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CHAMPIONNAT DU MONDE PAR ÉQUIPES : LES BLEUS À LA CONQUÊTE DE L'OUEST

Équipe de france 13/12/2019

Pour la première fois de son histoire, le championnat du monde par équipes masculin a lieu aux États-Unis, à Washington.

C'est justement face au pays hôte que les Bleus démarrent leur campagne dimanche, avec un objectif clair : monter sur le podium, et effacer ainsi la défaite en quart de finale face à Hong Kong il y a deux ans à Marseille ...

Article de Jérôme Elhaïk

EN QUÊTE DE RACHAT

Impossible de parler du championnat du monde par équipes sans évoquer la désillusion vécue il y a deux ans à Marseille. « Les 48 heures les plus longues de ma carrière, » avait même déclaré Mathieu Castagnet deux jours après la défaite face à Hong Kong en quart de finale, soit la première absence du top 4 pour les Bleus depuis 2001. « Ça a été un traumatisme, » insiste l'entraîneur national Renan Lavigne. « On l'avait rapidement atténué avec notre troisième titre de champions d'Europe quelques mois plus tard, mais on a l'intention de se racheter et d'effacer définitivement ce mauvais souvenir. » « Demi-finale, au minimum, » répond Mathieu lorsqu'on lui demande quel sera l'objectif de l'équipe de France à Washington. « On met tout en œuvre pour l'atteindre, et si on n'y arrive pas on sera très déçu. On est ultra-motivés et on va jouer tous les matches à fond, de la première rencontre de poule jusqu'au dernier jour. »

"Demi-finale, au minimum" 

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Quelques mois après une défaite traumatisante face à Hong Kong au championnat du monde (en haut), les Bleus avaient rebondi en remportant le titre continental (Crédits photo : Philippe Rochais/squashPage.net)

S'ils croisent la route de l'Égypte, cela signifiera que le premier objectif est atteint. Même si Renan Lavigne est « lucide » sur la supériorité théorique de la puissance dominante du squash, ajoutant que « la route est très longue avant une possible rencontre face à eux, » Grégoire Marche ne veut pas fixer de limites aux Bleus. « « On a les moyens de faire un beau truc, » confie celui qui sera numéro 1 pour la première fois sur cette compétition. « L'Égypte est certes un cran au-dessus, mais dans ma tête je sais que je suis capable de battre n'importe qui. C'est la même chose pour Mathieu, Greg (Gaultier), et même Baptiste qui joue de mieux en mieux. Quand on se présente sur un tournoi l'objectif est de le gagner, mais on a appris de nos erreurs : on va avancer dans la compétition sans se mettre de pression, comme on l'avait peut-être fait à Marseille. J'ai hâte de voir ce que ça va donner ... » 

L'EMBARRAS DU CHOIX

Lors des deux dernières éditions (2013 et 2017), la composition de l'équipe de France s'imposait comme une évidence. Mais ces dernières semaines, Renan Lavigne a dû passer quelques nuits blanches à peser le pour et le contre. « Je ne me plains pas, » indique l'entraîneur national. « Une partie de mon rôle consiste à faire des choix qui sont parfois difficiles. Celui des joueurs est de gagner les matches, et non pas de montrer que j'ai eu raison ou tort de les sélectionner, ou pas. » Sur sa liste, il avait certainement couché depuis quelques temps les noms de Grégoire Marche (« sa place dans le top 15 mondial est le résultat de sa régularité, et il perd rarement contre moins bien classé que lui, ») et Mathieu Castagnet (« l'impact émotionnel et physique de la naissance de sa fille est derrière lui, je n'ai aucun doute sur sa capacité à tout donner pour l'équipe. »). Ensuite, il y a eu l'incertitude autour de Grégory Gaultier, qui a récemment repris la compétition après plus d'un an sur la touche. « Sa présence est un énorme boost, » s'enthousiasme celui qui a été son coéquipier en sélection de 1999 à 2010. « Elle a un impact sur les adversaires, tout en galvanisant ses camarades. Sa détermination est contagieuse, et le fait qu'il ait passé beaucoup à Aix-en-Provence récemment est une très bonne chose. Il y a quelques jours, il était déjà là quand je suis arrivé au CREPS le matin et il y avait de la fumée qui sortait du court (rires)  » L'expérience du French General est incomparable : il disputera outre-Atlantique son dixième championnat du monde par équipes d'affilée, un record. « Il n'a pas perdu en sélection depuis 2014 ! » ajoute Renan Lavigne. « Certes, on ne sait pas quel niveau il aura en match, mais il a montré de belles choses à l'entraînement récemment. »

"La présence de Grégory Gaultier est un boost énorme" 

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Un an et demi après sa dernière apparition (face à Nick Matthew, en finale du championnat d'Europe), Grégory Gaultier (à droite) fait son retour en sélection (Crédit photo : squashPage.net)

Il restait une place à pourvoir derrière ces trois piliers de l'équipe de France, et le comité de sélection a opté pour Baptiste Masotti. « Les résultats récents des jeunes, surtout au CIB Egyptian Open, ont bouleversé l'ordre établi, » confie Renan Lavigne. « Baptiste est le seul joueur Français à avoir atteint les quarts de finale d'un tournoi majeur en 2019, et il n'y a pas beaucoup de nations qui pourraient ne pas sélectionner un joueur dans ce cas de figure … Victor Crouin a également brillé ces derniers temps, et on connaît sa régularité. Ne pas le prendre a été un crève-cœur, mais il n'y avait que quatre places ... » L'autre grand absent est Lucas Serme, qui avait participé aux sept dernières campagnes internationales. « C'est une valeur sûre, » précise l'entraîneur national. » « Mais il lui a manqué un gros résultat ces derniers mois, qui aurait pu se produire s'il avait battu Mohamed El Shorbagy début septembre en Chine (NDLR : il avait mené 2-0 face au numéro 2 mondial avant de s'incliner en 5 jeux). »

UN GROUPE HOMOGÈNE

Parmi les 23 nations participantes, plusieurs possèdent deux très bons joueurs. Mais avec Grégory Gaultier et Baptiste Masotti, la France est de loin l'une des mieux armées sur les postes 3 et 4. Avec 5 joueurs dans le top 50 mondial (Gaultier devrait y être bientôt de retour) et même 8 dans le top 100, elle pointe au troisième rang derrière l'Égypte et l'Angleterre. « C'est la récompense du suivi (quotidien et sur les tournois) mené par les entraîneurs et la Fédération, » explique Renan Lavigne. « Leur progression au classement est importante pour les joueurs à titre individuel, et elle a un impact pour l'équipe de France car le positionnement des têtes de série en dépend. On n'a pas un joueur dominant comme l'était Greg lors des dernières compétitions internationales, mais on a une équipe très homogène. C'est un atout, qui me donne pas mal d'options. » Homogène, mais aussi solidaire. « On s'entend tous très bien, » confie Grégoire Marche à propos d'un groupe qui s'entraîne ensemble au quotidien à Aix-en-Provence. « Pouvoir se préparer à la maison, avec notre staff médical à disposition, est un avantage, » précise Renan Lavigne, alors que les Bleus se sont envolés pour les États-Unis jeudi. Pour la première fois depuis huit ans, ils disputeront la compétition à l'extérieur. « Quand on joue en France, il y a un engouement qui est motivant. Mais partir loin de chez nous a également un côté excitant, et une fois sur place on essaie de créer un environnement favorable, afin que les joueurs soient dans les meilleures conditions. »

"Disputer une compétition loin de chez nous a un côté excitant" 

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Peu d'équipes peuvent compter sur un numéro 4 aussi solide que Baptiste Masotti (ici lors de sa victoire face au Malaisien Ng en Égypte) (Crédit photo : Steve Cubbins) 

CE QUI ATTEND LES BLEUS

Tête de série n°3 de la compétition, la France est favorite de la poule C. Si la Corée du Sud (TS 22) ne devrait lui poser aucun problème, Renan Lavigne se méfie de la Malaisie (TS 10) et des États-Unis (TS 13). « On en a parlé avec les joueurs, c'est une poule très homogène. Du coup, on se projette sur la suite de la compétition tout en étant ancrés dans le présent. » Après les retraites de Azlan Iskandar, Ong Beng Hee et celle plus récente de Nafiizwan Adnan, la Malaisie présente une équipe jeune mais talentueuse, à l'image de son numéro 1 Eain Yow Ng. « Même leurs numéros 3 et 4 - Mohd Syafiq Kamal et Addeen Idrakie - sont réguliers et ont de bons résultats sur le circuit. » Avant d'affronter les Asiatiques, la France commencera sa campagne dimanche face au pays hôte, dont l'entraîneur n'est autre que Thierry Lincou. Les Américains ne possèdent certes aucun joueur dans le top 50, mais « il faudra être vigilant, » insiste Renan Lavigne. S'ils tiennent leur rang, les Bleus seront directement qualifiés pour les quarts de finale (« Ça nous permettrait d'avoir un jour de repos, mais ça peut être à double tranchant car jouer un 1/8è peut permettre de garder le rythme. »), avec quatre adversaires possibles, d'un calibre relativement semblable. « Ils ont tous des profils différents, » analyse l'entraîneur des Bleus. « Hong Kong et l'Espagne sont des équipes plutôt homogènes, alors qu'en Allemagne il y a un écart assez important entre les deux meilleurs joueurs – Simon Rösner et Raphael Kandra – et les deux autres. » L'Australie a fait partie du top 4 24 fois en 26 éditions, mais constitue une inconnue cette année : pour diverses raisons, ses joueurs n'ont quasiment pas joué sur le circuit en 2019-2020. « Ce sont néanmoins des joueurs de grande expérience, qui savent se transcender quand ils portent le maillot de leur pays. »

"Projetés sur la suite, mais aussi ancrés dans le présent" 

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Grégoire Marche (au premier plan) face à Simon Rösner, cela pourrait être un match des quarts de finale ... (Crédit photo : Mikphotos.fr)

En cas de qualification pour le dernier carré, les Bleus affronteraient normalement l'Égypte ou l'Angleterre (un tirage au sort les aura placé dans la partie haute ou basse du tableau avant les quarts de finale). Comme évoqué plus haut, les tenants du titre sont les véritables épouvantails de la compétition. Avec les numéros 1, 3 et 4 mondiaux (Ali Farag, Tarek Momen et Karim Abdel Gawad), vainqueurs des trois tournois majeurs cette saison, ils semblent quasi-imbattables. De son côté, la perfide Albion devra faire sans Nick Matthew, pour la première fois depuis 2003. Mais l'expérience est encore présente avec James Willstrop et Daryl Selby (36 et 37 ans), accompagnés d'Adrian Waller et Declan James (soit 4 joueurs classés entre la 17ème et la 29ème place mondiale). À signaler que ces deux nations se sont affrontées en finale lors des trois éditions précédentes. La France est la dernière à avoir bousculé la hiérarchie, en 2009. Bis repetita pour les Bleus ? Réponse le 20 décembre ...

 

Dr  L'EQUIPE DE FRANCE  Dr 

 

Renan Lavigne

45 ans, entraîneur de l'équipe de France depuis 2012 - 3ème participation en tant qu'entraîneur, médaillé de bronze en 2013

Quelle est l'importance de cette compétition pour toi (il y a également participé six fois en tant que joueur, avec notamment deux médailles d'argent en 2003 et 2009) ?

Le championnat du monde par équipes est révélateur du niveau d'une nation, et le fait qu'il ait lieu tous les deux ans augmente son prestige. On était d'ailleurs très déçus qu'il soit annulé en 2015, et j'en parle souvent avec les joueurs. Grégory était n°1 mondial, Mathieu venait d'intégrer le top 10 et Grégoire avait atteint les 1/8è de finale du championnat du monde individuel pour la première fois : c'est une grosse chance de médaille qui nous a été retirée, car nous avons le sentiment que la compétition aurait pu avoir lieu et que tout n'a pas été mis en œuvre pour y parvenir.

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Renan Lavigne (à gauche), en compagnie de Grégoire Marche (Crédit photo : Philippe Rochais)

Des souvenirs marquants ?

Je vais en ressortir trois, en commençant par la médaille d'argent de 2003. En demi-finale, on bat l'Angleterre pour la première fois - un grand souvenir - avant de tomber sur une équipe d'Australie qui était plus forte en finale. Celle de 2009 me laisse un sentiment différent, car ça n'est pas passé loin contre l'Égypte. Dans le match décisif, Thierry (Lincou) a eu de nombreuses occasions (NDLR : l'ancien champion du monde et n°1 mondial a mené 10-7 et 10-5 et dans les troisième et quatrième jeux, s'inclinant à chaque fois 12-10). On faisait chambre commune, et après la cérémonie de clôture je me souviens l'avoir retrouvé allongé sur son lit, les yeux grands ouverts. C'est une image forte, qui m'a marqué. Enfin, comment ne pas parler de 2013, avec cette médaille de bronze obtenue dans des conditions dantesques ? La demi-finale contre les Anglais s'était achevée à 1h30, et Greg avait joué deux heures contre Nick Matthew. Quand je l'ai vu arriver au petit-déjeuner le lendemain à 7h30, je me suis demandé comment il allait pouvoir jouer … Mais pour lui il n'y avait aucun doute, il m'a dit « je vais aller sur le court et je vais gagner. » C'est ce qu'il a fait … Parvenir à rebondir moins de 12 heures et après et aller chercher la médaille contre une belle équipe d'Australie, c'est un grand souvenir, d'autant que l'ambiance dans la salle était tout simplement extraordinaire. Rien que d'en parler, ça donne envie de revivre de tels moments ...

 

 

Grégoire Marche (n°1)

29 ans, n°15 mondial – 4ème participation au championnat du monde par équipes (1 médaille de bronze en 2013)

À titre personnel, comment abordes-tu la compétition ?

Je me sens très bien. Je n'ai pas eu beaucoup de jours de repos depuis le début de saison (qui avait commencé dès juillet avec la préparation spécifique), mais j'ai fait en sorte d'aborder ce championnat du monde avec de la fraîcheur, car c'est une compétition super importante pour nous.

Ton meilleur souvenir en équipe de France ?

La première fois qu'on a été champions d'Europe, évidemment (en 2015), car ça faisait plusieurs années qu'on courait après. J'avais perdu 3-2 contre James Willstrop, mais à l'époque je n'avais pas le même statut qu'aujourd'hui et en marquant deux jeux j'avais contribué à la conquête du titre. Je me souviens d'avoir été presque en larmes lorsque Lucas (Serme) marque le jeu qui nous donne la victoire contre Chris Simpson.

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Grégoire Marche (Crédit photo : Philippe Rochais)

Une anecdote en Bleu ?

Mon bizutage lors de ma première sélection au championnat d'Europe à Aix-en-Provence, j'avais 20 ans. Après la finale perdue contre l'Angleterre, on est rentrés à l'hôtel et il y avait une espèce de mare au canards à l'entrée. Évidemment j'ai fini dedans, ce qui n'était pas très agréable. Il a fallu ensuite que je m'accroche au mini-bus pour terminer le trajet jusqu'à l'hôtel, alors qu'il faisait assez froid ...

 

Mathieu Castagnet (n°2)

33 ans, n°26 mondial – 4ème participation au championnat du monde par équipes (1 médaille de bronze en 2013)

À titre personnel, comment abordes-tu la compétition ?

 Tout d'abord, je suis très fier d'avoir la chance de représenter à nouveau la France pour un événement aussi important. J'ai eu un petit coup de fatigue au mois de novembre (NDLR : suite à la naissance de sa fille). Mais j'ai bien rechargé les batteries, j'ai perdu du poids et je me suis bien entraîné : j'ai tout mis en œuvre pour arriver au top de ma forme à Washington.

Ton meilleur souvenir en équipe de France ?

Il y en a deux : le premier, lorsqu'on a réussi à détrôner pour la première fois les Anglais en finale du championnat d'Europe en 2015 au Danemark, c'était inoubliable. Autre moment magique, notre troisième titre dans cette compétition l'année dernière en Pologne au nombre de jeux, avec Baptiste Masotti qui nous apporte celui qui nous manquait contre Declan James.

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Mathieu Castagnet (Crédit photo : Philippe Rochais)

Une anecdote en Bleu ?

 Ça s'est passé lors de ma première apparition en équipe de France, en 2007 à Riccione. Thierry Lincou et Grégory Gaultier étaient blessés, il y avait Renan Lavigne, Jean-Michel Arcucci, Julien Balbo et Romain Tenant. J'ai eu le droit à un petit bizutage : les autres joueurs ont décidé de me balancer tout habillé (j'étais en costume) dans la piscine. Après en être sorti, j'ai dû prendre un parapluie et traverser le hall de l'hôtel pour me diriger vers la salle où avait lieu la soirée de clôture. Je suis donc arrivé, trempé et avec ce parapluie à la main, devant la vingtaine d'équipes présentes. C'était un moment assez marrant, pas forcément pour moi mais certainement pour mes coéquipiers ...

 

 

 

Grégory Gaultier (n°3)

36 ans, n°622 mondial (classement protégé n°12) – 10ème participation au championnat du monde par équipes (2 médailles d'argent en 2003 et 2009)

À titre personnel, comment abordes-tu la compétition ?

Je suis content de reprendre la compétition, et encore plus avec le maillot des Bleus. Les jeunes joueurs Français progressent et sont sur la bonne voie. Il faut souhaiter que dans le futur ils ramènent des médailles, comme nous l'avons fait avec les générations précédentes. En attendant, j'espère encore être présent quelques années à leurs côtés, avant de leur passer le flambeau. À Washington, je ferai tout mon possible pour être au service de l'équipe, comme je l'ai toujours fait depuis près de 20 ans. J'ai fait le maximum pour aborder la compétition dans les meilleures conditions possibles, et j'ai hâte d'y être !

Ton meilleur souvenir en équipe de France ?

Je ne vais pas être très original : notre premier titre de champions d'Europe, en 2015 au Danemark.

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Grégory Gaultier (Crédit photo : Philippe Rochais)

Une anecdote en Bleu ?

Moi aussi j'ai fini dans une piscine en costume pendant la soirée de clôture à Vienne, rien de très original là non plus … Donc je vais plutôt parler de ce qui s'est passé pendant la finale de 2017 en Finlande. La veille, j'avais eu un problème de chaussure : la bulle dans la semelle au niveau du talon avait éclaté, on avait mis du silicone et fait sécher tout la nuit. J'avais déjà eu ce problème auparavant et ça avait fonctionné, mais cette fois-ci la réparation n'a pas tenu et il y avait du silicone partout sur le court … C'était tellement glissant qu'on est passé sur un court annexe, et j'ai dû mettre des chaussures complètement neuves (ce que je ne supporte pas). Comme je menais au score, et qu'il glissait moins que moi sur le vitré, Nick Matthew a demandé à rechanger avant même la fin du premier jeu ! On y est finalement retournés au deuxième, et même si je tenais à peine debout je m'en suis sorti et on a remporté le titre. Avec les autres joueurs, on a surnommé le court la Silicon Valley ...

Baptiste Masotti (n°4) 

24 ans, n°45 mondial – 1ère participation au championnat du monde par équipes

À titre personnel, comment abordes-tu la compétition ?

Comme je ne savais pas si j'allais être pris, j'avais prévu davantage de repos avant le Tournament of Champions début janvier, mais depuis l'annonce de la sélection j'ai bien « switché. » Je me suis bien entraîné et je suis relax. Même si les compétitions par équipes sont particulières, je vais essayer de l'aborder de la même manière qu'un tournoi individuel.

Ton meilleur souvenir en équipe de France ?

Comme tout le monde le sait, c'est notre titre de champions d'Europe l'année dernière en Pologne. Dire que j'ai apporté la victoire à la France en gagnant ce jeu contre Declan James ne serait pas totalement exact, car mes coéquipiers avait fait le travail auparavant. Disons que j'ai amené la touche finale ...

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Baptiste Masotti (Crédit photo : squashPage.net)

Une anecdote en Bleu ?

Lors de ma première sélection au championnat d'Europe en 2015, on est un peu passés à travers le bizutage, si l'on peut dire, avec Geoffrey Demont. On avait commencé à arroser le titre avant la soirée de clôture, et on a seulement dû chanter (disons plutôt crier) la Marseillaise devant toutes les équipes, qui avaient l'air de nous prendre pour des fous … On va dire qu'on a eu un peu de chance, compte tenu du bizutage auquel certains de mes camarades ont eu droit !

 

Florent Ehrstein (kiné) sera également présent à Washington.

Le programme de l'équipe de France

(Retrouvez le programme complet des poules sur le site officiel) 

Poule C

Dimanche 15 décembre (15h, 21h en France) – court vitré (Squash TV)

[3] France – [13] États-Unis

Lundi 16 décembre (15h, 21h en France) – court n°8 (sur Facebook)

[3] France – [10] Malaisie

Mardi 17 décembre (midi, 18h en France) – court n°7 (sur Facebook)

[3] France – [22] Corée du Sud

Le premier de la poule est directement qualifié pour les quarts de finale. Le deuxième dispute un 1/8è de finale. Les deux autres équipes sont reversées dans le plateau 13-23.

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Phase éliminatoire

Mercredi 18 décembre : 1/8è de finale

Jeudi 19 décembre : quarts de finale

Vendredi 20 décembre : demi-finales

Samedi 21 décembre : finale

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