Une vingtaine d'équipes ont rendez-vous de samedi à lundi au Squash du Rêve Maxéville, à Nancy. Présentation.

Article de Jérôme Elhaïk 

Le squash corporatif a été intégré à la Fédération Française de Squash dès le début des années 80. Il se dispute uniquement sous forme de compétition par équipe, et le championnat de France interentreprises existe depuis 1984. Dans un premier temps, l'épreuve (uniquement masculine) est dominée par des équipes Strasbourgeoises, Caspar et Crédit Mutuel, et viendra ensuite le règne de l'US Métro Paris, titré 8 fois entre 1998 et 2008 (chez les femmes on retrouve au palmarès Amadeus Antibes, Astrium Toulouse, Airbus ou encore IGN). Depuis une dizaine d'années, le Crédit Agricole Lorraine a fait main basse sur le championnat de France même si cette suprématie a récemment été contestée par Orange Cesson, et les deux rivaux devraient à nouveau se disputer la victoire cette année. À signaler que ces deux équipes (ainsi que le Thalès Avionics de Serge Parbaud, grand supporter du squash corpo) ont obtenu des médailles à l'échelle internationale - par exemple aux Jeux Européens du Sport d'entreprise, dont l'édition 2023 aura d'ailleurs lieu à Bordeaux. Plus de 500 licenciés possèdent un rattachement corporatif pour la saison en cours, et le squash corporatif est actif à l'échelle locale dans certaines parties de l'hexagone. On peut citer les Alpes-Maritimes, l'Îlle-et-Villaine, la Lorraine et la ligue Île-de-France, dont le président François Prince est aussi référent entreprises auprès de la FFSquash.

LE SQUASH DU RÊVE AIME LE CORPO. L’Association du Squash du Rêve a recémment fêté ses 30 ans d’existence (elle a été fondée en 1989), alors que la structure (située à Maxéville, dans la banlieue de Nancy) avait été créée en 1984 par Denis Roffé. Elle surfe actuellement sur une belle dynamique : pour sa première saison en Nationale 1, l'équipe masculine a obtenu son maintien et les féminines tenteront de les rejoindre lors des playoffs de N2 mi-juin à Nantes. Les jeunes ne sont pas en reste, et ses représentants ont obtenu de bons résultats au championnat de France le weekend dernier à Clermont-Ferrand : Amir Khaled-Jousselin a décroché un nouveau titre en -17, Joséphine Nauer a terminé 5ème dans cette catégorie alors qu'Arthur Michel a fini 10ème en -11 ans. La structure, gérée depuis 2018 par Christopher Votion, et l'association sont également très actifs sur le volet évènementiel. Avant d'être l'un des deux sites d'accueil du championnat du monde junior mi-août, le Rêve recevra pour la deuxième fois le championnat de France corporatif ce weekend. « C'est une compétition à part car les gens viennent non seulement pour jouer mais aussi pour faire la fête, » confie Jean-Christophe Didelot, président de l'association depuis 2011 et multiple vainqueur de l'épreuve avec le Crédit Agricole Lorraine. « L'autre raison qui nous motive à l'organiser, c'est qu'il y a beaucoup d'équipes corpo en Lorraine. » Elles seront présentes en force ce weekend, néanmoins Jean-Christophe juge la participation globale insuffisante. « À une époque, il fallait se battre pour faire partie des 32 qualifiés. Il y a certaines ligues qui ne sont pas du tout représentées, je trouve que c'est dommage. Sans aller jusqu'à les sanctionner, peut-être faudrait-il au moins récompenser celles qui font des efforts dans ce domaine. Je pense que le sport d'entreprise pourrait être un excellent levier pour développer notre discipline, et qu'on ne l'exploite pas assez. »

L'association du Squash du Rêve et son président Jean-Christophe Didelot reçoivent le championnat de France corporatif ce weekend (Crédit photo : Squash du Rêve) 

Après une baisse due à la crise sanitaire en 2019-2020, la participation est équivalente à celle de l'édition précédente : 20 équipes mixtes et 4 féminines seront à Nancy de samedi à lundi. Tour d'horizon express des forces en présence.

MIXTE

Lauréat de 9 des 13 dernières éditions, le Crédit Agricole Lorraine avait été privé du titre à domicile en 2019 par Orange Cesson, devenu son grand rival depuis l'arrivée dans l'équipe du jeune Baptiste Bouin (n°14 français), qui y évolue en tant qu'ayant-droit aux côtés de son père Christophe et de Jérôme Bidet. S'ils se rencontrent en finale, comme c'est le cas depuis trois ans, l'affrontement promet d'être à nouveau disputé. À signaler qu'en plus leur trio habituel (Robin Didelot, Gilles Petitjean et Jean-Christophe Didelot), les locaux pourront compter sur le renfort de Gaëtan Hennard, ancien 2ème série.

Les équipes d'Orange Cesson et du Crédit Agricole Lorraine pourraient à nouveau se disputer le titre cette année (Crédit photo : Squash du Rêve) 

Quelles formations peuvent bousculer cette hiérarchie présumée ? On peut citer les Franciliens de Safran So Squash, qui évoluent ensemble depuis de nombreuses années et ont décroché la médaillé d'argent lors de la dernière édition en octobre 2021 à Antibes, les Garçons Bouchers (Rennes), habitués de l'épreuve et qui disposent du jeune Nathan Oudinet en numéro 1, l'Union Athlétique de la Société Générale, renforcée par Antoine Riehl (n°40 français) et les Profs 54, qui auront dans leurs rangs Amir Khaled-Jousselin, sacré champion de France -15 ans dimanche à Clermont-Ferrand.

FEMMES

En l'absence des équipes qui se sont imposées récemment (MACIF Niort, TOAC), il devrait y avoir de la nouveauté cette année dans le tableau féminin. Avec une formation composée de 3 joueuses du top 100 (dont la jeune Joséphine Nauer), les Profs 54 seront largement favorites pour le titre.

Lauréates de la dernière édition en octobre 2021 à Antibes, les Toulousaines du TOAC ne remettront pas leur titre en jeu (Crédit photo : Squash Rackets Antibes)

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