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CHAMPIONNAT DE FRANCE VÉTÉRANS : ENTRETIENS

Événements 01/06/2017

Découvrez trois personnalités du Championnat de France Vétérans : Les deux co-organisateurs ainsi que Jean-Denis Barbet, président de la Fédération, victorieux du tounoi chez les H65.

Rendez-vous annuel incontournable, le Championnat de France Vétérans réunit plus de 250 joueurs et joueuses âgés de 35 ans et plus. Après Nîmes, l'an passé, c'est Lyon qui accueille la compétition sur deux lieux : le club de Lugdunum situé à Lyon et le clubs Squash Evasion de Bron. Cette année encore la compétition a été festive et conviviale, mais si les joueurs ne se sont pas fait de cadeau sur le court.

JEAN DENIS BARBET

Pouvez-vous vous présenter ?

"Je suis Jean-Denis Barbet, président de la Fédération Française de Squash depuis le mois de décembre. Avant j’étais Secrétaire Général de la Fédération ainsi que Trésorier. C’est mon troisième mandat à la Fédération. J’ai été, pendant ce temps, Président de la ligue Ile-de-France, la plus grosse ligue de France. On a essayé de faire un travail de structuration au niveau de la ligue. En tant que Secrétaire Général c’est ce que j’ai essayé de faire avec toute la Direction Technique Nationale et la Fédération. On a eu une équipe à la Fédération avec qui ça a été facile et intéressant de créer des outils pour les licenciés. Cela a été important et on s’est également restructurer financièrement. On arrive à une période où on a des athlètes de haut-niveau qui sont les meilleurs du monde, c’est extraordinaire."

Depuis combien de temps pratiquez-vous le squash et comment avez-vous commencé à jouer ?

"A l’origine je suis un joueur de tennis classé 15/4 quand j’avais 18 ans. Après, j’ai fait mes études à Paris et j’ai commencé ma vie professionnelle dans cette ville. J’ai eu de plus en plus de difficultés au niveau parisien pour jouer au tennis. J’avais un restaurant, et un club de squash s’est ouvert juste à côté. J’ai commencé à jouer là et je me suis dit « c’est quoi ce tennis en boite » la première fois. Je me suis habitué très vite et pris au jeu. J’ai commencé à 32 ans."

Qu’est-ce que vous appréciez dans ce sport ?

"C’est beaucoup plus facile de jouer au squash qu’a d’autres sports de raquette. Aux premières erreurs il y a quand même les murs qui vous ramènent les balles, il y a plus rapidement des échanges et on s’amuse beaucoup plus vite. Après, on s’aperçoit qu’il y a une technique qui est importante et il faut l’acquérir, c’est-à-dire faire des exercices, regarder les grands joueurs et prendre des leçons éventuellement."

Que vous apporte la pratique du squash dans votre rôle de Président de la Fédération ?

"Le fait d’avoir beaucoup joué actuellement m’aide parce que j’ai été en contact avec plusieurs clubs. Notre association a tourné et on comprend toutes les problématiques des clubs. Egalement en tant que Président de ligue on est très proche des clubs. Il faut essayer de les comprendre et éventuellement de les aider et les accompagner pour se structurer. Nous avons des structures privées qui ont un objectif de rentabilité, mais moins de développement associatif parce qu’il n’en comprenne pas toujours l’utilité. Or, c’est par l’association qu’ils peuvent arriver à se développer avec les écoles de jeunes, la compétition, développer la visibilité et leur future clientèle."

Qu’est-ce que vous retenez de cette victoire (ndlr : Champion de France H65) ?

"La victoire s’est axée sur le fait de bien jouer. Surtout connaissant mon adversaire en finale et l’ayant déjà rencontré plusieurs fois, notamment en finale. Le but est d’essayer de jouer différemment, mettre en place une tactique pour ne pas rentrer dans son jeu et essayer que lui ne fasse pas son jeu. Des fois ça marche et des fois on sait ce qu’on a à faire mais on n’y arrive pas. J’ai réussi à le faire cette fois-ci, ça a été une victoire nette et c’est toujours bien. Mais mon plus grand plaisir c’est le premier titre que j’ai eu en plus de 45 ans. C’est un aboutissement parce qu’on s’entraine dur. Ce n’est pas que du "squash de copain", c’est aussi de la compétition et on voit qu’il y a du très haut-niveau. On retrouve le squash de compétition partout dans ces championnats de France Vétérans. Quand on voit les plus de 70 ans qui hurlent pour aller chercher des balles c’est merveilleux."

Jusqu’à quel âge comptez-vous aller ?

"Tant que je peux, je continuerai. Peut-être pas avec le même rythme, parce qu’on se déplace moins vite, je le ressens. Mais on peut essayer d’adapter son jeu par rapport à sa forme physique. Elle est toujours là mais notre impulsivité et notre force baisse."

 

Olivier Collignon

Pouvez-vous vous présenter ?

"Je suis Olivier Collignon, j’ai 53 ans et je suis le directeur du squash Lugdunum depuis 1994. J’avais avant le squash club de Lyon qui avait été ouvert en 1982 par mon père. On finira en 2017 la 22ème année du Lugdunum."

Depuis combien de temps pratiquez-vous le squash et comment avez-vous commencé à jouer ?

"Je suis arrivé au squash à l’âge de 17 ans. Mon père a ouvert un club de squash et j’ai très vite adhéré. Je suis monté à Paris à l’INSEP section squash en 1982-1984 et je jouais à Vincennes."

Que représente les championnats de France vétérans pour vous ?

"C’est un des évènements les plus important pour le squash. Pas en terme de niveau mais plutôt pour le nombre de joueurs. C’est l’occasion de retrouver tous mes amis d’enfance. On se suit et chaque année on se voit au Championnat de France. C’est à la fois sympathique, amical et sportif. C’est un mélange de tout et c’est un des plus beaux évènements de squash."

Pourquoi avoir choisi d’accueillir les Championnats de France ?

"Accueillir les championnats de France Vétérans c’est beaucoup de travail. Le cahier des charges grossit d’années en années. Maintenant, très peu de clubs peuvent les accueillir. On est deux sur Lyon cette année avec Bron et il y a une bonne entente. Mais au final c’est très sympathique, surtout que je les ai gagnés (rires)"

Quels sont vos projets pour la suite ?

"Comme le club ferme il me restera trois courts à l’annexe. On va former une petite association et on fera plus du côté associatif que merchandising avec plus de sport et plus tourné licenciés."

 

Thierry Bohl

Comment êtes-vous arrivé au squash et depuis combien de temps ?

"Je suis Thierry Bohl, né en 1963 et 100% Lyonnais. J’ai un CV un peu particulier, j’ai un diplôme d’expert-comptable. J’ai exercé la profession pendant cinq-six ans et je me suis vite aperçu qu’à priori la cravate était moins ma tasse de thé que le short et la raquette. Etant joueur de squash au Squash Club de Lyon, seule entité à l’époque sur la ville, en voyant leur taux de remplissage et ayant une envie d’entreprendre je me suis dit qu’il y avait peut-être un business plan à faire. J’ai fait mon étude de faisabilité et il s’est avéré que le secteur de Villeurbanne était plus porteur avec le campus étudiant. Donc j’ai visité un bâtiment sur Villeurbanne peu satisfaisant mais un bâtiment s’est libéré sur Bron et j’ai été séduit par le projet, l’implantation et une capacité de parking très intéressante. C’est comme ça que je suis devenu directeur du Squash Evasion. Au départ il y avait une telle demande que les vestiaires ne suffisaient pas. Après j’ai eu la chance d’avoir le locataire voisin qui partait et donc en poussant les murs j’ai pu me diversifier et gagner plus de la place. J’ai pu créer trois terrains de badminton. L’année d’après deux nouveaux concours de circonstances heureux m’ont permis de m’agrandir. Ma structure initiale avec cinq courts est devenu une structure avec toujours cinq court de squash mais 9 terrains de badminton et trois terrains de Jorky-ball : un football deux contre deux. Un petit espace restauration a été ajouté ce qui n’est pas négligeable. La clientèle vient pour leur pause du midi. Dans un budget temps s’ils jouent, se douchent et doivent manger au restaurant ils arrivent à 15h dans leurs bureaux. Ce n’était pas viable et on se devait de proposer ça. Ensuite, la restauration s’est diversifiée ce qui donne un côté sympathique et convivial. Maintenant, des gens viennent uniquement pour manger."

Depuis combien de temps pratiquez-vous le squash et comment avez-vous commencé à jouer ?

"Les Championnats de France j’ai été rodé parce qu’en l’espace de trois ans j’ai organisé les Championnats de France interclubs, les championnats de France 2ème série et fort de cette expérience la Fédération m’a accordé le Championnat de France vétérans. Comme le Squash Club Lugdunum (ndlr co-organisateur du Championnat) va fermer dans un mois il y a tout une symboique pour moi. C’est mon premier club, là où j’ai commencé le squash. Il n’y a aucune animosité entre nous, une amitié s’est créée entre les deux clubs. Cela a toujours été d’une transparence totale. Pour nous la boucle est bouclée et ce Championnat de France a pour nous été chargé d’émotion. C’est donc la fin mais à toute fin il y a un début."

"Je tiens à remercier Jacques Fontaine, ancien président de la FFSquash, qui, a travers son investissement peut avoir une petite partie de la réussite du projet en nous relançant pour vendre des licences. Un championnat de France n’est pas un du et à travers le dynamisme de notre association la Fédération a su nous remercier."

 

 

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