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LE CLUB DE LA SEMAINE : HPARK (CLERMONT-FERRAND)

Promotion 31/07/2020

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Aujourd'hui, cap sur Clermont-Ferrand à la découverte du superbe club du HPark.

Article de Jérôme Elhaïk 

UN OUTIL HAUT DE GAMME

Dans cette rubrique, nous mettons en lumière des clubs historiques, comme le Squash Center Vincennes la semaine dernière. Mais aussi des structures qui bien que plus récentes, ont rapidement pris une place importante dans le paysage du squash hexagonal. Parmi elles, il y a le HPark by Aurélien Rougerie, ce dernier étant toujours l'un des propriétaires huit ans après l'avoir créé. « Le nom du club suscite souvent de l'intérêt, et ça ouvre pas mal de portes à Clermont-Ferrand, » souligne Jonathan Seksek, son responsable sportif. Pas étonnant quand on connaît la popularité de l'ancien rugbyman, qui a fait toute sa carrière à l'ASM, et avait été classé deuxième plus grand sportif Auvergnat de l'histoire par le quotidien La Montagne à l'occasion de son centenaire en 2019 (derrière le perchiste Renaud Lavillenie). Au HPark, on peut pratiquer le rugby (à toucher), le padel et bien sûr le squash. « C'était déjà un sport important à Clermont avec plusieurs clubs emblématiques, et notre souhait était d'apporter un plus en mettant des moyens, » explique Jonathan, qui a intégré le staff de la structure peu de temps après sa construction. Une structure qui se distingue par son côté spacieux et la qualité de ses installations, à l'image du magnifique sports bar et de ses huit courts de squash. « Lorsque des joueurs d'autres clubs viennent chez nous pour des compétitions, ils sont souvent assez élogieux, » ajoute-t-il. La Fédération Française de Squash ne s'y est pas trompé en lui confiant - ainsi qu'à l'association qu'il héberge, le Squash des Volcans – l'organisation du championnat de France Élite 2013, moins d'un an après son inauguration. Depuis, le club a confirmé son savoir-faire dans ce domaine, parvenant notamment à pérenniser son open international féminin 5 000 $. Un événement qui pourrait prendre une autre dimension à l'horizon 2022, soit les 10 ans du HPark. « On ne sait pas encore précisément quoi, mais oui ce sera quelque chose de différent de ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, » indique le président du SDV, Harold Charpentier, alors que Jonathan Seksek évoque « la possibilité installation d'un court vitré » dans une salle à proximité. Wait and see ...

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Lorsqu'on pénètre dans le HPark, on remarque immédiatement le superbe et spacieux sports bar (Crédit photo : HPark) 

LES VOLCANS S'ÉVEILLENT

Même si d'autres lui sont désormais rattachées - Clermont Squash et Aydat Squash, notamment - le Squash des Volcans est l'association historique du HPark, et celle qui a vu le jour en même temps que la structure. « Elle est très bien gérée, et même si ce sont des bénévoles ils font du travail de pro, » souligne Jonathan Seksek. « Au-delà de la relation commerciale, il y a une vraie collaboration entre nous. » Harold Charpentier abonde dans le même sens, se félicitant que « les gérants soient toujours à l'écoute des propositions qu'on leur soumet. » Concernant l'association, son président est entourée d'une équipe dynamique, « presque trop ! » sourit-il. « Ils ont tellement d'idées que ce n'est pas toujours facile de les suivre ... Il y a notre secrétaire Célia Zwiller, qui a été la première licenciée des Volcans et notre trésorier/photographe Sylvain Marquet. Mais aussi notre juge-arbitre en chef Julien Chalons, Julien Rudelle, qui effectue un superbe travail en matière de recherche de sponsors, Amélie Billaud pour la communication, Stéphane Saulnier pour la gestion des équipes sans oublier Arnaud Bécamel qui m'aide avec l'école de squash. » Si les jeunes sont une priorité pour elle, la réussite de ses équipes senior est aussi une fierté pour l'association. Alors que les garçons entameront leur troisième campagne en Nationale 3 en octobre, les filles avaient retrouvé la N2 cette saison. « Elles avaient même une vraie chance de se qualifier pour les playoffs avant l'interruption, » indique Harold Charpentier. « Même s'il y a eu quelques renforts au fil des ans - par exemple Amandine Goblet, qui est là depuis cinq ans, et Aude Jacquot qui a nous a rejoint cette saison – ces équipes sont composées en majorité de joueurs et joueuses issus du club. À plus long terme, notre objectif est bien évidemment de les alimenter avec des jeunes issus de l'école de squash ... »

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L'équipe masculine des Volcans évoluent en Nationale 3 depuis deux ans (Crédit photo : Squash des Volcans)

Au-delà du développement de son école de squash (voir ci-dessous UN CLUB, UN COACH), le club va plus loin pour la promotion de la discipline. Tout d'abord, l'association a reçu une subvention dans le cadre de la campagne ANS-FFSquash 2020, pour son projet d'action auprès des jeunes des quartiers et handicapés. « On a toujours accueilli des enfants qui n'ont pas accès facilement au sport, » précise le président du SDV. En collaboration avec des maisons de quartier, des séances d'initiation seront organisées, avec l'objectif de recruter des jeunes provenant de milieux divers et de promouvoir la mixité sociale dans le squash. Depuis un an et demi, la structure met également ses courts gracieusement à disposition aux collégiens et lycéens du département. « L'un des gérants a fait beaucoup de ski de fond avec l'UNSS dans sa jeunesse, et c'est quelque chose qui lui tient à cœur, » souligne Harold Charpentier. L'accueil du championnat de France en mai 2019 a atteint son objectif, à savoir créer un engouement qui fait du club le premier pourvoyeur de licences scolaires à l'échelle hexagonale. Aujourd'hui, le centre d'entraînement compte une dizaine de membres assidus, et ils sont parfois une grosse trentaine sur les courts le mercredi entre 13h30 et 15h30. « Il faut souligner l'excellent travail du professeur d'EPS qui s'en occupe, Michel Fournet-Fayard (NDLR : ce dernier est membre du Clermont Squash), qui a été aidé par deux jeunes membres de l'association en service civique. Pour l'instant, on n'a pas encore eu de jeune qui a intégré l'école de squash par ce biais, mais ça ne devrait pas tarder. » Rendez-vous à la rentrée !

UN CLUB, UN COACH

Harold Charpentier a découvert le squash au début des années 90, « grâce à un ami qui revenait d'Angleterre et l'avait découvert là-bas. On jouait dans l'ancien club du Central à Tours. Je pratiquais pas mal d'autres sports, mais petit à petit le squash a pris le dessus … Je me suis rapidement mis à la compétition, et j'ai même joué en Nationale 3 avec le club. » Au début des années 2000, il prend la direction de l'Auvergne pour raisons professionnelles et intègre l'association Squash Club Auvergne (basée au Sveltic), puis obtient son Brevet d'État en 2007. « J'étais le seul enseignant à Clermont-Ferrand, » précise-t-il. « En 2012 j'ai été contacté par le HPark, qui cherchait quelqu'un pour impulser une dynamique sur le plan sportif (pour le squash, mais aussi l'ensemble du club). J'ai fait marcher mon réseau - il y a notamment des joueurs et joueuses que j'entraînais auparavant et qui m'ont suivi - et comme le nom d'Aurélien Rougerie est aussi un plus incontestable, la fréquentation a été élevée dès le lancement. On a la chance de bénéficier de superbes installations, et la partie squash est très visible où qu'on soit dans le club. Nous avons immédiatement créé l'association, et le fait de recevoir le championnat de France Élite dès notre première année (avec 400 spectateurs pour les finales) a permis de lancer la machine. » Pour preuve, depuis le HPark accueille des épreuves nationales tous les ans, et même l'open international des Volcans (voir ci-dessous PALMARÈS ET GRANDES DATES).

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Floris Dupuy-Constant, Élise Charpentier et Jules Becamel faisaient partie des sélections régionales au championnat de France Interligues début 2020 (Crédit photo : Squash des Volcans) 

Outre l'organisation d'évènements, la formation est devenue une priorité grandissante pour l'association et son président/entraîneur au fil des ans. « C'est vraiment l'aspect de mon travail qui me motive le plus, » raconte celui qui fêtera ses 44 ans dans quelques jours. « Auparavant, je m'étais déjà occupé de quelques bons jeunes, par exemple Antoine Glénat. À mon arrivée au HPark, j'ai mis en place ce que j'appelle le mini-club, au sein duquel les enfants jouaient à la fois au squash et au rugby (ce qui permet de construire des passerelles entre les deux sports). Concernant l'école de jeunes, les choses ont mis un peu de temps à se mettre en place, puis on a passé la vitesse supérieure à partir de 2016. C'est cette année là qu'on a organisé le tournoi PSA 10 000 $, et d'ailleurs je me souviens que deux jeunes se sont inscrits juste après. C'est la preuve qu'assister à des matches de haut niveau peut donner envie de pratiquer un sport. » Depuis, les effectifs n'ont cessé de grossir pour atteindre aujourd'hui une quarantaine d'enfants, si l'on inclut ceux de l'association Aydat Squash qui s'entraînent au HPark. Le travail commence à porter ses fruits, à l'image des participations de l'équipe -13 ans au championnat de France Interclubs en 2018 et 2019 (avec une belle douzième place à la clé), mais aussi sur le plan individuel grâce à Jules Becamel et Floris Dupuy-Constant. « Ils commencent à avoir un niveau intéressant, » affirme leur entraîneur à propos de ces deux joueurs, qui faisaient partie des sélections Auvergne Rhône-Alpes au championnat de France Interligues (en compagnie d'Élise Charpentier), et ont participé à leur premier open de France junior en février. À Lille, le deuxième cité, qui n'a même pas trois ans de squash derrière lui, a même terminé à une belle 18ème place en -15 ans. « Floris a de grosses qualités cognitives, et a montré des dispositions dans tous les sports qu'il a pratiqués auparavant. Mais il n'y a pas que lui et Jules, d'autres joueurs plus jeunes montrent des choses intéressantes (NDLR : ils étaient quatre au championnat de France -11 ans, en décembre à Gradignan). Et mon credo, c'est que tous les enfants y trouvent leur compte, quel que soit le niveau et leur profil. J'ai toujours fonctionné comme ça, et c'est ainsi qu'on peut leur inculquer un sentiment d'appartenance au club, une valeur qui nous tient à cœur au Squash des Volcans. »

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

☛ On vous le disait plus haut, le HPark et le Squash des Volcans étaient rentrés rapidement dans le vif du sujet en matière d'évènements : avec moins d'une année d'existence, ils avaient reçu le gratin du squash hexagonal à l'occasion du championnat de France Élite 2013, et le public avait répondu présent. Camille Serme et Grégory Gaultier s'étaient imposés, respectivement face à Coline Aumard et Mathieu Castagnet en finale. Depuis, le club a accueilli un championnat de France pratiquement tous les ans (universitaires en 2014, vétérans par équipe en 2017, playoffs des champions de Ligue en 2018 et UNSS en 2019) et un open national masculin depuis 2014 (avec notamment deux succès pour Johan Bouquet et Benjamin Aubert). Ainsi que 6 éditions de l'open international des Volcans, doté de 5 000 $ (hormis en 2016, où le prize money avait été doublé). « L'intérêt de ce genre de tournois est de découvrir des joueuses en devenir qu'on n'aura plus l'occasion de voir chez nous par la suite, » souligne le juge-arbitre Julien Chalons. C'est ainsi qu'on retrouve au palmarès des joueuses comme Yathreb Adel et Nele Gilis, aujourd'hui n°13 et 16 mondiales. Mais aussi les Françaises Coline Aumard et Énora Villard, titrées en 2014 et 2019.

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Cinq ans après Coline Aumard, Énora Villard (en rouge, en compagnie d'Harold Charpentier, du président de la Ligue AURA Serge Parbaud et de la finaliste Ineta Mackevica) était devenue la deuxième Française à inscrire son nom au palmarès de l'open international des Volcans en 2019 (Crédit photo : Squash des Volcans)

☛ Le Squash des Volcans affiche un titre national à son palmarès : Laurent Dufrançais, Sébastien Hervé, Carine Brunel et Jean-Pierre Dupuis avaient remporté le championnat de France par équipe +45 ans en 2017 au HPark. Les compétitions à domicile réussissent bien aux Auvergnats : un an plus tard, Harold Charpentier et ses camarades avaient décroché leur accession en Nationale 3 en terminant sixièmes du playoff des champions de Ligue. Les féminines ont terminé deux fois quatrièmes de cette compétition (en 2016 et 2019), avec à chaque fois une accession en N2 à la clé. Sur le plan individuel, la jeune association ne compte pas encore de médaille mais cela changera peut-être au cours des prochaines semaines, car plusieurs de ses représentants vont participer aux championnats de France qui ont été reportés en septembre. Parmi eux, il y a les jeunes Élise Charpentier et Jules Becamel en -13 ans, Amandine Goblet (championne d'Auvergne Rhône-Alpes ces deux dernières saisons) au 2ème série, et Aude Jacquot qui aura un rôle à jouer en +40 ans. 

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Promues cette saison en Nationale 2, les féminines des Volcans avaient fait un beau début de saison avant l'interruption (Crédit photo : Squash des Volcans) 

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Rendez-vous vendredi prochain pour le dixième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré au Paris Université Club.

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