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CHAMPIONNAT DE FRANCE VÉTÉRANS : MORCEAUX CHOISIS

Événements 10/05/2018

On l'a dit et répété : le championnat de France vétérans est un rendez-vous incontournable, que de nombreux joueurs et joueuses ne rateraient pour rien au monde (ou presque …).

Quatre jours de compétition sur deux sites, avec près de 300 participants et plus de 1000 matches lancés : il était bien sûr impossible de tout voir mais on a sélectionné quelques moments marquants de cette édition 2018, qui s'est achevée mardi. On vous rassure, pas de dossier sur ce qui s'est passé lors de la soirée de clôture lundi soir : « What happens in Bordeaux, stays in Bordeaux. » C'est parti …

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UNE PAGE S'EST TOURNÉE

On va commencer par un double hommage : après 15 titres en 16 participations, dont huit consécutifs en +40 ans, Thierry Scianimanico est tombé en quart de finale face à Stéphane Brévard (qui avec sa troisième place a ajouté une cinquième médaille à sa collection). Même sort pour Jean-Jacques Pineau : battu sept fois en finale par son rival, le joueur de Vincennes était diminué par une blessure mais avant quand même décidé de tenter le coup. « C'est sans doute l'année de trop pour nous deux dans cette catégorie, » nous avait confié « Sciani » avant la compétition, les deux joueurs ayant dépassé la cinquantaine. « Après avoir traversé une période difficile, avec pas mal de défaites, j'étais revenu aux bases : footing et vélo tous les jours, et j'avais retrouvé la forme. Je m'étais dit que sur un malentendu, ça pouvait passer dans cette épreuve qui m'a souvent réussi ... » « Mon choix de rester en +40 est lié à celui de Thierry, qui a décidé de continuer tant qu'il ne perdait pas, » précise JJP. « Et mon défi, après avoir décroché deux fois le titre (en 2006 et 2009), était de parvenir à le battre dans cette catégorie. Même si j'ai accumulé les médailles d'argent, je lui rappelle souvent avec un certain plaisir que je l'ai battu en finale du championnat d'Europe... » Mais l'histoire n'est pas finie pour ceux que Jérôme Sérusier appellent « nos références à nous. » On les retrouvera l'année prochaine en +45 ans, où ils tenteront de démarrer une nouveau feuilleton …

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Pas de finale cette année pour Thierry Scianimanico et Jean-Jacques Pineau (Crédits photo : Emmanuelle Boyer / Nicolas Barbeau) 

 

UN MATCH EN HAUTE ALTITUDE

C'est également en +40 ans qu'on a assisté au plus beau match du tournoi : pendant 80 minutes, Jérôme Sérusier et Mathieu Benoît se sont livrés un combat acharné en finale, mais c'est ce dernier qui est sorti vainqueur malgré la perte d'un premier jeu titanesque (14-12 en 21 minutes). En larmes, le joueur de Vincennes est resté sur le court de longues secondes pendant que le public lui offrait une standing ovation méritée. « L'émotion est liée au bonheur de la victoire, » expliquait-il quelques minutes plus tard, « mais aussi à la tension qui retombe. Quel kif de disputer un tel match contre Jérôme, un adversaire mais aussi un ami, ainsi qu'un joueur hyper fair-play (NDLR : les décisions d'arbitrage se sont comptées sur les doigts d'une main). Ce titre, je le dédie aussi à mon partenaire d'entraînement Pascal Lavielle, qui n'a pas pu défendre ses chances en raison d'une gastro, alors qu'il était tenant du titre en +55. » Battu il y a quatre ans par Sérusier en finale des +35 ans à … Bordeaux, mais vainqueur lors de la phase qualificative Francilienne, Benoit avait fait de ce championnat de France un objectif. « C'est certainement l'un de mes meilleurs matches, contre un joueur qui est d'une précision extrême. J'ai respecté mon plan de jeu, à savoir jouer droit dans le premier jeu afin de l'empêcher de volleyer. Même si je l'ai perdu, je pense qu'il a plus travaillé que moi donc je n'étais pas inquiet. Ensuite, j'ai essayé de le déplacer au maximum (twist and turn comme disent les Anglais, ce que n'aiment pas les joueurs de grande taille), car avec la fatigue je savais qu'il n'allait pas pouvoir prendre beaucoup la balle de volée. Dans le quatrième jeu, j'avais la maîtrise mais il n'a rien lâché et il a fallu être vigilant jusqu'au bout. »

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Il y avait de la joie sur le podium des +40 ans, de gauche à droite Jérôme Sérusier, Mathieu Benoit et Stéphane Brévard (Crédit photo : Emmanuelle Boyer) 

Champion de France en jeunes puis trois fois chez les 2ème série, Benoit ne cachait pas sa satisfaction d'avoir livré une partie d'une telle qualité de bout en bout. « Je participe à ce genre de tournoi pour sortir de ma zone de confort, et j'en sors donc grandi, » confiait-il. « Dans ce genre de match, il faut être dans sa bulle, et mettre une implication totale du début à la fin. Se concentrer sur chaque cible, ne pas donner de points gratuits car ils vont se payer en fin de jeu etc. J'ai envie de dire que chaque point est un money time (sic). » Sa justesse tactique, Mathieu Benoit la tire de son vécu auprès du monde professionnel : depuis de nombreuses années, il fait partie de la garde rapprochée de Grégory Gaultier, en tant qu'ostéopathe et préparateur mental. « J'ai appris une chose : plus le niveau monte, plus les joueurs se concentrent sur les fondamentaux, notamment la volonté de chercher et trouver ses cibles. Aucun coup n'est frappé au hasard. » Il va d'ailleurs retrouver dans quelques jours le French General, à l'occasion du British Open. « La saison de Greg a été vraiment une galère, à cause d'un enchaînement de blessures, » confie-t-il. « Je pense que son corps a dit stop après son incroyable série de victoires au premier semestre 2017, d'autant que le jeu est de plus en plus intense. Il faudra certainement ajuster certaines choses dans le futur (moins d'impact dans ses entraînements, moins d'exhibitions) mais il a encore une énorme envie de gagner ! Je considère qu'il est celui qui a la plus grande science du jeu sur le circuit, d'autant plus avec le départ prochain de Nick Matthew. Il est capable de s'adapter à tous les types d'adversaire. » Gaultier a eu 35 ans il y a quelques mois, mais Benoit « ne l'imagine pas disputer un championnat de France vétérans à plus ou moins long terme. Ça n'aurait aucun intérêt sur le plan sportif. Les joueurs de ce calibre, même s'ils arrêtent de jouer pendant plusieurs années, ont un tel vécu qu'ils sont inatteignables pour les autres. »

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Mathieu Benoit aux côtés de Grégory Gaultier lors de sa victoire au British Open l'an dernier (Crédits photo : Steve Cubbins) 

 

PREMIÈRES FOIS

Il paraît qu'on n'oublie jamais une première fois, et c'est sans doute pour cette raison que certains ont montré plus d'émotions que d'autres après leur victoire. À l'instar d'un Mathieu Benoit, Thomas Halberstadt n'a pu retenir ses larmes après sa victoire en +55 ans contre Jean-Luc de Zeuww, à l'issue d'un match à rebondissements. « Il y a un an, je me faisais opérer de la hanche, » raconte le joueur du Stade Nantais, « Alors gagner ce titre, c'est tout simplement incroyable. Surtout qu'en quart de finale, j'étais mené 2 jeux à 0, et 6-2 dans le troisième. Sans oublier qu'en finale, j'ai eu deux balles de match dans le quatrième. Mais je n'ai pas fait des bouses (sic), c'est lui qui les a sauvées. J'avais déjà eu deux médailles, mais ce titre ce n'est que du bonheur, d'autant que j'ai pu le partager avec mes camarades de club. » Le club de Loire-Atlantique n'est en effet pas reparti bredouille de Bordeaux, avec un autre titre pour Jocelyn Martin en +35 (voir ci-dessous) et le bronze pour Jennifer Corigliano en +45.

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Grosse émotion pour Thomas Halberstadt après sa victoire en +55 (Crédit photo : Emmanuelle Boyer) 

La joie de Julien Bey était plus contenue, mais bien réelle. Battu en finale par Stéphane Gallenne en 2017, il n'était pas favori face à Xavier Auguet en +45 ans, mais a su maîtriser la puissance de son coéquipier au Jeu de Paume. « C'est peut-être un avantage de le connaître car Xavier a un jeu particulier, » indiquait-il. Petit clin d'œil : il y a 9 ans, Bey avait remporté à Mérignac le championnat de France de jeu de paume, discipline dans laquelle il excelle, « même si j'ai commencé par le squash, » précise-t-il. « La balle est plus lourde à la paume, donc ça aide sans doute pour la maîtrise des volées au squash. » Avec l'équipe de France, dont il fait partie depuis plusieurs années, il dispute tous les deux ans la Balhurst Cup, « équivalent de la Coupe Davis, et où se mesurent les quatre grandes nations : outre la France, l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis. En 2015, on s'étaient rendus en Australie. » Paradoxal, alors que Bey se contente de l'Île-de-France pour ses tournois de squash. « Mais peut-être que ce titre va me donner des idées ! »

Elle avait dit aborder la compétition avec beaucoup d'envie. Arrivée en finale des +35 ans sans perdre un jeu, Noellie Boden n'a pas paniqué après la perte du premier, et aura ensuite maîtrisé un match néanmoins indécis jusqu'au bout. « Caroline (Grangeon) et moi, on se connaît par cœur, ce sont toujours des matches intéressants. On était un peu stressées toutes les deux je pense, j'ai fait quelques fautes mais elle aussi. Mais je suis ravie de ce premier titre : non seulement parce qu'il intervient après deux finales perdues (2015 et 2016), mais aussi parce que je fais le doublé cette année (NDLR : elle a remporté le championnat de France vétérans par équipes aux côtés de son compagnon et entraîneur Benjamin Laho, et Lionel Lains). » Les titres nationaux, la joueuse de l'US Créteil y avait déjà goûté dans les années 90 (en cadettes et au 2ème série). « J'ai même disputé plusieurs compétitions internationales avec les équipes de France, junior et senior, et été numéro 4 française (en 2001). Mais j'ai ensuite arrêté pendant près de dix ans, pour me consacrer à ma carrière professionnelle, » indique celle qui travaille dans les ressources humaines. « Les championnats de France vétérans sont donc l'opportunité de retrouver ce genre de sensations. Sans oublier l'ambiance unique de cette compétition, et l'accueil toujours superbe des clubs Bordelais ... »

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Après deux finales perdues, Noellie Boden a fait mentir l'adage jamais deux sans trois (Crédit photo : Nicolas Barbeau) 

Jocelyn Martin s'est un peu emmêlé les crayons lors de la remise des prix, après sa victoire chez les +35 ans : oubliant sans doute que les moins jeunes étaient déjà partis, son commentaire « c'est beau de voir qu'on peut encore jouer au squash à cet âge, » lui a valu quelques remontrances bienveillantes de la part de ses congénères ! Sans doute le joueur du Stade Nantais avait-il encore la tête à la finale, qui avait été plus difficile que prévue en raison de la superbe résistance de Grégory Toussaint. « Je savais que c'était un joueur un peu controversé (sic), et j'ai eu du mal à gérer les nombreuses interférences. Il m'a posé des problèmes lorsque j'ai joué à son rythme, et j'ai parfois manqué de créativité. Mais j'ai su me remobiliser et imposer mon jeu dans le cinquième. » Même s'il abordait le tournoi dans la position de grand favori au vu de ses récents résultats, Martin assure « ne pas s'être mis de pression. Depuis le début de l'année, je bats systématiquement les joueurs classés derrière moi, donc j'étais confiant. » Une confiance également renforcée par sa participation au championnat de France Elite, « où j'étais un peu l'agneau au milieu de la meute des loups (rires). Ça m'a permis de mesurer les écarts de niveau. J'étais quasiment tout le temps en retard en termes de prise d'information, notamment lors de mes deux premiers matches contre Mathieu Castagnet et Christophe André. » Lucide, il admet que même s'il a pris deux jeux à Geoffrey Demont, « ça n'était pas une vraie bagarre, il s'est amusé. Le dernier match contre Arthur Moineau était un peu plus accroché, mais là encore rien à dire il était plus fort. Néanmoins, ça reste une superbe expérience : les joueurs sont très pros sur et en dehors du court, mais ça ne m'a pas empêché d'avoir des échanges intéressants avec eux. »

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Quelques semaines après avoir cotoyé le gratin du squash hexagonal, Jocelyn Martin a remporté le championnat de France +35 ans (Crédit photo : Fédération Française de Squash) 

D'autres ont fêté leur premier titre à Bordeaux. Après de multiples places d'honneur, le Normand Patrice Drieu est enfin monté sur la plus haute marche du podium en +60 ans. « Peut-être que je vais arrêter d'embêter tout le monde maintenant, » disait-il hilare après sa victoire face à l'ancien champion de France +35, +40 et +45 Philippe Debu. « Ou peut-être pas, car quand on y a goûté, on a envie de recommencer ! » Premier sacre également pour Chantal Pouget en +55, et Jean-Louis Filloux en +65.

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Après d'innombrables places d'honneur,  Patrice Drieu a décroché la timbale cette année (Crédit photo : Nicolas Barbeau) 

 

LA FORCE DE L'HABITUDE

On vous en avait déjà parlé dimanche : après avoir dans un premier temps bataillé avec les +70 ans, Pierre Laclaustra a remporté son huitième titre en +80 ans en battant Hubert Seguier. Même chose pour la doyenne féminine Danielle Maffre en +70 (championne de France pour la 26ème fois). Claire Bryars (+60) marche sur ses traces, avec un vingt-deuxième sacre, alors que c'est le cinquième pour Pierre-Max Dupeyrat. Valérie Neoschil a remporté son troisième de suite en +50, le quatrième en tout, alors que c'est le deuxième pour Carine César (+45) et Laurent Combaluzier, qui a survolé la catégorie +50. Tout comme Mylène de Muylder, même si Florence Roy n'a pas démérité en finale. Invaincue depuis plus de 3 ans en compétition, l'ancienne joueuse de l'équipe de France a ajouté une cinquième médaille d'or à sa collection.

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Parmi les 16 joueurs et joueuses titrés à Bordeaux, la moitié avait déjà été champions de France vétérans. Dont Laurent Combaluzier, Mylène de Muylder et Claire Bryars (Crédits photo : Emmanuelle Boyer / Nicolas Barbeau) 

 

RENCONTRE AVEC UN CHAMPION

À l'heure où le squash rêve de Paris 2024, combien de participants au championnat de France vétérans savaient qu'il y avait un ancien médaillé olympique parmi eux. « Je pense que beaucoup connaissent mon parcours, » confie l'ancien sprinteur Daniel Sangouma. « Mais ils sont discrets, ils ne viennent pas forcément m'en parler. » CV express : après le bronze aux JO de Séoul en 1988, le Réunionnais connait la consécration deux ans plus tard au championnat d'Europe à Split : il décroche l'argent sur 100 mètres, puis avec ses compères Marie-Rose, Morinière et Trouabal, il bat le record du monde du 4 x 100 m (qui leur vaudra d'être élus sportifs français de l'année par le journal l'Équipe). Record qui sera battu l'année suivante au championnat du monde par Carl Lewis et les Américains, alors que le quatuor Tricolore décroche une superbe médaille d'argent.

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En battant le record du monde du 4 x 100 m en 1990, Daniel Sangouma (deuxième en partant de la gauche) avait écrit une grande page de l'histoire de l'athlétisme français ... (Crédit photo : www.lequipe.fr) 

Après sa retraite sportive en 1996, Sangouma continue à s'entretenir au Moving de Bures-sur-Yvette, et c'est là qu'il découvre le squash. « Contrairement à d'autres disciplines, quand on est sprinteur on ne peut évidemment pas continuer pour le fun après sa carrière, et je cherchais donc une nouvelle activité. Il y avait énormément de très bons joueurs qui s'entraînaient dans ce club : les frères Khan (Sameer, Waqar, et Sohail), Patrick Gaston ou encore Christophe Montagnier. Je n'ai jamais vraiment pris de cours, mais je les ai beaucoup observés. Je me suis rapidement pris au jeu : je jouais plusieurs fois par semaine, notamment avec Waqar et Sohail, et au bout d'un an j'ai commencé la compétition et j'ai vite progressé (son meilleur classement est 138ème français, en 2009). En 2002, je suis retourné à La Réunion, et même s'il n'y pas autant de joueurs et de tournois qu'en Île-de-France, j'ai continué à jouer depuis. » Licencié au club d'Ekwalis, il disputait à Bordeaux ses troisièmes championnats de France vétérans consécutifs. Onzième l'an dernier en +50 ans, il a fini une place plus haut cette année. « Je suis assez satisfait de mes matches. J'ai perdu 3-1 en 1/8è de finale contre Olivier Collignon, qui était le tenant du titre et qui a plus d'expérience que moi. » Quel sont les qualités du joueur de squash est Daniel Sangouma ? « Gros frappeur, » répond-il avec le sourire, « et combativité. On ne lâche rien ... » La discussion dévie ensuite sur des sujets plus vastes. En tant qu'ancien athlète de top niveau dans l'un sports les plus populaires au monde, quels sont selon lui les ingrédients qui manquent au squash pour se développer davantage et être plus exposé ? « Je n'invente rien en disant que la problématique numéro 1 en France, c'est le faible ratio du nombre de licenciés par rapport au nombre de pratiquants. La discipline s'exerce essentiellement dans des clubs privés, je dirais même que c'est là que l'économie du squash se trouve. Mais les propriétaires de ces clubs ont-ils l'opportunité de donner leur point de vue ? Je n'en suis pas sûr. Je ne veux donner de leçons à personne, mais pourquoi ne pas organiser de véritables assises du squash (sic), où tous les acteurs de ce sport seraient réunis et pourraient échanger ? Avant de mettre en place une politique de développement efficace, dans tous les domaines (jeunes, scolaires, compétitions), les instances doivent établir un lien plus étroit avec eux. »

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... et il n'a rien perdu de son punch, que ce soit sur le court ou en interview (Crédit photo : Matthieu Huin) 

 

Parce que des images valent parfois mieux qu'un long discours : nous avons choisi (de manière arbitraire) quelques photos dans les superbes albums de Nicolas Barbeau, avec trois thèmes (Moments de partage, Portraits, et Insolite). À l'année prochaine ... 

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