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CHAMPIONNAT DE FRANCE -11/-15 : À NANTES, LE SQUASH EST À LA MAISON

Événements 13/12/2018

Une centaine de jeunes va prendre ses quartiers à partir de demain à La Maison du Squash, à l'occasion du championnat de France -11/-15 ans. 

L'occasion pour nous de vous présenter ce club, construit en 2016, ainsi que l'association Nantes Squash Sautron.

 Article de Jérôme Elhaïk

DES OBJECTIFS COMMUNS

Gagnant-gagnant, une expression dans l'ère du temps mais qui traduit bien le partenariat entre l'association Nantes Squash Sautron et La Maison du Squash, club qui héberge ses adhérents depuis un peu plus de deux ans. Témoignages.

Nouvelle saison, nouveau bureau : il y a quelques semaines, Antoine Garnier a remplacé Christophe Bouin – en poste depuis 2012 – à la tête de l'association Nantes Squash Sautron (anciennement Squash Rezé). « Cette transition était prévue depuis un an, et j'avais déjà commencé à seconder Christophe, qui restera un membre actif, » indique le nouveau président. Ancien handballeur de bon niveau, Garnier s'est définitivement orienté vers le squash lorsque « la récupération après les matches est devenue de plus en plus difficile … J'avais découvert ce sport en loisir vers 18 ans, et je l'ai également pratiqué lorsque j'ai habité en Australie. J'ai commencé à prendre des cours à Talence au début des années 2010, puis j'ai démarré la compétition à Rezé. Concernant mon investissement dans l'association, il s'est dans un premier temps matérialisé au travers du tournoi PSA. » Depuis 2015, François Le Jort et l'équipe des bénévoles issus du NSS (ainsi que d'autres associations) organisent tous les ans un événement exceptionnel, dont la qualité et l'originalité sont reconnues de tous (public, joueurs et instances nationales et internationales). Tout en assurant sa pérennité, Garnier parle du besoin d'un « rééquilibrage de son importance dans la vie de l'association. Ce sera l'une des missions de mon mandat. Quand on a une quinzaine de bénévoles qui s'investissent sans relâche pendant trois mois, c'est difficile d'avoir le même degré d'exigence le reste de l'année. » Le quadragénaire, aujourd'hui gérant de la société Phar'Excel, évoque « deux principaux challenges. On doit développer le squash féminin et les jeunes, en mettant en place des partenariats avec les écoles. On a de nombreux compétiteurs qui sont très impliqués, mais la source ne peut pas être uniquement constituée de sportifs égarés comme moi (rires) … Je suis confiant, car il y a une bonne dynamique. » Pour relever ces défis, Garnier et son équipe (le trésorier Sébastien Veque, Maxime Simon pour la compétition et Lauranne Rochais en matière d'organisation générale, « terme que je préfère à celui de secrétaire, ») peuvent s'appuyer sur la relation « de confiance » avec La Maison du Squash. « Mathieu Fort est avant tout un ami. Mais au-delà de ça, nous avons des objectifs communs : si l'association fonctionne, c'est positif pour lui, et vice-versa. Je constate avec plaisir qu'il continue d'investir pour proposer des services de qualité à nos adhérents. » L'intéressé confirme cette bonne entente, « qui a perduré au gré des changements de bureau. Il y a une vraie complicité, et ils me consultent toujours avant de prendre une décision, ce qui est très appréciable. » Accueillir le championnat de France -11/-15 était d'ailleurs une volonté commune des deux entités. « Historiquement, les jeunes font partie de l'ADN de l'association, » précise Garnier. « Il ne faut pas oublier que des joueurs comme Ninon Lemarchand et Baptiste Bouin ont été formés par Mathieu lorsque nous étions à Rezé (NDLR : ils avaient décroché le titre national Interclubs en -13 ans en 2014). Cette compétition est en quelque sort un laboratoire. C'est l'occasion d'observer le fonctionnement des meilleurs jeunes, notamment pour ceux de notre école de squash qui seront évidemment présents ce weekend. Un championnat de France est une vitrine, et recevoir ces épreuves fait partie de nos missions. Lorsque l'on aime un sport, partager cette passion est un rôle que l'on doit assumer. »

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Depuis quatre ans, Antoine Garnier (deuxième en partant de la droite) et les bénévoles de l'open international proposent un spectacle exceptionnel au public Nantais (Crédit photo : Mikphotos.fr)

L'envie de transmettre a toujours été l'un des credos de Mathieu Fort. « Dès l'âge de 12 ans, je filais un coup de main pour les séances des petits, et j'ai passé mon BF1 dès que j'ai pu, avec Pascal Lincou. » Un nom synonyme d'île de La Réunion, où Mathieu a découvert le squash à 9 ans, au club du Jardin. « Il était tenu par Ludovic Basora. Je jouais avec son fils Julien, qui était meilleur que moi. » Modeste, il affirme qu'il disputait les championnats jeunes de France « seulement si l'un des deux meilleurs de la Ligue n'était pas disponible. Une année, le France cadets a eu lieu au Mans (en 2001) et j'ai pris une brochure concernant le sport-études là-bas. Le lycée ne se passait pas super bien pour moi, et quand je suis rentré j'en ai parlé à mes parents. » Il met donc le cap vers la Sarthe, « en compagnie d'Anaïs Alamichel, joueuse de ma génération qui était très talentueuse. J'ai dit à Benoit Letourneau, le responsable du pôle, qu'on venait tous les deux ou pas du tout (rires), et il a dit banco. » Mais plus que sa carrière de joueur (il a tout de même été première série en 2010), Mathieu cherche à développer ses compétences d'entraîneur aux côtés de Letourneau. Il obtient son Brevet d'État en 2008 et exerce le métier dès son arrivée à Nantes. « Il y avait un manque et j'ai vite compris que c'était possible d'en faire une activité à temps plein. J'ai officié dans plusieurs clubs jusqu'à 2013, ensuite j'ai été basé principalement à Rezé. » L'envie de voler de ses propres ailes est néanmoins bien présente. « Gérer un club a toujours été dans un coin de ma tête, dès mes débuts au Jardin où j'observais Ludovic Basora. D'ailleurs, on m'avait proposé de le reprendre en 2010 mais j'avais refusé. En ce qui concerne La Maison du Squash, j'ai énormément travaillé sur le projet en amont afin de présenter un dossier solide. J'ai eu la chance que trois amis se portent caution et mettent quelques billes, car je ne sais pas si les banques auraient accordé un prêt à un prof de squash (rires) ... » Un peu plus de deux ans après l'ouverture, le pari est pour l'instant gagnant, malgré un démarrage difficile. « Mais c'est dix fois plus dur que ce que j'imaginais ! Pour moi, ça représente 80 heures par semaine, 7 jours sur 7, et ma conjointe ainsi que le chef cuisiner travaillent aussi au club à plein temps. Ça fonctionne grâce aux différents services que nous proposons : restauration, mais aussi stages pour les jeunes, cours collectifs le soir etc. que j'assure moi-même. » Mathieu envisage de déléguer cette tâche, afin de pouvoir mettre en place les projets qu'il a en tête. « J'aimerais bien accueillir un Masters (NDLR : tournoi vétéran européen), et mettre en place des partenariats avec les comités d'entreprise. Mais ce qui me tient particulièrement à cœur, c'est le développement du 'péri-squash,' avec des enfants qui viendraient tous les soirs au club pour faire leurs devoirs, puis jouer au squash. » Entre un emploi du temps surchargé et une grave blessure en 2016, Fort n'a pas beaucoup de temps pour s'entraîner mais affirme « avoir fait pas mal de crossfit et de course ces derniers temps, même si au niveau du squash c'est encore un peu light. » Suffisant néanmoins pour contribuer aux bons résultats de l'équipe première du club, qui occupe la tête de sa poule en Nationale 3. À titre personnel, il aimerait bien participer cette année au championnat de France 2ème série, et pourquoi pas faire mieux que sa médaille de bronze de 2012. « L'autre truc qui me trotte dans la tête, » conclut-il, « c'est de participer à la Diagonale des Fous. Pour l'instant, c'est encore un rêve, on verra s'il se réalise. »

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Déjà très impliqué auprès des jeunes, Mathieu Fort a des projets pour l'avenir (Crédit photo : La Maison du Squash)

 

 LA COMPÉTITION EN UN CLIN D'ŒIL

« Un championnat de France jeunes, c'est l'occasion de voir évoluer les stars de demain, même si le niveau varie d'une génération à l'autre, » affirme Mathieu Fort. Seul un petit nombre d'entre eux embrassera une carrière professionnelle, mais un titre national est une consécration en soi. Voici (selon nous) celles et ceux qui peuvent y prétendre ce weekend, catégorie par catégorie.

 

-11 ans filles

Tout d'abord, un constat s'impose : la tendance à la baisse du nombre de participantes perdure, et elles seront seulement 11 cette année (contre 29 il y a 5 ans). Parmi elles, la grande favorite a pour nom Leelou Laporte. Vainqueur sans discussion il y a douze mois alors qu'elle était âgée de 9 ans, la jeune Antiboise a récemment disputé son premier tournoi européen en Belgique. Comme elle, Hannah Oudinet (quatrième de l'édition précédente) participera au prestigieux British Junior Open début janvier. La Rennaise est l'une des principales prétendantes au podium, en compagnie de Sarah Guyot (Squash 95). Les deux joueuses se sont récemment affrontées à l'open des 3 Régions à Chartres, et Oudinet s'était imposé 13-11 au 5ème jeu.

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Déjà vainqueur l'an dernier, en -11 ans Leelou Laporte (au centre) sera favorite ce weekend (Crédit photo : Matthieu Huin)

 

-11 ans garçons

Alors que le champion de France 2017 Thomas Mauras est passé dans la catégorie supérieure, trois joueurs devraient se disputer le titre ce weekend : Amir Khaled (Maxeville), Ilyès Hammouche (Vincennes) et Marius Blin (Le Mans), respectivement 2ème, 4ème et 5ème l'an dernier et qui ont acquis de l'expérience sur les tournois européens ces derniers mois. Le principal outsider est le Cristolien Éthan Lecordier.

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Médaillé d'argent en 2017, Amir Khaled fera-t-il encore mieux cette année ? (Crédit photo : Squash du Rêve)

 

-15 ans filles

Déjà vainqueur en -11 et -13 ans, Lola Douillard peut-elle continuer sur sa lancée ? Celle qui vient d'intégrer le pôle espoirs d'Aix-en-Provence pourrait retrouver comme il y a deux ans Lauren Baltayan en finale (voire avant en fonction du tirage au sort). La jeune Franco-Égyptienne (11 ans) a fait forte impression à chacune de ses apparitions dans l'hexagone. Attention également à celles qu'elles avaient battu en demi-finale à Blagnac : la Guyanaise Ana Munos, qui vient de battre Douillard pour la première fois à l'open de Suisse, et Rose Lucas-Marcuzzo, championne de France -13 ans et qui a réalisé le doublé Belgique-Suisse dans cette catégorie. Les autres joueuses à surveiller ont pour nom Daphné Mourier, Charlotte Piscione, Inès Guyot, Amaia Labat et Lilou Brevard-Belliot.

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Les quatre filles qui composaient le podium du championnat de France -13 ans il y a deux saisons (de gauche à droite Lauren Baltayan, Lola Douillard, Ana Munos et Rose Lucas-Marcuzzo) sont également les principales prétendantes ce weekend en -15 (Crédit photo : Fédération Française de Squash)

 

-15 ans garçons 

Élève de Stéphane Brevard au centre d'entraînement de La Rochelle, le gaucher Laszlo Godde avait terminé 4ème l'an dernier, et les trois médaillés sont passés en -17. Depuis, cet ancien champion de France -11 a franchi les paliers à vitesse grand V - jouant notamment un rôle essentiel dans la conquête de la médaille de bronze européenne de l'équipe de France -15 – et semble posséder une certaine marge sur la concurrence. Partenaire de Godde en sélection, Roméo Bily fait partie de ceux qui peuvent prétendre au podium, au même titre que Melvil Scianimanico, Antonin Romieu (champions de France en -11 et/ou -13), et Mattéo Carrouget. Le Réunionnais Robin Lassaux, qui revient à la compétition après une longue absence et ne sera pas tête de série, est le joueur à éviter au premier tour. 

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Le gaucher Laszlo Godde est le favori logique chez les garçons (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

 

 

 UN VRAI SAVOIR-FAIRE

Le 30 avril 2016, La Maison du Squash organisait son tournoi d'inauguration. Moins de trois ans plus tard, la structure a déjà accueilli de nombreux évènements. Flashback ... 

Open international de Nantes (septembre 2016, septembre 2017 et septembre 2018)

L'open international de Nantes est associé aux magnifiques sites dans lesquels il élit domicile une fois tous les ans, à l'image du théâtre Graslin il y a quelques semaines. Mais depuis trois ans (la première édition avait eu lieu à Rezé), de très nombreux matches ont eu lieu à Sautron, jusqu'aux huitièmes de finale, et plusieurs joueurs de premier plan ont foulé les parquets de La Maison du Squash : Declan James, Nicolas Müller, Mazen Hesham, George Parker, Joel Makin, Millie Tomlison, Fiona Moverley et les Français Lucas Serme et Laura Pomportes.

Championnat de France 2ème série (mars 2017) 

« C'est une superbe compétition, peut-être celle que je préfère en France, qui regroupe les meilleurs joueurs amateurs du pays. Quand on nous a confiés l'organisation, j'étais vraiment ravi à l'idée de la disputer dans mon club. » Tels étaient les mots de Mathieu Fort, malheureusement absent du rendez-vous en raison d'une rupture du tendon d'Achille. Si chez les garçons, le favori Aurélien Gontero survole la compétition, la « revenante » Élodie Ducos crée la suprise en s'imposant chez les filles. 

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En moins de trois ans d'existence, La Maison du Squash a déjà connu de grands moments (Crédits photo : Philippe Rochais & La Maison du Squash)

Championnat de France vétérans par équipes (février 2018) 

Avec 48 équipes inscrites, le championnat de france vétérans 2017-2018 est une incontestable réussite. Les vainqueurs ont pour nom Créteil en +35 ans, et les voisins du Stade Nantais en +45 ans. Médaillé d'argent l'année précédente au 2ème série, Stéphane Gallenne monte avec ses camarades sur la plus haute marche du podium.

Tournoi des 5 Nations (avril 2018)

Après les seniors et les vétérans, places aux jeunes. Pour la première fois depuis 2013 au Mans, le tournoi des 5 Nations est de retour en France. Pendant trois jours, de nombreux jeunes Anglais, Gallois, Écossais, Irlandais et bien sûr Français mouillent le maillot sur les courts de Sautron. Si la perfide Albion domine comme d'habitude la compétition, la délégation Tricolore ramène deux médailles dans sa besace (argent en -15 et bronze en -13). 

 

Vous retrouverez les photos des podiums en début de semaine prochaine sur notre site. En attendant, vous pouvez consulter la liste des qualifiés et suivre les résultats en direct sur squashnet pendant la compétition.

 

Palmarès des championnats de France -11 ans et -15 ans 

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Les médaillés de 2017 (Crédit photo : Squash Royan Atlantique)

 

Infos pratiques

La Maison du Squash (Site WebFacebook)

Nantes Squash Sautron (Site Web - Facebook)

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