l'équipe du WAM 3 a effectué l'aller-retour Lille-Quimper ! (Crédit photo : Asso du WAM)

L comme LUCAS

Le Squash Challans fait partie des clubs qui montent dans l’hexagone, avec un tournoi international et une école de squash en plein essor. Le club vendéen a également des ambitions en Interclubs, et son équipe fraîchement promue en Nationale 3 s’est attachée les services du néo-retraité Lucas Serme et de son ami Lucas Vauzelle. Même s’ils ont perdu leur match contre Rezé (voir O comme Oublié), ils ont pu compter sur leurs équipiers Hugo Gallet et Cédric Proriol pour s’imposer au nombre de jeux et Challans est déjà installé en haut du classement dans la poule D.

Lucas Serme et Lucas Vauzelle (au centre, entouré de Cédric Proriol et Hugo Gallet) ont effectué leurs débuts avec Challans samedi (Crédit photo : Squash Challans)

M comme MULHOUSE

Privées de titre depuis six ans après avoir régné sur la Nationale 1 dans les années 2010, les équipes de Mulhouse ont revu leurs ambitions à la hausse, grâce au retrait d’Annecy et à un gros recrutement. Samedi, les garçons ont pris la tête (en compagnie de Brest) grâce à deux succès contre leurs hôtes du Rêve et de la Rochelle, alors que les filles, emmenées par Salma Hany ont disposé de Valence et la Rochelle. Elles sont co-leaders en compagnie de Jarville, qui a profité d’un calendrier favorable pour faire le plein contre le GMSquash et les Volcans.

N comme NOUVELLE ÈRE

Maître des Interclubs ces dernières années, Annecy a connu une fin de cycle avec le départ de son mécène Rémy Mabillon. C’est un nouveau qui redémarre : plutôt bien pour les garçons, qui emmené par Joan Lezaud n’ont perdu qu’un petit jeu en deux rencontres et sont en tête de la poule B de N2 avec Nice Vauban. Plus difficilement pour les filles, qui malgré les deux victoires de la néo-zélandaise Kaitlyn Watts (contre Élise Romba et Inès Guyot) se sont inclinées face à Ikebana et au Squash 95 en Nationale 2 (poule B).

Les garçons d'Annecy ont démarré un nouveau cycle de l'histoire du club par deux succès (Crédit photo : Annecy Squash)

O comme OUBLIÉ

Lors de notre présentation, on avait oublié de citer Rezé comme un prétendant à la qualification pour les playoffs dans la poule D de N3. Avec son duo de joueurs professionnels anglais, Noah Meredith (n°169 mondial) et Heston Malik (n°206), le club nantais a engrangé quatre points samedi lors de son déplacement à la Rochelle et est en embuscade à la 4ème place.

P comme PROCHAINE JOURNÉE

Elle aura lieu le samedi 22 novembre. Parmi les rencontres à suivre, il y aura un alléchant Cognac/Mulhouse en Nationale 1 hommes.

Q comme QUIMPER

Les équipes de Quimper viennent d’accéder au niveau national, et un mercato ambitieux fait déjà d’elles des candidats à la montée – en N2 hommes et N1 femmes, respectivement. Elles n’ont pas raté leur entrée dans leur fief du Kemp : emmenées par leur duo de recrues Eva Ciceri / Vahbiz Bulsara, les filles ont battu Le Mans et Chartres, s’installant en tête de la poule A de N2F en compagnie du Stade Français et de Royan. Dans le sillage d’Axel Daujon, les garçons ont disposé de Vincennes et du WAM 3, ils sont en tête de la poule A de N3H aux côtés du Mans.

Promues en Nationale 2, les filles de Quimper sont aux avants-postes à l'issue de la première journée (Crédit photo : Œil de Cornouaille / Squash Quimper)

R comme REMONTADAS

Depuis une soirée du 8 mars 2017 qui hante encore les supporters du PSG, ce mot espagnol est utilisé à toutes les sauces dans le sport français. Samedi, 6 joueurs sont parvenus à s’imposer après avoir été mené 2 jeux à 0 : en N3H, Charles Delahaye (Le Mans), François Archereau (Angers), Jules Vincent-Taveau (Montpellier), Manuel Castillo (UCPA Toulouse) et Nathan Carbonneau (Gradignan 2), ainsi que Baptiste Quillet (Niort) en N2H.

S comme SCIANIMANICO

On vous parlait plus haut des performances de Victor Crouin, et le leader du GMSquash a été parfaitement secondé par Melvil Scianimanico : le n°56 mondial s’est offert le scalp de son compatriote Sébastien Bonmalais (Cognac, n°29) et de Raphael Kandra (Valenciennes, n°36). Deux nouvelles performances de choix, quelques semaines après son superbe parcours à l’Open Squash Classic à New York.

T comme TRIANGULAIRES

À chaque journée d’Interclubs, les 90 équipes engagées se retrouvent pour 30 triangulaires, ce qui représente un total de 333 matches. Rien que ça…

U comme UN

C’est le numéro au classement mondial de racketlon (qui regroupe quatre sports de raquettes, tennis de table, badminton, squash et tennis) de Pauline Cavé. Cette dernière n’a pas raté ses débuts sous le maillot de Strasbourg, en remportant ses deux matches contre Hénora Lanieu et Virginie Diot. À signaler que Myrian Enmer (qui fait partie de l’effectif du Stade Français mais n’a pas joué samedi) est championne du monde en titre de racketlon, alors que le Dijonnais Damien André est également un spécialiste.

V comme VILLARD

Après trois saisons en tant que capitaine de Strasbourg, où elle a été deux fois finaliste de N1, Énora Villard - qui fête ses 32 ans ce lundi - démarre un nouveau projet au Stade Français en Nationale 2. À peine de retour des États-Unis (où elle avait atteint le dernier carré d'un tournoi PSA pour la première fois depuis un an et demi), la numéro 5 française a contribué au succès du club parisien contre Rezé en battant Ninon Lemarchand.

Énora Villard (deuxième en partant de la droite) a fait ses débuts avec le Stade Français samedi (Crédit photo : Stade Français)

W comme WAM

C’est l’un des quatre clubs à avoir quatre équipes engagées dans les Interclubs. Celles de Nationale 2 hommes évoluaient à domicile, et le WAM 2, composé de joueurs âgés de 22 à 27 ans, a parfaitement débuté avec deux victoires contre WAM 1 et Royan et est en tête de la poule A. En ligne de mire, il y a la possibilité de disputer les playoffs à domicile, comme la saison dernière.

X comme FACTEUR X

En sport, il désigne un joueur capable de changer le destin d’une équipe ou de faire basculer un match. L’ancienne vice-championne de France Julie Rossignol est une recrue de choix pour Ikebana, et elle a remporté les deux matches décisifs contre le Squash 95 et Annecy.

Julie Rossignol (entourée des sœurs Céline et Élise Romba) a été décisive pour ses débuts avec Ikébana (Crédit photo : Ikebana Squash)

Y comme YULZARI

L’arrivée de Noa Yulzari est le signe des ambitions du promu niortais en Nationale 2. Le champion de France 2ème série et ses équipiers (le néo-zélandais Lwamba Chileshe, l’anglais Abdallah Eissa et Baptiste Quillet) ont dominé la réserve de Valenciennes et son ancienne équipe (La Rochelle 2). Les Deux-Sévriens sont en tête de la poule A en compagnie de Cognac 2 et du WAM 2.

Ça rigole pour Niort et sa recrue Noa Yulzari (en bas à droite) (Crédit photo : Niort Squash Club)

Z comme...

C’est généralement la lettre pour laquelle on ne trouve rien à dire dans un A à Z !

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