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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH CLUB DES AVIRONS
Promotion 27/10/2021Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".
Pour ce cinquante-quatrième numéro, on quitte la métropole direction l'île de la Réunion, à la découverte du petit club des Avirons.
Article de Jérôme Elhaïk
UN PEU D'HISTOIRE
L'histoire du Squash Club des Avirons a commencé en 1996 : la commune avait contacté Daniel Lincou, président de la ligue Réunionnaise de squash à l'époque, car elle disposait d'un court au sein d'un complexe sportif. Quelques semaines après la première réunion, l'association Avirons Squash Club est créée, avec à sa tête Éric Gouazé (hormis une parenthèses à la fin des années 90 et au début des années 2000, ce dernier occupera cette fonction jusqu'en 2018). Quelques travaux initiaux furent nécessaires, pour retirer les plinthes le long des murs et pallier à l'absence totale de marquage, mais depuis sa création l'association affiche une moyenne d'une soixantaine de licenciés, un chiffre très élevé pour une structure d'un seul court.
Source : SiteSquash
L'AVIRONS SQUASH CLUB
UN NOUVEAU PRÉSIDENT. À la tête de l'association Avirons Squash Club depuis trois ans, Grégory Jeanne a découvert la petite balle noire sur le tard, à 27 ans. « Auparavant, je jouais au rugby, mais j'ai arrêté suite à une rupture des ligaments croisés, » explique ce natif de la Réunion. « C'est à ce moment que je me suis mis au squash, avec des amis. C'est sympa car on peut jouer qu'elle que soit la météo, et c'est un sport ludique où on se dépense très rapidement. De plus, j'aime disputer des tournois car on rencontre des joueurs de style différent. » Après deux ans de pratique loisir, Grégory Jeanne a en effet disputé sa première compétition début 2015, avec un certain succès. Lorsqu'on l'interroge sur sa progression rapide (il est passé 2ème série en janvier 2020, soit moins de cinq ans après ses débuts), l'Avironnais admet posséder « des qualités physiques, même si je suis asthmatique. Mon père était agriculteur et j'ai pas mal bossé avec lui quand j'étais plus jeune, donc je vais dire merci papa (rires) ... Je n'ai pas beaucoup joué ces derniers mois en raison d'une blessure à l'ischio, mais je pense que je peux encore progresser. Pour cela, je prends de temps en temps des cours avec Billy Paton (NDLR : numéro 1 Réunionnais, qui a débuté aux Avirons), afin de travailler certains aspects techniques en particulier. »
Grégory Jeanne (à droite, en compagnie d'autres membres de l'association) est président de l'Avirons Squash Club depuis 2018 (Crédit photo : Avirons Squash Club)
PEU DE COURTS MAIS DES IDÉES. En 2016, Grégory Jeanne avait intégré le bureau de l'association en tant que vice-président. « Mais je ne suis pas resté, car je n'étais pas d'accord avec la vision du président, que j'estimais trop archaïque. Du coup je me suis présenté deux ans plus tard et j'ai été élu. » Lorsqu'on lui fait part de la formule « 95 % d'emmerdes, 5 % de plaisir, » prononcée un jour par Alain Cayzac - ancien président du Paris Saint-Germain – pour décrire le poids de cette fonction, Grégory Jeanne affirme ne pas avoir à se plaindre, et « être bien entouré. Il y a d'abord les autres membres du bureau, Audrey Julliot, Thibault Lechat et Éric Arasa, même si ce dernier s'est tourné vers le trail dernièrement. Je dois également Frédéric et Peggy Moran, ainsi que Ramin Sharifi. On essaie d'avoir un véritable esprit associatif, en proposent des taris attractifs (140 euros/an) et en revendant les balles, grips etc. à prix coûtant. C'est sûr que ce n'est pas facile d'avoir un seul court, et que celui-ci est toujours occupé le soir. Néanmoins, les adhérents disposent de deux créneaux hebdomadaires d'une heure, et ils s'en accommodent. » Peu de temps après sa prise de fonction, l'ancien rugbyman a passé ses diplômes (arbitrage, juge-arbitre, brevet fédéral 1er degré) afin de participer encore davantage au développement de la discipline. « On pêche un peu au niveau des jeunes, on aurait besoin d'un Brevet d'État, » admet celui qui a pris des fonctions au sein de la ligue depuis quelques semaines. « Je me suis occupé de l'école de squash pendant trois ans, mais on a décidé de la mettre en parenthèses pour le moment. Encadrer les tous petits, c'est enrichissant cependant ça demande du temps et de l'énergie et je ne peux pas être partout à la fois. D'un autre côté, nous avons des équipes féminines – nous y tenions beaucoup – et je les entraîne trois heures par semaine. »
Grégory Jeanne est également éducateur au sein du club, et s'occupait de l'école de jeunes avant que celle-ci ne soit provisoirement mise en sommeil cette saison (Crédit photo : Avirons Squash Club)
UNE ENVIE DE GRANDIR. « Moderniser le club était l'objectif de mon premier mandat, je pense que l'association en avait besoin, » affirme son président. « Il est maintenant possible de réserver par Internet, nous avons un bar et le parquet, qui était assez ancien, a enfin été poncé. De plus, nous aurons bientôt d'un club-house, les travaux ont été validés par la mairie. » Mais Grégory Jeanne voit plus loin, conscient que disposer d'un seul court est un frein pour le développement d'une association. « Nous avons demandé une estimation, rajouter un court supplémentaire dans la configuration actuelle coûterait énormément d'argent. Il semble donc plus réaliste de déménager et de construire une nouvelle structure. Le projet est à l'étude au sein de la municipalité, et on espère qu'elle verra le jour à l'horizon 2023. »
PALMARÈS ET GRANDES DATES
☛ En 2018 et en 2019, l'Aviron Squash Club a organisé ses deux premiers opens. « Le troisième aurait déjà dû avoir lieu, mais a été annulé deux fois en raison de la crise sanitaire, » regrette Grégory Jeanne. « Normalement, ça devrait être bon pour 2022. Même si ça fait grincer quelques dents, c'est un tournoi sur invitation : on est limité quant au nombre de participants, et on essaie de trouver le juste équilibre en niveau et ambiance. » Les deux premières éditions avaient été remportées par Manon Aubry et Kathy Sin Lee Sou chez les femmes, et par l'incontournable Billy Paton chez les hommes. Aujourd'hui incontestable numéro 1 de l'île, ce dernier a débuté le squash sur le court du club des Avirons.
Billy Paton (ici interrogé par la télévision locale pendant la première édition) a remporté l'open des Avirons en 2018 et 2019 (Crédit photo : Avirons Squash Club)
☛ L'Avirons Squash Club ne compte pas de titre majeur à son palmarès, mais Grégory Jeanne mentionne néanmoins la saison 2018-2019 de l'équipe masculine du club. « Nous avions remporté la 2ème division régionale, avec Stéphane Ferrère, Éric Arasa, François Wiart, Héloïs Briand et moi-même. Ça avait été une année superbe aussi bien pour les performances sportives que pour l'ambiance entre les joueurs. » Les Avironnais avaient démarré l'exercice 2019-2020 en 1ère division, avant l'interruption des compétitions en raison de la crise sanitaire. L'association comptait quatre autres équipes, dont deux féminines.
L'équipe masculine des Avirons avait remporté la deuxième division régionale il y a deux ans (Crédit photo : Ligue Réunionnaise de Squash)
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