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LE FOCUS CLUB : MICHAËL SITBON (RIVIERA SQUASH)
Promotion 01/10/2021Nouvelle saison, nouvelle rubrique. Au cours des prochains mois, nous mettrons régulièrement un coup de projecteur sur les structures et leurs gérants.
On commence avec Michaël Sitbon, qui s'occupe du Restaurant Wild Card & Riviera Squash à Antibes.
Article de Jérôme Elhaïk
UN HOMME, UN CLUB
UN PEU D'HISTOIRE. Le squash et Antibes, c'est une histoire vieille de près de 40 ans, qui a été belle et mouvementée. Le club de l'Allée Belle-Vue a connu de grands moments – avec en point d'orgue la présence de 9 joueurs du top 12 mondial lors des playoffs des Interclubs en 2005 - et quelques uns moins roses (un grave incendie en 1989, et une mise en liquidation en 2016). Mais il s'est relevé à chaque fois, et l'ancien Squash & Fitness Club s'appelle aujourd'hui Restaurant Wild Card & Riviera Squash.
Michaël Sitbon, gérant du Restaurant Wild Card & Riviera Squash (Crédit photo : Riviera Squash)
LE GÉRANT. La structure compte cinq actionnaires, et l'un d'entre eux s'occupe de la gérance au quotidien. CV express : Michaël Sitbon a travaillé au Club Med, a été responsable de la restauration dans un hôtel 4 étoiles à Juan-les-Pins avant de gérer un établissement pendant 15 ans avec son frère, à Mandelieu. « On l'a vendu en 2016, et un an plus tard on m'a proposé de m'occuper de la restauration au Wild Card & Riviera, que je fréquentais en tant que joueur loisir, » explique celui qui a fêté ses 50 ans l'année dernière. « Trois semaines après mon arrivée, l'un des associés a quitté le navire et j'ai racheté ses parts. C'est un peu délicat de passer aussi rapidement du personnel à la direction mais c'était une belle opportunité, et j'ai toujours été intéressé par la combinaison entre le sport et la restauration. »
SQUASH ET RESTAURATION
UNE SYNERGIE ESSENTIELLE. « Mon rôle en tant que gérant est de garantir le meilleur mariage possible entre les parties squash et restauration, ce qui n'a pas toujours été le cas dans le passé, » estime Michaël Sitbon. « Le squash est vraiment un super sport, ouvert à toutes et à tous, et on peut s'amuser rapidement quel que soit son niveau. Par contre, on sait tous qu'avec deux personnes sur une surface de 60 mètres carrés, ce n'est pas l'activité la plus rentable surtout quand on connaît le montant des loyers. Néanmoins, c'est un levier qui peut générer d'autres choses. Par exemple si les joueurs se dirigent ensuite vers le bar, voire le restaurant, pour consommer, ou lorsque des comités d'entreprise viennent jouer - et nous en avons beaucoup ici. »
Si le Wild Card & Riviera fait le plein tous les midis, c'est aussi grâce à son cadre magnifique (Crédit photo : Riviera Squash)
UN CADRE UNIQUE. « Nous faisons entre 50 et 60 couverts le midi, alors que le soir c'est variable en fonction des évènements, » indique Michaël Sitbon. « Entre la diffusion des matches de foot, le squash corpo tous les mercredis etc., il se passe toujours quelque chose … Notre créneau, c'est une cuisine du midi traditionnelle. Il y a énormément de bureaux et d'entreprises aux alentours, la plupart de nos clients veulent manger vite et bien (rires). Sachant qu'ils viennent aussi pour le cadre, on nous dit souvent qu'on a l'un des plus beaux clubs de France, » Avec sa terrasse intérieure et extérieure, sa piscine mais aussi sa vue vers la mer et la montagne, on n'est sans doute pas loin de la vérité ...
BILAN ET PERSPECTIVES
SORTIE DE CRISE. Difficile d'interroger un gérant de club sans aborder la crise sanitaire … « Lors du premier confinement, j'étais très motivé, je passais mes journées au club et on a fait beaucoup de travaux, » témoigne Michaël Sitbon. « Le deuxième a été plus difficile, j'avais moins d'envie. Par contre, la vente à emporter a bien fonctionné et ça a permis de se préparer à la réouverture. » Lorsqu'on aborde la reprise de l'activité, le gérant du Riviera Squash prononce le mot « ravi. Mais c'est parce que j'ai des attentes réalistes, il ne fallait surtout pas espérer de miracle. Par exemple, le weekend dernier nous avons eu 48 hommes et 10 femmes à notre tournoi régional alors que d'habitude c'est plutôt 64 et 16, et bien il faut se dire que c'est déjà pas mal étant donné le contexte. »
Le Riviera Squash accueille de nombreux évènements tout au long de l'année (par exemple des compétitions de squash) (Crédit photo : Riviera Squash)
LES ÉVÉNEMENTS, UNE PRIORITÉ. Après un démarrage poussif, le club avait trouvé son rythme de croisière fin 2019. « On avait notamment cartonné au moment de la période de Noël avec les comités d'entreprise, » se souvient Michaël Sitbon. « Développer le côté événementiel/team building en proposant aux gens de privatiser la structure, c'est justement mon ambition à moyen terme. Nous avons déjà un groupe d'entrepreneurs qui viennent au club tous les vendredis matins, mais je suis persuadé qu'il faut aller plus loin dans cette direction. » La petite balle noire reste néanmoins le cœur de l'activité du Wild Card & Riviera, et l'association Squash Rackets Antibes est tout en haut dans la liste de celles qui enregistrent le plus de licences dans l'hexagone. « Accueillir des compétitions, c'est primordial, » ajoute Michaël Sitbon. « Elles constituent une vitrine pour ce sport, même si on ne fait pas toujours ce qu'il faut – moi le premier, par manque de temps – en termes de communication pour les mettre en avant. Néanmoins, cela nous permet d'avoir des interactions avec les instances, que ce soit la ligue ou la Fédération, et nous avions reçu les joueuses de l'équipe de France féminine à l'été 2020 à l'occasion de l'open national des Ombrelles. » Devenu un rendez-vous incontournable, ce tournoi soufflera sa sixième bougie fin août, en guise de conclusion à une saison sportive 2021-2022 qu'on espère aussi belle que possible au Riviera Squash.
UN RÔLE ÉPROUVANT MAIS GRATIFIANT. « Lorsqu'on gère une affaire aujourd'hui, ce n'est pas simple de trouver du personnel qui adhère à votre projet, » confie Michaël Sitbon. « Nous avons des visions et un investissement qui ne sont pas les mêmes, et c'est normal. Quand on est gérant, on est prêt à tout donner pour que ça marche, néanmoins ça peut être usant physiquement et moralement, il faut faire attention. Mon moteur, c'est le contact avec la clientèle. Les gens viennent ici pour décompresser et passer un bon moment. On n'est pas là pour parler de la crise sanitaire ou de leurs problèmes de boulot, mais plutôt pour déconner avec eux ... »