LE TABLEAU FÉMININ EN UN COUP D'ŒIL

LE TABLEAU MASCULIN EN UN COUP D'ŒIL

LA QUOTIDIENNE DU FRANCE ÉLITE

Le match du jour

Sur le papier, l'écart de niveau était conséquent entre Edwin Clain (n°9 français et 147ème mondial) et Melvil Scianimanico (n°26). Il en a été autrement sur le court, et le champion de France -17 ans a démarré le match tambour battant au point de virer en tête (11-6). Surpris par cette entame, Clain remet néanmoins les pendules à l'heure rapidement (11-1). On pense que la tendance s'est inversée, mais Scianimanico ne baisse pas les bras et le combat s'engage. Le pensionnaire du pôle France de Créteil contrôle certes la majeure partie des échanges, néanmoins son jeune adversaire fait étalage des énormes qualités de défense qu'on lui connaît. L'expérience parle dans les moments clé des deux manches suivantes, et Edwin Clain va finir par s'en sortir dans le quatrième jeu. Avec un peu de réussite sur un coup boisé à 8-8, puis avec panache sur une superbe attaque gagnante pour conclure. La tête de série n°5 a eu chaud, mais il sera au rendez-vous des quarts jeudi à Bordeaux.

Bousculé par un étonnant Melvil Scianimanico, Edwin Clain (au premier plan) sera tout de même présent en quart de finale jeudi

☛ Edwin Clain : « Il faut reconnaître que Melvil a fait un super match. Oui, ça m'a surpris, d'autant plus que la dernière fois qu'on s'était joués j'avais gagné très facilement à Toulouse en décembre. Dans les deux derniers jeux, même si le score était serré je pense quand même que je maîtrisais les échanges et que je le faisais bien courir. Je n'étais pas à 100 % physiquement aujourd'hui, mais j'ai fait le taf et l'essentiel était de se qualifier. Demain je vais jouer contre Sébastien Bonmalais, que j'avais également affronté à Toulouse. J'avais perdu en quatre jeux, et il y avait des enseignements positifs à retirer. Je suis venu ici pour montrer ce que je vaux. Je vise au minimum le top 5 afin de justifier mon statut de tête de série n°5, et si j'ai l'opportunité de faire mieux je ne vais pas m'en priver. »

☛ Christophe Carrouget (qui encadre Melvil Scianimanico depuis quelques mois au centre d'entraînement régional du Squash des Volcans à Clermont-Ferrand) : « Melvil a fait un très bon match, c'est même sans doute son meilleur depuis le début de la saison. Il s'était très bien préparé, et il est rentré sur le court pour donner le maximum. Il était à 9-9 dans les deux derniers jeux, ça se joue à très peu de choses. Personnellement, je savais qu'il pouvait jouer à ce niveau, mais je ne suis pas sûr qu'il en soit conscient lui-même ! J'espère donc que ça lui servira de déclic, et qu'il va se rendre compte qu'il est capable de battre des adversaires de ce calibre. Ce match, c'était du bonus, maintenant il faut se remobiliser pour la suite de la compétition et aller chercher la meilleure place possible.. Ça commence dès demain avec une rencontre très intéressante contre le champion de France junior (NDLR : Brice Nicolas). »

La photo du jour

Le squash est le seul sport de raquette où les deux joueurs partagent le même espace, ce qui peut engendrer quelques interférences et des décisions d'arbitrage compliquées. On en a eu l'illustration lors du 1/8ème de finale entre Fabrice Mattei et Manuel Paquemar, remporté par ce dernier en cinq jeux. Et au cours duquel on a assisté à quelques vives discussions entre les deux hommes et l'arbitre Joaquim Rissetto.

On ne le voit pas sur la photo, mais l'arbitre Joaquim Rissetto a eu du travail lors de la rencontre entre Fabrice Mattei (à gauche) et Manuel Paquemar

L'anecdote du jour

Ancien champion du monde et numéro 1 mondial, Thierry Lincou détient également le record du nombre de titres de champion de France Élite (11). Aujourd'hui, sa nièce Kara Lincou a réussi ses débuts dans l'épreuve reine du squash hexagonal, en battant Ombeline Parbaud en trois jeux. La championne de France junior, qui est entraînée par son père à La Réunion et est arrivée en métropole lundi, s'est ainsi offert un quart de finale de gala face à Mélissa Alves.

Kara Lincou a effectué des débuts réussis au championnat de France Élite

Le chiffre du jour

15, comme l'âge d'Antonin Romieu. C'est la première fois qu'un joueur aussi jeune figure dans le tableau masculin depuis un certain Grégoire Marche, qui avait fait ses débuts au championnat de France Elite en 2006 à Nîmes, quelques jours avant de fêter son 16ème anniversaire. Le Corse, qui a appris son repêchage lundi, a pourtant bien failli ne pas être présent : en effet, la compagnie aérienne qu'il a empruntée pour se rendre à Bordeaux exige normalement qu'un mineur de moins de 16 ans soit accompagné de l'un de ses parents ... La situation a finalement pu être résolue et le vice-champion de France -17 ans était bien sur le court aux alentours de 19 heures. Il a vendu chèrement sa peau face à Johan Bouquet et on a pu croire à un moment qu'il allait emmener le joueur du PUC dans un cinquième jeu, mais ce dernier a fait parler son expérience pour prendre le dessus en fin de partie.

Âgé de 15 ans, Antonin Romieu (en bleu) a disputé mercredi son premier match au championnat de France Élite, et sûrement pas le dernier ...

La phrase du jour

Malgré la défaite, Christophe Carrouget était très satisfait de la prestation de son protégé Melvil Scianimanico face à Edwin Clain

« Personnellement je savais qu'il pouvait jouer à ce niveau, mais je ne suis pas certain qu'il en soit conscient lui-même ! » Ce sont les mots de Christophe Carrouget après la très belle prestation de Melvil Scianimanico en 1/8ème de finale contre Edwin Clain. Le champion de France -17 ans a donné du fil à retordre à la tête de série n°5, avant de rendre les armes en toute fin de quatrième jeu.