Hany Hamouda a toujours fait preuve d’un grand respect et d’un grand intérêt pour le squash français et sa Fédération. Il suivait avec attention l’évolution et les performances des athlètes français, et le développement du squash en France. Spectateur passionné et averti il assistait le plus souvent possible aux épreuves individuelles et surtout aux championnats par équipes. Avec une gentillesse et un sourire à toute épreuve il consacrait toujours quelques moments d’échanges bienveillants avec nos DTN et nos entraîneurs nationaux. 

La question de différence de positionnement et de modèle entre le squash égyptien et le squash français a toujours été une source de discussions et d’échanges fréquents entre nous. Lors de notre dernière rencontre en Egypte début 2020 la Fédération Egyptienne m’avait à nouveau emmené visiter différents clubs tant au Caire qu’à Alexandrie. A cette occasion j’avais longuement parlé avec leurs propriétaires et certains partenaires.  Clairement nous n’étions pas confrontés aux mêmes réalités sociologiques, sportives et financières. Finalement nous nous accordions sur le fait qu’en tant que pays leader du squash mondial, et dans l’intérêt général du sport, l’Egypte se devait d’être plus présente dans le concert des institutions internationales.   

J’avais fait sa connaissance à la fin des années 2000 à l’occasion d’une Assemblée Générale  de la WSF et ensuite nous nous sommes retrouvés pratiquement chaque année. Il a ensuite exercé avec rigueur, dévouement et esprit d’initiative ses mandats à la tête de la Fédération Africaine de Squash. Le webinaire réussi regroupant toutes les fédérations africaines en 2020 en a été un des exemples. 

Le fil des années nous a ensuite permis de développer des contacts personnels réguliers où nous ne parlions pas que de squash. 

Il était extrêmement fier de son pays qu’il aimait passionnément et parfaitement conscient de la position exceptionnelle de l’Egypte dans le squash mondial. Son ouverture d’esprit lui a cependant toujours permis de faire preuve d’une gentillesse et d’une humilité sans failles quels que soient ses interlocuteurs. Il a su devenir et rester un ambassadeur apprécié du squash égyptien dont il faut espérer qu’il devienne un modèle et une référence. 

Tout au long de mon parcours international, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur lui, sur ses avis, ses conseils et son soutien notamment dans certains moments difficiles. S’il avait été, comme nous tous, affecté par les échecs successifs du squash pour intégrer le programme olympique, il demeurait convaincu qu’il ne fallait pas abandonner le projet. Et il partageait depuis l’idée que notre sport, pour poursuivre cet objectif, avait besoin d’évolutions significatives, notamment mais pas seulement, en termes de gouvernance. 

Ce fut un précieux compagnon de route pour qui le respect des engagements demeurait une valeur fondamentale.

RIP mon ami. 

Jacques FONTAINE
Administrateur du Comité National Olympique et Sportif Français.
Président d’Honneur de la Fédération française de Squash. 

La Fédération Française de Squash se joint à M. Fontaine et présente ses sincères condoléances à sa femme et ses deux filles ainsi qu’à la Fédération Égyptienne de Squash.