Actualités F.F.SQUASH

Squash, un sport, une passion

Actus

QUAND LES 'ANCIENNES' PARLENT DES BLEUES ...

Équipe de france 16/05/2019

Il y a une dizaine de jours, l'équipe de France féminine était sacrée championne d'Europe, soit le premier titre international de son histoire.

Les succès d'aujourd'hui se sont construits hier : c'était donc l'occasion d'effectuer un petit plongeon dans le passé, en partant à la rencontre de celles et ceux qui ont façonné l'histoire du squash féminin dans l'hexagone. Certains ont ouvert leur boîte à souvenirs, alors que d'autres ont raconté l'émotion vécue devant leur écran en assistant au triomphe des Bleues. Bonne lecture ...

Article de Jérôme Elhaïk

 Témoignages EdF Filles Photo 1 

La Marseillaise historique du 4 mai 2019 a fait vibrer plusieurs générations de joueuses de l'équipe de France (Crédit photo : #ETC2019) 

 

 

Patrice Chautard : premier DTN de la FFSquash (1985-1990), ancien directeur et entraîneur des équipes de France

 

« Le squash tel qu'il existe actuellement en France a pris sa source et ses fondations lors de la création officielle de la direction technique nationale. J’ai été le premier à mettre en place un encadrement avec un adjoint, un médecin, un kiné et un préparateur physique. Cette équipe a donné envie aux jeunes de l’époque de progresser, notamment à travers le goût de l’effort : j'étais très attaché à l'importance de la puissance physique aussi bien pour les hommes que pour les femmes, ainsi qu'au fait de devenir professionnel, afin de se mesurer à des joueurs étrangers. Au Squash Club de Pagiel (Val-de-Marne), qui était une structure familiale et mon centre d’entraînement, Renan Lavigne a fait partie de l'école de squash que j'encadrais le mercredi après-midi, puis je l’ai emmené jusqu’à son premier titre de champion de France cadets. Mais aussi un certain Philippe Signoret, auquel j’ai donné l'envie d’enseigner à travers mes entraînements basés sur une préparation physique intensive. Philippe a d'ailleurs connu son épouse dans ce club, et a commencé à y enseigner avec moi. »

Témoignages EdF Filles Photo 2 

Au milieu des années 80, les prémices de l'équipe de France ... (Crédit photo : Patrice Chautard) 

 

 

Catherine Geiling-Lebossé : joueuse de l'équipe de France (1984-1994)

 

« L'émotion était grande lorsque l’arbitre a rendu sa décision, et ce 'no let' est devenu synonyme de victoire historique. Pour Mélissa Alves, qu’il me semble avoir aperçue à l’open de France junior à Marseille à l’époque de Michèle Lecomte, mais aussi pour l’équipe de France dont j’ai eu le bonheur et l’honneur de faire partie de 1984 à 1994. Une Marseillaise pour le squash féminin français, enfin ! Quelques souvenirs me reviennent en mémoire, issus d'un temps que les moins de 20 ans (et même de 30 ou 40) ne peuvent pas connaître. La FFSquash s’émancipait tout juste de sa grande sœur la FFTennis, et le badminton n’avait pas encore de destin olympique. Ma première sélection est intervenue au championnat d’Europe à Dublin en 1984, et les têtes d’affiche du squash français étaient pour le plupart des joueurs et joueuses de tennis Parisiens comme Denis Grosdanovitch (plus connu aujourd’hui pour ses livres) ou Basques comme Sabine Amigorena. La dernière, ce fût à Guernesey à l'occasion du championnat du monde par équipe, j'avais 30 ans et me suis dit qu’il y avait un temps pour tout (j’étais déjà professeur d’anglais, et les voyages avec l’équipe de France avaient bien contribué à parfaire ma formation). À cette époque, Corinne Castets était l'un des piliers de cette nouvelle génération qui allait être la première du squash féminin professionnel en France, avec Isabelle Stoehr et consorts. La discipline commençait à acquérir une certaine visibilité sur la scène internationale, et la suite de l’histoire est connue avec l’émergence de Camille Serme, aujourd’hui indiscutable leader.

"Nous partageons leur joie, mais ce succès appartient aux joueuses du présent."

Toutes les anciennes partagent leur joie et s'associent à ce succès, mais il appartient avant toutes aux joueuses du présent, ainsi qu'à toute l’équipe qui les accompagne au quotidien. Je suis certaine que l'organisation systémique mise en place permet à ces jeunes femmes de s’accomplir pleinement dans le sport de haut niveau sans nécessairement tirer un trait sur les études, ce qui n’a pas toujours été le cas. La performance se construit sur et en dehors du court. Je me tiens informée de loin, mais je sais que les mentalités ont changé, et que le fait d'avoir accepté divers apports extérieurs et pluridisciplinaires a permis de construire une richesse humaine et sportive. À notre époque, l’encadrement était beaucoup moins fourni mais s'est étoffé au fil des ans : Bernard Rougé était responsable des équipes de France, puis Patrice Chautard a troqué la casquette de joueur pour celle d’entraîneur assisté d’un staff dont faisait partie Albert Médina. Steve Alcock nous a ensuite accompagnées, puis Philippe Signoret a succédé à Nathalie Cornet, tous deux ayant été joueurs de la sélection nationale auparavant. Nous avons tous été, chacun à notre niveau et humblement, les artisans de ce succès. Mais je le répète, ce sont les filles sur le terrain qui ont apporté la touche finale. Elles ont également mis des étoiles dans les yeux et le cœur des jeunes générations, et j’espère que la Fédération saura les inciter à partager leur succès avec les jeunes joueuses qui sont l’avenir du squash. » 

 

 

Albert Médina : co-préparateur (1986-1989) puis manager des équipes de France (1989-1996) 

 

« Même si j'ai pratiqué de nombreuses autres disciplines, comme le handball, le squash est un sport qui a une place chère dans mon cœur. Je l'ai découvert au squash des Carnaux avec Jean-Luc Bonetat, il faut savoir qu'à l'époque le club servait de base à de nombreux joueurs étrangers, parmi les meilleurs au monde. Je fais donc partie de ceux qui ont été au début de l'aventure, à la fin des années 70 et au début des années 80. On utilise parfois l'expression « prendre le train en marche » mais là ce n'était pas le cas, on est montés dedans à la première gare (rires) … Dans un premier temps, il n'y avait pas vraiment de processus de sélection pour les équipes de France, mais plutôt quelques coups de téléphone informels à untel ou untel. Ensuite, Patrice Chautard a été le premier DTN de la Fédération Française de Squash, et m'a demandé de m'occuper de l'équipe de France féminine. J'ai vécu une aventure humaine très forte avec ces filles, qui avaient 20 ans de moins que moi et étaient pour la plupart transfuges du tennis. C'est en participant aux compétitions internationales qu'on a pu mettre en place des façons de travailler, au contact des autres nations (par exemple des Australiennes, qu'on ne voyait qu'une fois tous les deux ans au championnat du monde).

"Cette victoire, c'est un peu comme quand David Douillet a battu un Japonais pour la première fois au judo."

Concernant la victoire des filles, je l'ai apprise quelques jours plus tard, un peu par hasard en me rendant dans le club près de chez moi : j'y étais allé pour leur faire don de photos, magazines et vidéos que j'avais retrouvées en vidant mon grenier ! Je dois avouer que j'ai tourné la page, même si je suis de temps en temps en contact avec Isabelle Stoehr ou Fred Canot que je côtoie au golf, ma nouvelle passion. Il faisait d'ailleurs partie de l'équipe qui est montée pour la première fois sur le podium européen en 1993, alors qu'aurapavant on faisait l'ascenseur entre la D1 et la D2. Cette victoire contre l'Angleterre, elle est extraordinaire, au sens littéral du terme. Ça me fait un peu penser à l'époque de David Douillet au judo, quand la France a enfin réussi à mettre fin à la suprématie des Japonais. C'est magnifique, mais c'est aussi le résultat de tout le travail qui a été fait auparavant. »

Témoignages EdF Filles Photo 3 

Albert Médina (en haut à gauche) lors d'un regroupement de l'équipe de France féminine en 1991 (Crédit photo : Albert Médina) 

 

Bertrand Bonnefoy : DTN de la FFSquash (1997-2006)

 

« L’équipe de France féminine de squash, championne d’Europe pour la première fois de son histoire, après 5 finales perdues sur l’Angleterre : voilà une nouvelle qui me réjouit tout particulièrement, ayant été DTN de ce sport de 1997 à 2006. Je suis ravi de constater que 13 ans après mon départ, la dynamique que j’ai insufflée avec passion est toujours présente. Plusieurs idées fortes me viennent instantanément : il faut du temps pour structurer et transformer les habitudes en matière de haut niveau, et aux côtés du président Jacques Fontaine qui me faisait confiance, j’ai eu ce temps. Nous nous sommes engagés avec les cadres de l’époque, dont Philippe Signoret qui est aujourd’hui récompensé par ce titre, à partager une vraie vision de développement et de réussite de notre discipline. Car rien ne peut se construire sans un véritable partage. Mais il a fallu convaincre et ne rien lâcher, et de nombreuses batailles fûrent nécessaires pour nous imposer dans la hiérarchie européenne puis mondiale. Tout d'abord avec l’équipe de France masculine, et maintenant les filles. Progresser est une chose, gagner en est une autre, et se maintenir reste le plus difficile. Quand ça fonctionne, ce n'est que du bonheur !

"De nombreuses batailles ont été nécessaires pour nous imposer dans la hiérarchie européenne."

Je mesure tout le chemin parcouru depuis mon départ. Mon successeur Jacques Lagrange a lui aussi eu le temps de prolonger et de consolider cette structuration. Ce dernier succès doit le réjouir autant que moi car il a longtemps couru après ce titre. Pour ma part, Il me reste en mémoire de magnifiques moments d’émotion lors de nos premières victoires. Ces moments forts se répètent aujourd’hui et je partage cette émotion à distance. J’adresse toutes mes félicitations à cette équipe féminine. Il faut également une temps pour amener une équipe à maturité : elles avaient été détectées à mon époque, et c’est magnifique de les voir battre l’Angleterre aujourd’hui, d'autant plus sur leurs terres. J'en profite pour féliciter Philippe et lui adresser un clin d’œil en guise d’amitié. Profite de ce moment avant de te lancer dans une nouvelle campagne. Le titre mondial est de fait le prochain objectif, sachant que les victoires amènent souvent les victoires. Je tiens aussi adresser mes félicitations à Renan Lavigne, d’abord parce qu’il vient d’être papa pour la seconde fois et que dans notre vie de cadre sportif il n’est pas toujours facile de concilier sa passion et sa vie familiale. Membre de l’équipe de France masculine avec laquelle j’ai partagé tant d’émotions, il en est aujourd’hui le patron. C'est une belle transmission, et une histoire qui se prolonge avec de nouveaux combats à mener. Pour finir, je dois vous dire que je suis aujourd’hui à la retraite depuis quelques jours. Tous ces moments de passion et d’émotion vécus ensemble m’accompagnent. Merci et encore bravo pour ces championnats d’Europe. »

 

 

Corinne Castets : joueuse de l'équipe de France (1987-2004)

 

« Je n'étais pas au courant de la victoire de l'équipe de France, c'est un collègue de travail qui me l'a appris quelques jours après. Je ne suis plus trop l'actualité, principalement par manque de temps. Après ma carrière, j'ai eu un gros contrecoup. Être athlète de haut niveau, c'est tellement particulier que ce n'est pas facile de reconstruire une nouvelle vie par la suite. En tous les cas, bravo aux filles pour ce titre. Ça me rappelle notre médaille de bronze en 2004 à Rennes, qui était la première. On était un peu justes en numéro 3 derrière Isabelle et moi à l'époque, sinon on aurait pu prétendre à faire encore mieux. C'est d'ailleurs dommage qu'on ait jamais eu l'occasion de jouer toutes les deux avec Camille, d'autant qu'on a toutes les trois des styles de jeu très différents. Ça aurait été un peu comme la fille, la mère et la grand-mère, même si ça ne me rajeunit pas de dire ça (rires).

"C'est dommage que Camille, Isabelle Stoehr et moi n'ayons pas pu jouer ensemble en équipe de France."

Malheureusement, mon aventure avec la sélection s'est terminée de manière un peu abrupte, alors que je pense que j'aurais pu encore apporter quelque chose pendant 1 ou 2 ans. Moi aussi, j'aurais bien aimé vivre ça, mais je me dis que j'ai servi de locomotive. Peu de moyens étaient accordés au sport féminin de manière générale à mon époque, et si j'avais été davantage aidée ma carrière aurait pu prendre une autre tournure. Beaucoup de gens me l'ont dit, par exemple Paul Sciberras. J'en profite néanmoins pour remercier Bertrand Bonnefoy, qui avait beaucoup œuvré pour que j'obtienne un contrat spécifique pour les athlètes de haut niveau chez Orange, ainsi que Fred Roualen et son épouse Frédérique (NDLR : malheureusement décédée en 2014), qui m'avaient préparé pour les Europe en 2004. Sans oublier toutes les joueuses qui ont été mes coéquipières en sélection, et le staff. » 

 

Témoignages EdF Filles Photo 4 

Bertrand Bonnefoy (en bas de droite) avec les équipes de France lors des championnats d'Europe 2006 à Vienne (Crédit photo : SiteSquash)

 

 

Noellie Boden : joueuse de l'équipe de France (1999-2000)

  

« Que dire, si ce n'est un IMMENSE bravo à toutes les filles de l'équipe de France pour ce magnifique exploit, et le gros travail qu'elles ont réalisé pour arriver à cette consécration. Je suis très fière de ces athlètes, qui représentent de manière exemplaire les couleurs de la France. J'étais sur place à l'open d'El Gouna, et j'avais discuté avec Camille après son match contre Nouran Gohar. Elle était persuadée que la victoire était possible et elles l'ont fait : respect ! C'est difficile pour moi de comparer mon passage en sélection datant d'il y a 20 ans, et l'équipe d'aujourd'hui. Nous étions très loin de ce niveau, et seule Isabelle Stoehr tenait vraiment la route face aux adversaires évoluant sur le circuit pro. Nous étions aux prémices d'une structuration du squash de haut niveau. On mesure le chemin parcouru avec ce fabuleux résultat, que j'ai partagé en direct de Bayonne avec mon amie du squash de plus de 30 ans - Laetitia Estournes. Il y a les joueuses, mais il ne faut oublier de féliciter les encadrants qui œuvrent au quotidien avec elles, notamment Philippe. Tous les compétiteurs et amateurs de squash suivent de très près les résultats de nos joueurs Français et sont les premiers à crier leur soutien depuis les tribunes, comme on a pu le faire avec la "French crew" à El Gouna ! »

 

 

Isabelle Stoehr : joueuse de l'équipe de France (1995-2011)

  

« J’ai pu suivre la finale en direct, et je suis vraiment contente pour l’équipe de France féminine. Après tant d’années, les hommes avaient réussi à détrôner les Anglais, et voir les femmes en faire autant qui plus est chez elles, c'est extraordinaire. Ce sont des moments uniques dans une carrière de sportive de haut niveau, et je suis vraiment ravie pour le squash féminin français. Elles en ont écrit une très belle page, et je les ai félicitées personnellement. J’espère qu’elles ont bien chanté La Marseillaise, car on a trop souvent entendu 'God Save the Queen à mon goût' ! Je leur souhaite encore plein de belles choses pour l’avenir. »

Témoignages EdF Filles Photo 5

Isabelle Stoehr et Maud Duplomb, en compagnie de Coline Aumard et Camille Serme au championnat du monde 2010 en Australie (Crédit photo : Dave Lintott) 

 

 

Laurence Bois : joueuse de l'équipe de France (2002-2005)

 

« Quel exploit fantastique de cette équipe, qui récompense un engagement sans faille des joueuses mais aussi de l’encadrement ! Il n'est possible que si une alchimie se forme, que chacun met son ego de côté et est capable de se mettre totalement au service du groupe. Elles se sont trouvées, et Philippe ainsi que Frédéric Roualen ont su leur apprendre à tout donner sans retenue. Bravo à tous, c’est magique. Cela me rappelle notre petite troisième place au championnat Europe en 2004. À l'époque, c'était un super résultat et cette aventure extraordinaire a laissé des traces à jamais. C’est pour cela que nous faisons du sport, pour vivre ce genre d'émotions ! »

Témoignages EdF Filles Photo 6

Laurence Bois, aux côtés de Nathalie Cornet lors du championnat d'Europe par équipe à Rennes en 2004 (Crédit photo : SiteSquash)

 

 

Soraya Renai : joueuse de l'équipe de France (2004-2007)

 

« Tout d'abord, je tiens à féliciter les filles pour leur magnifique victoire, c'est super pour elles ainsi que pour le squash féminin français. Je n'ai pas vraiment d'anecdote en tête suite à mon passage en sélection, mais une chose est sûre : ce fûrent des années superbes, aussi en matière de squash qu'au niveau humain. Je n'oublierai jamais cette période, ça c'est certain. »

 

 

Maud Duplomb : joueuse de l'équipe de France (2004-2014)

 

« Après tant d’années à espérer ce titre pour la France, enfin le voilà ! Et en plus contre les Anglaises chez elles, c’est encore plus beau … Bravo à toute l’équipe : Camille qui a toujours assuré son rôle de leader, Coline qui s’est battu jusqu’au bout et a fait douter son adversaire, et Mélissa qui a fait un énorme match. Pour l’avoir vécu, ce n’est pas évident de disputer un match décisif en finale du championnat d’Europe et elle a parfaitement géré la situation. Je n'oublie pas Énora, la place de numéro 4 n'est pas facile mais elle assure la bonne cohésion de l’équipe. Quel bonheur d’avoir enfin entendu cette Marseillaise pour les filles ! Il faut maintenant se fixer un nouvel objectif pour l’année prochaine : faire le doublé hommes / femmes ! En attendant profitez bien, et merci pour ces émotions. »

 

 

Célia Pashley (ex-Allamargot) : joueuse de l'équipe de France (2004-2009)

 

« C'est difficile de trouver les mots pour exprimer de tels sentiments. Voir les filles devenir championnes d’Europe a été un moment que je n’oublierai pas. Malgré la distance et le fait que je sois désormais aux États Unis – merci à mon petit bonhomme, qui avait aussi envie de regarder les matches et s'est réveillé suffisamment tôt pour que je puisse voir la majeure partie de la finale … - j’ai l’impression d’avoir vécu cette victoire avec elles. Apres tant d’années passées à essayer de battre les Anglaises, pas seulement en senior mais aussi en junior, voir Cam, Coline, Mélissa et Énora monter sur la plus haute marche du podium fût un moment exceptionnel. Entendre enfin la Marseillaise, et voir l’émotion des filles, de Phil et du staff m’a même mis les larmes aux yeux ! Ça m’a fait revivre toutes mes années en équipe de France, les bons comme les mauvais moments, et ce que j'aurais donné pour devenir championne d’Europe. Ma carrière est désormais bien loin derrière moi, mais grâce à nos Bleues j’ai eu la possibilité de vivre ce moment. Je peux maintenant dire à mon fils que la France a été championne d’Europe chez les hommes et chez les femmes, et je les en remercie !

"L’émotion des filles, de Philippe et du staff lors de la Marseillaise m'a mis les larmes aux yeux."

Cam, Coline, Mélissa et Énora, je pense que vous formez l'équipe la plus soudée que nous ayons jamais eue, et que ça a eu un impact majeur sur cette victoire. J'ai eu la chance de représenter la France aux côtés de Cam et Coline pendant quelques années, et j'ai vu Mélissa et Énora progresser jusqu'à intégrer l'équipe. Je trouve le parcours de Mélissa remarquable, elle a étudié aux États-Unis et à peine revenue en France elle contribue au titre de championne d’Europe. Camille, tu fais partie de cette équipe depuis bien longtemps, c’est toi l’ancienne maintenant (rires), et comme toujours tu réponds présente et donne tout ce que tu as sur le court. Ton attitude est exceptionnelle, et tu es un magnifique “role model” pour les générations suivantes. Coline, on a vécu plein de choses ensemble dans notre jeunesse, mais je suis impressionnée par la joueuse que tu es devenue. Bravo ! Ton émotion sur le podium m’a touchée personnellement. Merci les filles pour ce que vous nous avez fait vivre. Je ne peux pas finir sans parler de Philippe. Il faut être honnête, sans toi cette équipe ne serait pas là où elle est, et tu en es le pilier. Nous avons eu des hauts et des bas, mais tu as toujours tout fait pour me pousser vers la réussite. Tu fais la même chose avec elles, et tu leur as ouvert les portes du succès. Cette victoire leur appartient à elles, mais aussi à toi pour tout ce que tu as apporté aux Bleues. Félicitations ! » 

Témoignages EdF Filles Photo 7 

Célia Pashley (ex-Allamargot), au premier plan, lors du championnat d'Europe 2007 à Riccione (Crédit photo : Fritz Borchert)

 

 

 

Laura Pomportes-Castagnet : joueuse de l'équipe de France (2012-2017)

 

« Je tenais à féliciter les filles pour cette très belle victoire, que nous attendions depuis longtemps. Chaque année, la France était de plus en proche de détrôner les Anglaises, encore fallait-il le faire. Et en plus chez elles, que demander de mieux ? C'est une vraie réussite pour l'équipe mais aussi pour la France. J'espère qu'elle ouvrira la porte à de nombreuses victoires et à de beaux titres pour les prochaines années. »

Témoignages EdF Filles Photo 10

La victoire de Laura Pomportes face à Hong Kong au championnat du monde 2016 à Paris avait contribué à la médaille de bronze des Bleues (Crédit photo : Zoom92130)

 

Cyrielle Peltier : joueuse de l'équipe de France (2013-2015)

 

« Il y aurait tellement de choses à dire … C’est l’accomplissement d’années de travail pour la France. Les moments passés en équipe de France sont toujours uniques, et encore plus lors de cette compétition. Ça fait plaisir, et c’est mérité. Bravo aux filles ! »

 

Témoignages EdF Filles Photo 9

Cyrielle Peltier (deuxième en partant de la droite), en compagnie de ses coéquipières au championnat du monde 2014 à Niagara Falls (Crédit photo : Cyrielle Peltier)

 

 Chloé Mesic : joueuse de l'équipe de France (2016)

 

« La joie et la fierté sont aussi fortes que lors de notre première médaille mondiale. Même si cette fois-ci je n'étais pas sur place, je me reconnais toujours dans cette équipe qui représente tous le squash Français. Elles ont fait vibrer toute la patrie pour la faire exploser de joie en ramenant ce Graal tant recherché. Un seul mot : félicitations, et ce n'est que le début. Le squash français progresse et nous n'avons pas fini de faire briller la France ! » 

Témoignages EdF Filles Photo 11 

Chloé Mesic (troisième en partant de la droite) a vécu une grande émotion au championnat du monde 2016 (Crédit photo : Zoom92130)

 

 

***On n'oublie pas les autres joueuses et entraîneurs de l'équipe de France depuis sa création : Carole Pittion (1985), Agnès Marchal (1985), Sabine Amigorena (1985-1989), Nathalie Cornet (1987-1995, puis entraîneur 2001-2005), Corinne Vézin (1988-1995), Laurence Bruniera (1996-99), Astrid Gamory (1998-2000), Mylène de Muylder (2000-2002), Christine Boglio (2001-2002), Karine Isambard (ex-Fouchet, 2003) + Steve Alcock (entraîneur, 1990-1996). Les archives étant incomplètes pour certaines années, n'hésitez pas à signaler un oubli. 

< Retour