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4ème OPEN INTERNATIONAL NIORT VENISE VERTE, J-3
Événements 11/11/2018Huit ans après sa construction, le Squash du Marais est devenu l'une des places fortes de la discipline dans l'hexagone : accueil de nombreux championnats de France, école de jeunes en plein essor, mais aussi open international.
La quatrième édition démarre mercredi, avec quatre joueurs du top 100 mondial présents dont le chouchou du public Baptiste Masotti. Une belle semaine en perspective.
Article de Jérôme Elhaïk
Crédits photo : Niort Squash Club / Emmanuelle Boyer
Plus que 3 jours avant le lancement de l'open international Niort Venise Verte 2018. « On règle les derniers détails, on est prêts, » confie Jean-Michel Masotti, promoteur du tournoi. Le pari de l'inscrire sur la durée est en passe d'être gagné par les organisateurs, avec la tenue de cette quatrième édition. Comme l'an dernier, elle appartient à la catégorie M10 (le prize money étant désormais de 11 000 $ conformément à la nouvelle structure de la Professional Squash Association). « Grâce à nos partenaires on a pu reconduire la même dotation, et la différence de niveau avec la catégorie inférieure est palpable, » indiquent en cœur Masotti et Jean-Jacques Lucas, propriétaire du Squash du Marais. « On le constate notamment dans le professionnalisme des joueurs, et la manière dont ils préparent leurs matches, » ajoute ce dernier. « En tous les cas, cet événement participe à la dynamique du club grâce au spectacle proposé à nos adhérents, notamment ceux qui ne connaissent pas forcément ce niveau. » On ne change pas une recette gagnante : comme d'habitude, l'association Niort Squash Club organisera le samedi et le dimanche un tournoi régional baptisé « off PSA, » entres autres afin d'assurer une affluence maximale pour les demi et la finale. Sauf que cette année, le nombre d'inscrits a pris un peu de court les organisateurs (35 hommes et 28 femmes à l'heure où nous écrivons ces lignes). « On se prépare à un weekend chargé, » sourit Lucas.
La finale de l'édition 2017 avait été 100 % Anglaise, avec Ben Coleman et Richie Fallows ...
Mais l'open international a prouvé qu'il n'avait pas besoin de ça pour remplir les gradins, surtout lorsque Baptiste Masotti est sur le court : l'an dernier, l'enfant du pays avait mis le feu au Squash du Marais lors d'un quart de finale mémorable (et victorieux) face à l'Anglais George Parker. « Quand Baptiste joue, on sait qu'il n'y aura pas assez de places dans la tribune, » affirme Jean-Jacques Lucas. « Mais les matches seront diffusés en streaming, et il y aura plusieurs écrans dans le club afin que le maximum de monde puisse en profiter. Sa présence est évidemment un plus, notamment pour les médias locaux. » Tête de série n°3 de cette édition, Masotti fait au vu de ses résultats récents partie des prétendants à la victoire (rendez-vous lundi pour notre présentation des joueurs, avec un focus sur les Français). « Même s'il a envie de bien faire, pour Baptiste, c'est un tournoi comme un autre dans sa vie de joueur professionnel, » ajoute son père, avant d'admettre que « le tableau est un peu moins dense cette année, en raison d'une forte concurrence : il y a un 50 000 $ au Qatar, trois autres 11 000 $ - deux au Canada, un en Belgique - sans oublier un 5 500 $ en Roumanie qui est qualificatif pour le championnat du monde. Le circuit est très dynamique à l'heure actuelle et le nombre de tournois ne cesse d'augmenter, dans toutes les régions du monde. »
mais Baptiste Masotti avait fait vibrer le public Niortais (et son père ...) en atteignant les demi-finales
Hasard du tirage au sort, les quatre partenaires d'entraînement au pôle France d'Aix-en-Provence (Masotti, Bonmalais, Aubert, André) sont tous dans une partie de tableau différente. On peut donc rêver à un dernier carré 100 % Français, même si l'Indien Sandhu et l'Espagnol Lopez, seuls joueurs à avoir déjà remporté un tournoi de cette catégorie, ne l'entendent certainement pas de cette oreille. Pour Jean-Michel Masotti « c'est très ouvert, et sur le papier chacune des huit têtes de série peut l'emporter. » On parierait quand même qu'il a une petite préférence ...
À NIORT, LE SQUASH SE CONJUGUE AU PRÉSENT … ET AU FUTUR
On vous avait déjà raconté l'histoire l'année dernière : après une éclipse pour la discipline dans la Venise Verte au début des années 2000, tout a changé pour les accros de la petite balle noire avec la construction en 2010 du Squash du Marais, œuvre de Natalie Marcuzzo et Jean-Jacques Lucas. Depuis, la structure et le Niort Squash Club vivent une parfaite harmonie, le propriétaire évoquant même « des liens d'amitié. » À la clé, l'organisation de nombreux championnats de France, « mais on a décidé de faire une pause cette année, » sourit Emmanuelle Boyer, secrétaire de l'association, alors que son mari Guy est président depuis de nombreuses années (« il aimerait bien passer la main, car il a plusieurs autres casquettes... »). Elle est également capitaine de l'équipe féminine, qui a côtoyé le gratin du squash mondial lors d'une parenthèse d'une saison en Nationale 1 en 2017-2018. « On y est allées un peu à reculons, mais l'expérience a été exceptionnelle, » continue Boyer. « Les autres joueuses ont été sympas (rires), sauf lors de la dernière journée car Lorient et Gradignan se disputaient la qualification pour les playoffs. La cerise sur le gâteau a été la rencontre contre Créteil et Camille Serme, sur le court vitré. » Les Niortaises se sont replongées hier - avec succès - dans la réalité de la Nationale 2, avec le même objectif que d'habitude, « accéder aux phases finales, » alors qu'elles ont refusé un repêchage dans l'élite à l'intersaison. « Si on doit y retourner à l'avenir, ce sera parce qu'on le mérite, » ajoute la capitaine.
L'équipe féminine (à droite) n'oubliera pas de sitôt son expérience en Nationale 1 la saison dernière
L'avenir du club a justement un nom : Rose-Lucas Marcuzzo, fille des propriétaires et qui pourrait intégrer l'équipe dès 2019. Elle est le fleuron d'une école de squash riche d'une quarantaine d'enfants et en plein essor, « grâce à la présence hebdomadaire de Benoît Letourneau, mais aussi au dispositif ANIOS mis en place par la Mairie, qui prend en charge une partie de frais d'adhésion pour les familles aux revenus modestes, » précise Boyer. Derrière la locomotive Lucas-Marcuzzo, d'autres jeunes pointent le bout de leur nez. « Il y a les deux Baptiste (Brun et Quillet) et Jules Vincent-Taveau, dont les deux parents ont joué à un bon niveau. Il est très motivé, et son excellente attitude a été remarquée lors des stages régionaux auxquels il a participé. Lui et Rose se rendent d'ailleurs à La Rochelle deux fois par semaine afin de s'entraîner avec le groupe de Stéphane Brevard. »
Derrière Rose-Lucas Marcuzzo, trois garçons de l'école de squash affichent de belles promesses
Pour n'importe quel jeune, un premier titre national est un souvenir inoubliable. Encore plus pour Rose Lucas-Marcuzzo, qui en décembre 2015 avait remporté le championnat de France -11 ans à la maison, sur les parquets qu'elle foule depuis qu'elle a quatre ans. « Ça n'est absolument pas pour ça qu'on a construit le club, » rigole son père Jean-Jacques. « Mais le squash lui a plu tout de suite, et elle a eu des résultats rapidement. » Une première sélection en équipe de France au tournoi des 5 Nations 2017 (avec un prix du fair-play et de la combativité à la clé) suivie d'une autre en 2018, puis d'un titre de championne de France -13, la petite Niortaise continue depuis son parcours sans faute. Notamment grâce aux précieux conseils de ses entraîneurs, Stéphane Brevard et Benoit Letourneau, deux spécialistes reconnus en matière de formation des jeunes « avec lesquels Rose s'entend formidablement bien, » précise JJL. La progression de Rose s'est accélérée ces dernières semaines, et s'est matérialisée par un premier titre européen à l'open de Belgique en -13 ans il y a quelques jours. « On ne gagne pas par hasard ce genre de tournoi, qui plus est sans perdre un jeu, » témoigne son père. « Rose est très motivée : dès le lendemain, elle était à l'entraînement à La Rochelle, puis au club le mardi. Elle se fixe des objectifs, et prépare elle-même son programme : comme dit Stéphane, elle est quelque part son propre coach. Les échéances seront nombreuses d'ici fin 2018, avec deux tournois Européens (Suisse et Écosse) et le championnat de France -15, où elle visera le podium (NDLR : elle aura 13 ans le 13 décembre). Mais elle ne se prend pas la tête, et veut avant tout s'amuser sur le court. »
Rose Lucas-Marcuzzo en compagnie de ses deux entraîneurs Stéphane Brévard et Benoit Letourneau, lors de sa victoire au championnat de France -13 ans
Vous retrouverez la présentation du tableau demain, avec un focus sur les sept Français engagés
Infos pratiques
PROGRAMME
- Mercredi 14 novembre : 1/16è de finale
- Jeudi 15 novembre : 1/8è de finale
- Vendredi 16 novembre : quarts de finale
- Samedi 17 novembre : demi-finales
- Dimanche 18 novembre : finale
POUR SUIVRE LE TOURNOI
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- Streaming sur la chaîne YouTube du tournoi