Après avoir réalisé le doublé hommes/femmes en Nationale 1 la saison dernière, les équipes d'Annecy seront à nouveau favorites. Peuvent-elles être inquiétées ? Décryptage ci-dessous.

 Article de Jérôme Elhaïk 

Après avoir survolé le championnat la saison dernière (10 rencontres sur 10 gagnées et seulement 2 matches perdus), Annecy peut-il être battu en 2022-2023 ?

Cela semble difficilement envisageable tant les Hauts-Savoyards présentent un effectif stratosphérique, et on peut l'illustrer par un simple chiffre. Il y a dans le championnat de France 10 joueurs du top 20 mondial actuel et 8 jouent pour Annecy, dont la dernière recrue Victor Crouin ... Sauf surprise, la saison 2022-2023 devrait ressembler à la précédente avec Grégory Gaultier et ses camarades dans le rôle de grand favoris, Valenciennes et Mulhouse en principaux challengers et Brest comme prétendant logique au quatrième strapontin pour les playoffs. Les Nordistes possèdent un contingent de joueurs étrangers très fourni, avec en tête de liste le Gallois Joel Makin et auquel s'est ajouté le Malaisien Eain Yow Ng (qui réside à Bristol) pendant l'intersaison. Avec l'arrivée d'Edwin Clain, qui vient épauler Baptiste Masotti et Toufik Melhalfi, leurs options sont aussi plus nombreuses sur les deux postes dévolus aux Français. 

Après avoir survolé le championnat de France par équipe en 2021-2022, Grégory Gaultier et Annecy seront à nouveau grands favoris cette saison (Crédit photo : Étienne Laurent)

Le trio qui a fait les beaux jours de Mulhouse ces dernières années (James Willstrop, Borja Golan, Mathieu Castagnet) est proche de sa fin de carrière et les joueurs plus jeunes (Sébastien Bonmalais, le Hongrois Farkas Balasz voire Brice Nicolas) devraient être amenés à prendre plus de responsabilités. De son côté, Brest a élargi son groupe avec l'arrivée des jeunes Anglais Finnlay Withington et Jonah Bryant (sacrés champions du monde junior par équipe l'été dernier à Nancy) mais est limité par l'absence de membre du top 15 français dans son effectif pour pouvoir véritablement rivaliser avec les trois gros du championnat.

Pour se hisser à nouveau en playoffs, Brest comptera sur l'apport de ses recrues Finnlay Withington et Jonah Bryant, champions du monde junior avec l'Angleterre (Crédit photo : SquashSite)

Autre ressemblance par rapport à 2021-2022, Aix est la seule formation qui semble capable de bousculer le top 4 théorique. Pour les quatre autres équipes, le principal objectif sera d'éviter l'une des deux dernières places, synonymes de descente en N2. Le Squash du Rêve et La Rochelle s'étaient parfaitement acquittés de cette mission la saison dernière, sachant que les Lorrains se sont renforcés avec les arrivées du champion du monde junior Rowan Damming et du Belge Joeri Hapers. Les promus, le PUC et Nantes Sautron, ont choisi de faire confiance aux groupes qui ont hissé leur club en N1 pour la première fois en ajoutant seulement une recrue : le jeune Canadien Karim Michael côté Parisien et le Néo-Zélandais Mason Smales pour Lucas Vauzelle et ses hommes. 

☛ La 1ère journée en un clin d'œil : même s'il manquera de nombreux joueurs des deux côtés en raison du calendrier surchargé sur le circuit international, le choc entre Annecy et Valenciennes dans le Nord donnera une première tendance. On suivra aussi la rencontre des outsiders entre Brest et Aix.

Clubs promus : PUC et Nantes Sautron 1.

Clubs relégués : WAM 1 et EVAE Strasbourg.

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Après avoir mis fin au règne du duo Mulhouse/Créteil, les filles d'Annecy et leur effectif surdimensionné seront à nouveau grandes favorites cette saison.

Malgré de nombreuses absences, la formation Haute-Savoyarde avait pu compter un solide trio Tinne Gilis/Coline Aumard/Ninon Lemarchand pour remporter les playoffs en juin dernier à Nantes. L'effectif d'Annecy s'est encore enrichi avec les arrivées de Mélissa Alves et Élise Romba, ainsi que de la sextuple championne du monde Nour El Sherbini ! Pour contrecarrer leurs plans, on peut compter sur Créteil : les Val-de-Marnaises ont certes perdu Romba ainsi qu'Énora Villard, mais enregistrent l'arrivée de la jeune Ella Galova et surtout le retour de blessure de leur atout maître Camille Serme. Après avoir dominé la N1 pendant plusieurs années, Mulhouse a rajeuni son effectif, cependant les Alsaciennes, emmenées par leur fidèle Anglaise Sarah-Jane Perry, restent un candidat incontournable aux playoffs.

Championnes de France la saison dernière, les filles d'Annecy (ici lors des playoffs avec Ninon Lemarchand, la capitaine Coline Aumard et Tinne Gilis) seront favorites à leur propre succession (Crédit photo : Étienne Laurent)

Finaliste en 2021-2022, Bourges a participé à 9 des 10 dernières phases finales. Elles comptent plusieurs joueuses du top 50 mondial dans leurs rangs, avec comme bémol l'absence d'alternative à Chloé Mesic (désormais retraitée) côté Français. Derrière ces quatre équipes, qui composaient le dernier carré à Nantes en juin dernier, Strasbourg semble le plus à même de jouer les trouble-fêtes. La nouvelle venue Énora Villard (en provenance de Créteil) sera en effet entourée d'un contingent étranger à fort accent Britannique, avec notamment l'Écossaise Lisa Aitken. Même si leur effectif est moins clinquant, les filles de Jarville ont terminé cinquièmes de la saison régulière en 2022-2023 et essaieront à nouveau de tenir un rôle d'outsiders.

Rivales sur le circuit international, Énora Villard (en rouge) et Lisa Aitken seront équipières à Strasbourg (Crédit photo : PSA World Tour) 

Pour les trois autres clubs de la poule, la priorité sera le maintien : les promues du Squash 95 (avec une équipe qui rassemble plusieurs générations de joueuses formées au club) et du Squash du Rêve, ainsi que La Rochelle, qui a perdu Ella Galova mais accueille Rose Lucas-Marcuzzo et la jeune Espagnole Ona Blasco. 

☛ La 1ère journée en un clin d'œil : ça commence fort dès samedi avec une triangulaire choc entre Annecy, Bourges et Strasbourg. Privé de Sarah-Jane Perry, Mulhouse aura sans doute du mal à rivaliser avec Créteil, alors que la rencontre Rêve - La Rochelle sera déjà importante en vue du maintien.

Clubs promus : Squash 95, Squash du Rêve.

Clubs relégués : Valence, WAM. 

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Respectivement champion et vice-champion de N3 la saison dernière, Cognac et Annecy 2 possèdent un effectif taillé pour dominer au niveau supérieur. Mais comme les Hauts-Savoyards ne peuvent pas monter, il devrait rester un ticket à pourvoir ....

Alors qu'il possédait un "roster" déjà très riche, Cognac a effectué un recrutement impressionnant - avec Auguste Dussourd comme tête d'affiche - et l'un des deux tickets vers l'élite semble déjà promis aux hommes du président Nordine Ramdaoui. Il y a plusieurs autres candidats au top 4 dans la poule A. On peut citer le WAM, qui vient de N1 et présente un très bel effectif, Royan et son duo Macéo Lévy/Axel Diet, ainsi que La Flèche avec la famille Joneau (le père Grégory et ses fils Marvyn et Tyago) et qui a ajouté une vieille connaissance à sa liste : Cédric Coant, qui faisait partie des équipes de France jeunes dans les années 90 et qu'on n'a pas revu sur les parquets depuis de nombreuses années.

Le président de Cognac Nordine Ramdaoui (à droite) a réalisé un joli coup en recrutant le n°5 français Auguste Dussourd (Crédit photo : Squash Cognac la Belle Allée)

À l'instar de Cognac, Annecy 2 devrait dominer sa poule, et la lutte pour le top 4 derrière les Hauts-Savoyards s'annonce serrée entre les nombreux prétendants : Marseille et Andrézieux, respectivement 3ème et 4ème des playoffs en juin dernier, les Volcans 1 et leur jeune leader Melvil Scianimanico et surtout Strasbourg, en provenance de N1 et dont le "4" majeur (Valentin Rapp, Adrien Grondin, Ben Petzdoldt et Loïc Hennard) sera dur à battre s'il est aligné ensemble.

☛ La 1ère journée en un clin d'œil : on aura un œil attentif sur le début de saison des cadors, Cognac en déplacement Royan (pour y affronter les locaux et la Flèche) et Annecy qui reçoit Andrézieux et les Volcans.

Clubs promus : Cognac, Annecy 2, Volcans 1, Escures + La Flèche et Rêve 2 (repêchés).

Clubs relégués : Jeu de Paume, Gradignan, Energeia (Toulouse), Vincennes + Annemasse 1 qui a décidé de descendre en N3 et TopFit Antibes au niveau régional. 

☛ Calendrier, résultats et classement sur squashnet : N2H

Les équipes réserves n'étant pas autorisées à évoluer dans l'élite, celle d'Annecy est encore en N2 après avoir été sacrée en juin dernier. Elle sera à nouveau favorite en 2022-2023.

Les Hautes-Savoyardes seront évidemment dépendantes des besoins de leur équipe fanion, mais possèdent un effectif suffisamment large pour aligner trois joueuses classées première série à chaque rencontre, par exemple l'Anglaise Alicia Mead. Dans la poule A, on trouve également Valence, reléguée de justesse et qui possède encore un  groupe de niveau N1 avec les Françaises Maud Duplomb et Ombeline Parbaud ainsi que de nombreuses joueuses étrangères évoluant en PSA. Derrière ces deux incontournables, la lutte pour le top 4 (synonyme de qualification pour les playoffs) s'annonce rude dans ce groupe très corsé.

Le WAM et Valence ont quitté la N1 en fin de saison dernière et vont essayer d'y retourner rapidement (Crédit photo : Squash Club de Valence)

Sans faire injure aux formations de la poule B, celle-ci semble moins relevée. Même si aucune équipe ne semble clairement au-dessus du lot, on peut citer le TOAC, qui a recruté deux jeunes "revenantes" (Océane Cebollada et Fanny Beccegato), Royan et sa numéro 1 Laurianne Maingot, ancienne membre de l'équipe de France junior, Le Mans, dont les joueuses connaissent très bien la N2, Niort, également aguerri à ce niveau mais qui a perdu sa jeune pépite Rose Lucas Marcuzzo (partie à La Rochelle) et les promues de Chaville. 

☛ La 1ère journée en un clin d'œil : comme évoqué plus haut, la poule A semble très homogène et cette première levée permettra d'en savoir plus sur les ambitions des unes et des autres. Dans la poule B, on aura un œil particulier sur la triangulaire au Mans entre l'équipe locale, Chaville et le TOAC. 

Clubs promus : Rezé, EVAE Strasbourg 2, Squash Rackets Antibes, Annemasse + Ghosters Squash (repêchées).

Clubs relégués : Jeu de Paume, Gradignan (sportivement) + Marseille, Nantes Sautron et Vannes qui ont décidé de repartir au niveau régional. Bayonne et le PUC ont donc été repêchés.

☛ Calendrier, résultats et classement sur squashnet : N2F

La saison dernière, deux formations comptant de nombreux joueurs professionnels dans leurs rangs - Annecy 2 et Cognac - avaient survolé la N3, mais les choses semblent bien plus ouvertes pour cet exercice 2022-2023.

- Il est compliqué d'établir des pronostics dans une poule A où aucune équipe ne se dégage de manière évidente, et les espoirs de qualification pour les playoffs sont permis pour bon nombre d'entre elles. Mention néanmoins aux Franciliens de Vincennes et du Jeu de Paume, en provenance de Nationale 2.

- Même si elles seront dépendantes de la gestion des effectifs, les réserves de Mulhouse et des Volcans devraient jouer les premiers rôles dans la poule B, en compagnie d'Annemasse (qui évoluait en N2 en 2021-2022) .

Quint Mandil évoluera désormais pour le club dans lequel son père Danny officie en tant qu'entraîneur à Nice (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

- De retour en N3 après une saison à l'étage supérieur, les Toulousains d'Energeia essaieront de reprendre l'ascenseur, en terminant dans un premier temps à l'une des deux premières places de la poule C. Sur le papier, les promus du Parc (Perpignan) et leur recrue Espagnole Pablo Dolz peuvent jouer les premiers rôles.

- Situation particulière dans la poule D, car 6 des 9 équipes viennent du niveau régional. Certaines d'entre elles seront néanmoins candidates au haut de tableau voire à la montée en N2. On pense en premier lieu à Vauban (Nice) avec les trois frères Mandil, Quint, Rohan et Hugo. 

Clubs promus : WAM 3, Nice Vauban, le Parc Perpignan, GM Squash, Squash Lob Atypique Montpellier, Art Sport Le Havre, Royan 2, La Ciotat + Squash 4 (Six Fours) et Cuers (repêchés)

Clubs relégués : Tours, Chaville, Albi, Toulouse OAC, Metz, Laxou, Valence, Istres + Vincennes 2 qui a décidé de descendre au niveau régional.

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