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VIE FÉDÉRALE - CHLOÉ MÉSIC A PRIS SON ENVOL

Événements 10/03/2020

Le dernier jour de l'année 2019, Chloé Mesic annonçait qu'elle mettait un terme à sa carrière professionnelle pour intégrer le groupe aéronautique Airbus.

Quelques semaines plus tard, l'ancienne joueuse de l'équipe de France – médaillée de bronze au championnat du monde en 2016 à Paris – nous parle de sa nouvelle vie, bien remplie mais dans laquelle le squash a toujours sa place.

Propos recueillis par Jérôme Elhaïk

LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE VIE

« Étant installée à Toulouse, et ayant effectué mon stage de fin d'études chez ATR (NDLR : Chloé est diplômée de l'INSA de Lyon), j'avais des contacts dans l'aéronautique. J'ai commencé à consulter les opportunités d'emploi à l'été 2019. Je ne me voulais pas me précipiter, mais je ne m'attendais pas du tout à trouver aussi rapidement un poste qui me plaise autant. Depuis début janvier, je suis ingénieur Matériaux et Procédés – ce qui correspond parfaitement à mes compétences et à ma formation - chez Airbus. Mon travail est axé autour de l'innovation, je participe à la conception de l'avion du futur (rires). Il y a deux volets principaux : l'impact environnemental et le choix des matériaux, et comme dans ce domaine la France est le point focal entre plusieurs pays, je me déplace régulièrement (un peu comme pendant ma carrière de joueuse …). Appartenir à Airbus est une fierté, et ça facilite le travail sur le plan technique. Il existe également des perspectives d'évolution à long terme, soit dans un autre service soit vers un poste de management. »

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Même si le squash en fait encore partie, la vie de Chloé Mesic est aujourd'hui centrée autour de l'aéronautique (Crédit photo : Chloé Mesic)

SQUASH UN JOUR, SQUASH TOUJOURS

« Je savais que mon emploi du temps serait chargé en début d'année, je n'avais donc pas prévu de faire de compétition. Mais je continue à suivre l'actualité du squash de près, et j'ai bien l'intention de faire quelques tournois très bientôt. La vie de joueuse professionnelle ne me manque pas vraiment, car je n'ai pas le temps d'y penser ! J'ai beaucoup de travail et de responsabilités, et le temps passe très vite. J'aurais peut-être eu des regrets si j'avais fait un choix par défaut, mais c'est tout le contraire. D'autre part, je joue encore entre 2 et 3 fois par semaine (dans le même club, le Squash & Form' à Blagnac, et avec les mêmes partenaires). Ça me permet de me maintenir dans une forme convenable (rires). Petit à petit, un équilibre va se mettre en place entre mon travail, le squash et ma vie personnelle. »

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Même si elle a dû mettre la compétition entre parenthèses depuis sa prise de fonction chez Airbus, Chloé Mesic compte bien disputer quelques tournois dans un avenir proche (Crédit photo : Thibault Jamet)

UN EXEMPLE À SUIVRE

« Ça m'arrive de parler de mon passé d'athlète de haut niveau dans des discussions informelles avec mes collègues, mais c'est aussi le genre de 'soft skills' qui est mise en avant lors du recrutement : c'est facile d'illustrer avec des exemples quand on nous demande de parler de notre expérience. Les gens savent que pour faire une carrière pro, il faut faire preuve d'abnégation et de sérieux, tout en sachant prendre des risques. La vie sur le circuit m'a également permis de parler couramment anglais, une langue que j'utilise en permanence dans mon travail, à tel point que je cherche parfois mes mots en français … Mener un double projet, ce n'est pas facile mais c'est possible, d'autant plus lorsqu'on a la chance d'appartenir à un établissement comme l'INSA qui effectue des aménagements pour les sportifs de haut niveau. En ce qui me concerne, je n'ai pas envisagé d'être entraîneur de squash à temps plein après ma carrière. C'était clair dans ma tête que je voulais faire carrière dans les sciences, plus particulièrement l'aéronautique. »

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Chloé Mesic, ici avec ses camarades de l'INSA Lyon lors d'un championnat de France universitaire (Crédit photo : Chloé Mesic) 

TÉMOIGNAGE

Dans le squash, Stéphane Robinaud a porté à peu près toutes les casquettes, de gérant de club à organisateur de tournois en passant par vice-président de Ligue. Celui qui est aujourd'hui président de la Commission Sportive Nationale est également ingénieur aéronautique chez Airbus à Toulouse, et nous lui avons donc demandé son avis sur la reconversion récente de Chloé Mesic. « C'est une très bonne chose, » indique-t-il. « On ne peut que féliciter Chloé d'avoir réussi à mener son double projet. Dans un premier temps en vivant sa passion sur le circuit professionnel, tout en assurant ses arrières. La donne aurait pu changer si notre discipline était devenue olympique, mais en attendant on sait que les places sont chères et c'est important de penser à l'après-squash … Cette démarche est généralement plus naturelle chez les filles, peut-être parce qu'elles sont mâtures plus tôt ? » 

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Président de la Commission Sportive Natiionale, Stéphane Robinaud est ingénieur chez Airbus (Crédit photo : SiteSquash)

Pour Stéphane, un passé d'athlète de haut niveau est un avantage dans la phase de recrutement. « Faire carrière dans un sport professionnel, c'est difficile et ça nécessite certaines capacités. Donc oui, à diplôme et compétences égales, ça peut faire la différence. »

 

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