GRÉGOIRE MARCHE REPOUSSE LES ASSAUTS DE VICTOR CROUIN

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LES TABLEAUX

LA JOURNÉE DE VENDREDI EN UN CLIN D'ŒIL

Le match du jour

Lorsqu'on leur a demandé s'il y avait déjà eu un quart de finale d'un tel niveau au championnat de France Élite, les entraîneurs nationaux Philippe Signoret et Renan Lavigne ont unanimement répondu « sans doute que non. » C'était LE match attendu depuis le tirage au sort : le choc entre Grégoire Marche (n°1 français) et la valeur montante du squash Tricolore Victor Crouin (n°6) a tenu ses promesses, même si on aurait bien voulu que le plaisir se prolonge un peu. Pendant 46 minutes, les deux joueurs ont fait étalage de toutes leurs capacités physiques et techniques, notamment dans un premier jeu de très grande qualité et marqué par quelques échanges interminables. Mais Marche, qui a fêté ses 31 ans il y a quelques jours, a fait parler son expérience dans les moments clé. On a bien cru que Crouin allait emmener son aîné dans une quatrième manche. Mais cette édition 2020-2021, malheureusement pour le jeune Toulonnais, s'est achevée par deux strokes. Il devra encore attendre un peu pour disputer une première demi-finale, mais ce n'est évidemment que partie remise.

Grégoire Marche (à droite) a fait respecter la hiérarchie face à Victor Crouin dans un match de grande qualité (Crédit photo : Pierre-André Loaëc)

Réaction (Grégoire Marche) : « Battre Victor 3-0 étant donné ce qu'il produit en ce moment, ce n'était pas gagné d'avance. Je suis très content de ce résultat, je pense que j'ai su faire parler mon expérience dans les moments clé de la partie. Même si j'ai fait quelques matches d'entraînement dernièrement, on ne sait jamais à quoi s'attendre après une aussi longue période sans compétition. J'ai eu quelques soucis perso en janvier, mais j'ai bien travaillé ces dernières semaines : je me sentais bien sur le court à l'entraînement, et je suis satisfait que ça se traduise en compétition. Demain, ce sera également intéressant contre Lucas, et ce sera aussi l'occasion de voir comment mon corps réagit à l'enchaînement des matches. Je ne suis pas encore à 100 %, mon objectif est d'arriver au top pour le Black Ball Open (NDLR : qui a lieu au Caire du 19 au 25 mars). Mon classement me permet d'être exempté du premier tour, ce qui est toujours une bonne chose. Miguel Angel Rodriguez, c'est un tirage intéressant, on se connaît bien même si on s'est rarement affrontés. Le fait que plusieurs tournois se positionnent sur le calendrier ouvre quelques perspectives pour nous, ça n'a pas toujours été facile ces derniers mois. Si déjà on peut en avoir un par mois, ce sera un bon début. (On le questionne sur son statut désormais bien établi de numéro 1 français). Je ne mets pas trop la pression avec ça, et j'ai l'impression que je gère plutôt bien. J'ai toujours voulu être là … En même temps, le classement français n'est pas une obsession, la priorité est davantage le circuit international. »

La photo du jour

Baptiste Bouin (en photo) et Laouenan Loaëc font partie des quelques joueurs qui viennent d'enchaîner le PSA de Cognac, les qualifications du championnat de France Élite (au cours desquelles ils s'étaient déjà affrontés, victoire de Baptiste 3-1) puis le tableau principal. Il s'agissait donc de leur septième match en huit jours, mais ça n'a pas empêché ces deux jeunes espoirs du squash Tricolore d'aller au bout d'eux-mêmes vendredi après-midi, dans le premier tour du plateau 9-16. Mené 2-1, Baptiste a trouvé les ressources pour revenir et s'imposer en cinq jeux. Le pensionnaire du centre d'entraînement de La Rochelle est resté prostré quelques minutes, seul sur le court, et on a même vu quelques larmes sur son visage lorsqu'il en est sorti. Sans doute un mélange de soulagement et de fatigue, mais il lui faudra essayer de récupérer autant que possible en vue de son match de demain face à Johan Bouquet.

Baptiste Bouin est allé au bout de ses forces pour battre Laouenan Loaëc (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

L'anecdote du jour

Adversaires en quart de finale, Mélissa Alves et Marie Stéphan ont une longue histoire commune. Formées toutes les deux en Guyane par Christophe Carrouget, avant d'émigrer en métropole, elles se sont retrouvées ensuite à l'université de Pennsylvanie, où elles ont étudié et joué ensemble pour les Quakers pendant quatre ans. Elles ont même disputé l'une contre l'autre leur première finale sur le circuit international (à Montréal en 2015, Marie ayant remporté le titre pour ses débuts en PSA). Mais aussi la plus récente, il y a quelques semaines au PSA Challenger 10 du Havre. Mélissa s'était imposée, et elle a confirmé cette tendance aujourd'hui à Bordeaux.

Mélissa Alves (à gauche) a remporté le derby Guyanais face à Marie Stéphan (Crédit photo : Pierre-André Loaëc)

Le chiffre du jour

73, comme la somme des âges des deux vétérans de la compétition qui se sont affrontés dans le plateau 9-16 ce vendredi : Johan Bouquet, qui à 36 ans, participe à son treizième championnat de France, et le Bastiais Fabrice Mattei (37 ans). Après deux premiers jeux disputés, c'est Bouquet qui a pris le dessus pour s'imposer 3-1. Comme évoqué plus haut, il affrontera Baptiste Bouin demain.

La phrase du jour

« J'en joue tous les jours des balles basses ... » La réplique de Mélissa Alves à Simon Saunders, après que l'arbitre ait invoqué la qualité de la balle de son adversaire (Marie Stéphan) pour lui accorder un let plutôt qu'un stroke, lors de son quart de finale.