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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH CLUB DE LA ROCHELLE

Promotion 09/04/2021

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Pour ce trente-huitième épisode, on part à la découverte du Squash Club de La Rochelle, référence en matière de formation dans l'hexagone.

Article de Jérôme Elhaïk

LA STRUCTURE

Le squash, Damien Habouzit est tombé dedans quand il était petit.

« Robert Bonabesse (NDLR : plus connu sous le diminutif "Bob"), le fondateur du club, est mon beau-père, » explique-t-il. « On est arrivés à La Rochelle quand j'avais trois ans, et on m'a rapidement mis une raquette dans la main (rires). » Pur produit de l'école de squash locale, Damien a fait partie du top 10 national en junior et disputé quelques tournois européens. « Mon meilleur résultat en championnat de France jeunes est un quart de finale, » raconte celui qui a ensuite atteint la 42ème place nationale en senior, en 2009. « Pour espérer aller plus loin, il faut se donner à 100 %, et en ce qui me concerne j'ai privilégié mes études. Ceux que je côtoyais sont aujourd'hui soit joueurs de haut niveau soit entraîneurs, et je suis leur parcours avec grand plaisir. » Le sien l'a dans un premier temps conduit vers l'agro-alimentaire, domaine dans lequel il a obtenu un diplôme d'ingénieur puis un doctorat. « Après avoir passé ma thèse, je me suis posé pour prendre le temps de savoir ce que je voulais faire. Dans le même temps, Bob cherchait quelqu'un pour prendre sa suite, et il m'a tendu des perches plusieurs fois. Reprendre le club n'était pas quelque chose que j'avais à l'esprit au départ. Mais après y avoir réfléchi j'ai décidé de me lancer. » Près de dix ans plus tard, Damien Habouzit n'a aucun regret. « C'est un métier autant qu'une passion. Pour faire tourner une affaire, il faut se donner à fond. On est tous dans le même bateau, et les relations entre la structure et l'association sont excellentes – c'est indispensable quand on a un projet comme celui-là. Même si on a chacun nos besoins, et qu'il y a des compromis à trouver. »

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Damien Habouzit est gérant du Squash Club de La Rochelle depuis près de dix ans (Crédit photo : Squash La Rochelle)

Le projet auquel il fait référence est centré autour de la formation, avec l'école de squash mais aussi le centre d'entraînement régional (voir LE CER, UN NOUVEL ÉLAN). « On travaille pour l'avenir. Les jeunes et la compétition ont été des priorités pour Bob dès la création du club. Le haut niveau et les loisirs cohabitent très bien chez nous et on s'efforce de maintenir cette dynamique, par exemple à travers des tournois. Notre travail est remarqué à l'échelle locale, et nous sommes reconnus comme l'une des associations les plus dynamiques de la ville. C'est un peu plus compliqué au niveau des médias, d'autant qu'il y a quelques gros clubs ici, par exemple le rugby. Il faut se battre pour faire parler du squash, notamment à travers nos résultats. » Cela a été le cas récemment grâce aux performances des pensionnaires du CER, qui peuvent continuer à s'entraîner malgré la crise sanitaire. « Stéphane Brévard, leur entraîneur, a les clés du club, et je lui laisse carte blanche, » confie Damien Habouzit. « Ça fait du bien de les voir sur les courts, c'est triste quand ils sont vides ... On commence à trouver le temps long, et on n'a pas trop de perspectives. J'ai du mal à me projeter, et en ce qui me concerne j'ai pris un autre travail, en tant que maçon par l'intermédiaire d'un ami. Concernant la reprise, on est prêt à tout, et on se pliera aux contraintes car il y en aura certainement. Je reste malgré tout optimiste : le club est le lieu où les gens viennent se défouler et rencontrer leurs amis, et je sens une grosse attente. »

L'ASSOCIATION

Présidente de l'Association Squash Rochelais depuis 2010, Sylvaine Fargeas a découvert la discipline vingt-cinq ans auparavant,

« dans une structure qui a fermé depuis. J'étais en profession libérale avec des horaires compliqués, mais je voulais reprendre le sport. Ensuite, j'ai continué dans le club ouvert par Robert Bonabesse. J'ai bien aimé l'ambiance et j'ai fait de la compétition, au niveau régional puis national. » En 2008, elle remporte même le championnat de France +50 ans, avant de s'investir davantage dans l'association deux ans plus tard. « Mes enfants jouaient beaucoup, surtout ma fille Marie, » indique celle qui a également occupé des fonctions au sein de la ligue Nouvelle-Aquitaine et de la Fédération. « Si je me suis portée volontaire pour reprendre la présidence, c'est en partie pour assurer la pérennité de l'école de squash. Ça va faire onze ans que je suis présidente : je constate que ce n'est pas facile de mobiliser des bénévoles, même si on y arrive pour des évènements ponctuels. Heureusement, il y a des jeunes, en tous cas plus jeunes plus que moi (rires), qui commencent à s'investir. » Autre aspect positif, les bonnes relations entre l'association et la structure dirigée par Damien Habouzit. « Je le connais depuis qu'il est tout petit, » indique Sylvaine Fargeas. « Quand le gérant est lui-même joueur et passionné, cela facilite les choses. Il y a un grand respect entre les deux entités, et on a la même vision des choses. »

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Sylvaine Fargeas, entourée de "Bob" Bonabesse et Damien Habouzit (Crédit photo : Squash La Rochelle)

La priorité donnée à la formation permet aux équipes du club de briller en championnat de France Interclubs depuis de nombreuses années, sans quasiment jamais faire appel à des renforts extérieurs. « La question est revenue sur le tapis après l'accession des garçons en Nationale 1 il y a deux ans. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, mais en ce qui nous concerne nous ne voyons pas d'intérêt à dépenser de l'argent pour faire venir des joueurs étrangers. D'une part, c'est plus facile d'avoir le soutien de l'ensemble du club lorsque l'équipe est constituée de joueurs du cru. Ensuite, ces derniers se sont battus pour obtenir la montée. C'est leur histoire, et on n'allait pas leur dire "merci, au revoir". Sur un malentendu, ça a marché (rires), et comme le championnat 2019-2020 n'a pas été à son terme, ils sont toujours en N1 ... » Alors qu'on se dirige probablement vers une deuxième saison blanche, l'Association Squash Rochelais subit comme ses homologues la crise sanitaire actuelle. « Pour maintenir le lien avec les adhérents, on relaie au maximum les performances de nos jeunes sur les tournois professionnels, » explique sa présidente. « On a également publié des portraits décalés des joueurs, y compris ceux des équipes régionales. Ça a un peu chambré ... Je sais que certains font du vélo ensemble en attendant la réouverture. On nous avait proposé d'organiser un tournoi PSA, mais ça a un coût : je préfère investir cet argent sur des choses qui profiteront à l'ensemble des adhérents. On est sur le qui-vive, et on a hâte de tous se retrouver. Damien a très bien aménagé la partie extérieure, donc si on ne peut pas jouer au squash, dans un premier temps ce sera pour une partie de pétanque (rires) ! »

UN CLUB, UN COACH : STÉPHANE BRÉVARD

Depuis qu'il a pris le poste d'entraîneur au Squash Rochelais, Stéphane Brévard a façonné de nombreux joueurs de haut niveau. Rencontre avec un passionné, qui a la formation chevillée au corps. 

Les débuts

« Avant le squash, j'ai pratiqué plein d'autres sports (notamment le foot et le badminton à un bon niveau). J'ai commencé à 20 ans, à Melles, dans les Deux-Sèvres. J'ai tout de suite accroché, et j'ai eu la chance que les personnes qui s'occupaient du club me fassent bénéficier d'un tarif défiant toute concurrence, ce qui m'a permis de jouer tous les jours. »

Compétiteur dans l'âme, Stéphane n'a jamais cessé de disputer des tournois régionaux, nationaux et même internationaux en vétérans*

« J'aime la compétition, même quand je joue aux fléchettes ! C'est certainement pour cette raison que je me suis orienté vers le haut niveau en ce qui concerne les jeunes. Quand l'un de ceux que j'entraîne gagne, je suis content, et quand il perd c'est comme si je perdais moi aussi. Je me remets en question, et j'essaie de comprendre si c'est lui qui a mal géré certains moments du match ou si c'est moi qui ait commis des erreurs. Pour garder un certain niveau, je continue à m'entretenir physiquement et je viens de m'acheter un nouveau vélo, un gravel. Il m'arrive aussi de faire les séances physiques avec les jeunes du CER, pour leur montrer que ce que je leur demande n'est pas impossible (rires). »

*Stéphane Brévard a intégré le top 50 national en 2003, soit seulement trois ans après ses débuts en compétition, et ne l'a quasiment jamais quitté depuis.

L'enseignement, une vocation

« En ce qui concerne mes études, j'étais en BTS de biologie végétale et je me destinais vers une carrière de prof : j'ai toujours aimé transmettre. Ce sont les opportunités et les rencontres qui m'ont amené dans l'enseignement du squash. J'ai toujours adoré le sport (sans doute plus que l'école) : notamment échanger avec les autres entraîneurs, les parents et les enfants, et partager les émotions que ces derniers vivent sur le court. Dans un premier temps, j'ai passé le tronc commun à distance via le CNED, puis j'ai effectué ma formation continue auprès de Benoît Letourneau dans le cadre du pôle espoirs du Mans. Une fois mon diplôme en poche, en 2000, j'ai encadré l'école de 3 raquettes du club. Ensuite, j'ai eu envie de voler de mes propres ailes, et c'est à ce moment que j'ai rencontré Robert Bonabesse qui m'a proposé le poste à La Rochelle. C'était en 2003, et j'y suis encore aujourd'hui. »

Un travail au long cours

« Le premier signe de bonne santé d'une école de jeunes est le mini-squash. Beaucoup de très bons joueurs ont commencé comme ça, je pense par exemple à Auguste Dussourd et Laszlo Godde. De plus, ça permet de créer un noyau dès le plus jeune âge, même si on en perd en cours de route. Ensuite, il faut des enfants de tout niveau, loisir et compétiteurs, et une bonne entente entre l'association et la structure privée. Enfin, il faut des encadrants qui ne comptent pas leurs heures et qui sont passionnés (et passionnants) - sinon ce n'est pas la peine de s'occuper de jeunes ! On doit aimer transmettre et partager. Pas seulement la technique, mais aussi toute la culture squash. Pour passer le cap supplémentaire, et obtenir par exemple le label 5 étoiles, il faut emmener les jeunes sur les compétitions : c'est grâce à eux et leurs résultats que la reconnaissance arrive. »

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La formation des jeunes constitue la majeure partie du travail de Stéphane Brévard (Crédit photo : Christian Lortat) 

Sa vision du squash

« Pour moi, c'est l'un des sports les plus riches au niveau de la réflexion, et à chaque coup on peut créer quelque chose. Dans tous les sports en général, et dans le squash en particulier, je m'intéresse beaucoup à l'intelligence de jeu : il faut essayer de comprendre comment l'adversaire fonctionne pour trouver des solutions. Ma philosophie est davantage basée sur la tactique que sur le physique, mais pour ne pas être limité tactiquement il faut aussi avoir le maximum d'outils techniques. »

Des journées bien remplies

« Comme je le disais auparavant, il ne faut pas compter ses heures. La journée la plus chargée est évidemment celle du mercredi : j'encadre les enfants de l'école de squash tout l'après-midi, ensuite il y a le centre d'entraînement régional (avec lequel j'ai des séances collectives tous les jours), les cours collectifs loisirs et enfin les entraînements des équipes adultes. En semaine, il y a des séances individuelles, soit avec des adultes soit avec des membres du CER. Je termine tous les jours vers 22 heures et à tout cela il faut rajouter le travail administratif, après ou bien le matin. Je suis salarié de l'association : celle-ci me libère lorsque j'accompagne les jeunes en compétition et les entraînements sont assurés par mon adjoint Florian Rondinaud. Avec la crise sanitaire, je peux consacrer davantage de temps et d'énergie au haut niveau et au CER. Néanmoins, l'interruption est regrettable car ça avait bien repris en septembre, notamment le mini-squash. Pour relancer l'activité, il faudra utiliser différents leviers, comme les animations. On peut craindre que certains aient découvert des sports de plein air, mais d'un autre côté quand l'hiver va arriver ils vont retrouver le chemin des salles ... »

Un métier en constante évolution

« En tant qu'entraîneur, il ne faut pas rester figé et aller chercher les informations pour progresser : dans les livres, sur Internet, en regardant ce qui se passe dans les autres disciplines (j'adore l'émission Intérieur Sport) et surtout en échangeant avec les autres éducateurs. La façon d'entraîner n'est pas la même qu'il y a dix ans, et j'ai moi-même évolué dans mon approche. Je m'appuie beaucoup sur le RPE (NDLR : Rating of Perceived Exertion en anglais, mesure de perception de l'effort). Il y a parfois un fossé entre la difficulté théorique d'une séance et le ressenti de l'athlète. C'est la raison pour laquelle j'ai tendance à responsabiliser les plus âgés : s'ils "trichent" et ne se donnent pas à fond pendant un entraînement, c'est à eux d'assumer mais je n'hésite pas à leur rappeler le moment venu ... Il y a aussi l'apport de la technologie, et on constate que les data ne sont pas encore très présentes dans le squash par rapport à d'autres sports. En ce qui me concerne, j'ai commencé à m'y intéresser dès le British Open en 2018, en mesurant par exemple la durée des échanges et en faisant des comparaisons avec ce qui se passe sur le circuit pro. Je sais aussi que Philippe Signoret fait de temps en temps appel à une société basée en Angleterre pour analyser les matches des adversaires de Camille Serme. »

L'émotion en guise de moteur

« Parmi mes meilleurs souvenirs, je citerais le championnat d'Europe en 2019 aux Pays-Bas. C'était mon premier déplacement avec une équipe de France, et les -17 ans avaient décroché l'argent. Ce que j'aime par dessus tout, c'est partager des émotions avec les jeunes, quelle que soit la compétition et le niveau. La photo de Baptiste Bouin et moi, prise lors du dernier championnat de France Élite illustre parfaitement mes propos. Une chose est sûre, je ne suis pas prêt d'arrêter ... »

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Pour Stéphane Brévard (ici avec Baptiste Bouin lors du dernier championnat de France Élite), le partage des émotions est un moteur essentiel (Crédit photo : Nicolas Barbeau) 

LE CER, UN NOUVEL ÉLAN

Afin d'aller encore plus loin dans la formation des jeunes, l'Association Squash Rochelais s'est dotée depuis trois ans d'un centre d'entraînement régional, avec le soutien de la ligue Nouvelle-Aquitaine et de la Fédération.

« C'est le fruit d'une réflexion qui remonte à plusieurs années, » indique Stéphane Brévard. « Avant sa création, on faisait déjà des regroupements avec des jeunes en provenance de Niort, de Nantes etc. Le CER permet d'avoir davantage de créneaux d'entraînement, et des places en internat. » « Certains viennent de Marseille, de Valenciennes, etc. » ajoute Sylvaine Fargeas. « Le weekend, ils sont hébergés par des joueurs du club, et d'ailleurs les pensionnaires du CER jouent souvent avec les pratiquants loisirs. Chez nous, tous les adhérents sont traités de la même manière et on tient à rester un club familial plutôt qu'élitiste. Nous sommes très contents des résultats obtenus jusqu'à maintenant, tout en étant conscients que nous sommes à notre capacité maximale : pour accueillir davantage de jeunes, et des demandes on en a, il faudrait un ou deux courts en plus, et plusieurs entraîneurs. » 

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Stéphane Brévard (à droite), en compagnie de la promotion 2020-2021 du centre d'entraînement régional de La Rochelle (Crédit photo : Association Squash Rochelais)

Paradoxalement, la crise sanitaire permet à Stéphane Brévard de consacrer davantage de temps au CER, qui continue de fonctionner. « On a la chance que Damien nous ouvre les portes de sa structure. La mairie nous soutient également, nous avons accès à deux gymnases. Néanmoins, ce n'est pas facile pour les jeunes de trouver le bon rythme avec les semaines scolaires alternées, et leur motivation est fluctuante. Certains ont du mal, d'autres n'ont pas trop le moral mais font quand même les efforts, alors que ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui ont un projet bien défini à long terme. » Parmi eux, il y a Baptiste Bouin qui va prendre la direction d'Aix-en-Provence en septembre. « C'est la suite logique, un peu comme Baptiste Masotti l'avait fait il y a quelques années même s'il était parti plus tôt. D'autres joueurs, comme Léo Blin et Arthur Talbert, vont quitter le CER, alors que nous allons normalement accueillir Axel Diet, Tyago Joneau et des jeunes de Niort qui étaient déjà semi-permanents. C'est la vie d'un groupe : c'est important qu'il se renouvelle et d'autres seront amenés à endosser le rôle de leaders, je pense notamment à Laszlo Godde et Titouan Isambard. »

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

En matière d'organisation d'évènements, le Squash Club de La Rochelle avait commencé par le championnat de France des non classés ("Omnium", pour les connaisseurs) quelques mois après son ouverture. Beaucoup d'autres suivront :

☛ En 1991, le championnat de France 2ème série, épreuve que le club recevra également en 2007 (avec la victoire de Gurval Isambard, sa troisième, et de la regrettée Émilie Lamilango) et 2015. En 1993, deux futurs grands noms du squash hexagonal (Thierry Lincou et Isabelle Stoehr) s'imposent en -19 ans, et ce sera le tour de Grégoire Marche et Faustine Gilles en 2009.

☛ Au fil des années, d'autres épreuves nationales vont se succéder : championnat de France 3ème série en 1995, vétérans par équipe en 1997, playoffs de Nationale 3 avec un titre à la clé pour l'équipe masculine locale en 2004, championnat de France universitaire en 2005, 4ème série en 2010, qualifications au championnat de France Élite en 2014 puis 2018, et championnat de France -13/-17 ans en 2016.

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Les qualifications au championnat de France Élite 2018 sont la dernière épreuve nationale accueillie par le Squash Rochelais (Crédit photo : Squash La Rochelle)

☛ Étant donné sa politique de formation, rien d'étonnant à ce que la compétition de prédilection du club situé en Charente-Maritime soit le championnat de France Interclubs -13/-17 ans, qu'il a reçu six fois (1998, 1999, 2001, 2012, 2013 et 2017).

☛ Enfin, le Squash Club de La Rochelle a reçu plusieurs tournois PSA Challenger à la fin des années 2000. Au palmarès, on retrouve Renan Lavigne, Mathieu Castagnet et l'Anglais Lewis Walters, qui a joué une saison pour le club en Nationale 1 au début des années 2010.

Peu de clubs ont obtenu autant de distinctions que le Squash Rochelais, particulièrement ces quinze dernières années. En voici un aperçu non exhaustif, bonne lecture ... 

☛ Les premiers titres nationaux remportés par le club avaient été l'œuvre de Magali Braire (2ème série, 1994) et Valérie Blanc (3ème série, 1995). D'autres ont ensuite été champions de France individuels en senior : Sabrina Belliot (3ème série, 2005), Camille Bausse (4ème série, 2006), Marie Fargeas (4ème série, 2014), Canelle Joubert (3ème série, 2017) et surtout Rachid El Idrissi : il est le seul joueur à avoir décroché le titre en 5ème série (2011) 4ème série (2015) puis 3ème série (2019).

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Rachid El Idrissi, sur la plus haute du podium au championnat de France 3ème série fin 2019 (Crédit photo : Niort Squash Club)

☛ Après de nombreuses places d'honneur au niveau national, Charlotte Demange a enfin obtenu la consécration avec deux titres de championne de France 2ème série, en 2018 et 2019.

☛ Place maintenant aux vétérans : Robert Bonabesse avait été le premier à s'imposer au championnat de France, en +45 ans en 2005. Trois ans plus tard, c'est Sylvaine Fargeas qui l'emporte en +50 ans. En 2019, Sabrina Belliot obtient la médaille d'or en +35 ans, après une d'argent et une de bronze les années précédentes. Un titre après lequel court toujours son conjoint Stéphane Brévard, qui collectionne les podiums (deux fois deuxième, quatre fois troisième). L'entraîneur Rochelais a gagné le French Master Open en 2017, un tournoi dans lequel Sabrina Belliot s'est imposée deux fois.

☛ Stéphane Brévard compte néanmoins un titre national à son actif : celui de champion de France +35 ans par équipe, obtenu en 2017 aux côtés de Sabrina Belliot et Rachid El Idrissi. Ce même trio est monté sur le podium lors de plusieurs autres éditions.

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Stéphane Brévard et sa compagne Sabrina Belliot ont remporté de nombreuses médailles sur les compétitions vétérans, nationales et même internationales (Crédit photo : Stéphane Brévard)

Les équipes senior font également la fierté du club : même si la saison 2020-2021 n'a pas commencé, l'Association Squash Rochelais fait partie d'un cercle fermé (avec Jarville et Annecy) qui compte trois équipes en Nationale 1 et 2.

☛ Après de très nombreuses années passées en Nationale 2 (avec notamment deux médailles de bronze aux playoffs, en 2009 et 2017), les féminines évoluent dans l'élite depuis quatre ans.

☛ Champions de N3 en 1994 et en 2004, les garçons ont connu une première accession dans l'élite, avec une équipe 100 % locale (Stéphane Brévard, Paul Bonabesse, Damien Habouzit et Guillaume Doffagne) en 2009. Après quatre saisons en N1, ils redescendent au deuxième échelon où il vont passer cinq ans, avec autant de participations aux playoffs. En 2018, soit neuf ans après, c'est un quatuor presque identique - avec Ludovic Barraud en lieu et place de Paul Bonabesse - qui ramène le club Charentais dans l'élite. Depuis, ils se sont offerts quelques journées de gala (par exemple celle d'octobre 2019, avec la réception d'Annecy et ses stars – Grégory Gaultier, Paul Coll – et Valenciennes) tout en intégrant les jeunes du CER en équipe première. Cerise sur le gâteau, la réserve évolue désormais en Nationale 2.

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Avec un quatuor quasi-identique, l'équipe masculine de La Rochelle a connu deux accessions en Nationale 1 à neuf ans d'intervalle (Crédit photo : Squash Rackets Antibes)

Place maintenant au principal volet du palmarès Rochelais, à savoir les titres en jeunes :

☛ Un grand nom du squash hexagonal était passé par La Rochelle au début des années 2000 : après la fermeture du club de ses parents, à Saintes, Mathieu Castagnet a été entraîné pendant trois ans par Robert Bonabesse, avant de prendre la direction du pôle espoirs du Mans. L'ancien numéro 6 mondial avait obtenu une médaille de bronze au championnat de France -15 ans en 2001.

☛ Amoureux de football, Baptiste Masotti a tout d'abord tâté le ballon rond avant de se mettre au squash. Deux ans après ses débuts (en 2009), il monte sur la troisième marche du podium national en -15 ans. L'année suivante, il devient champion de France dans cette catégorie, avant de récidiver en -17 ans en 2011.

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Baptiste Masotti, entouré de Stéphane Brévard et "Bob" Bonabesse lors de son premier titre de champion de France en -15 ans (Crédit photo : Squash La Rochelle)

☛ Même s'il n'a pas (encore) obtenu de titre chez les filles, La Rochelle a formé quelques bons éléments : on pense à Marie Bonabesse, Aloïse Antonelli et Marie Fargeas, vice-championne de France en -11 ans et -15 ans, derrière Yuna Loaëc.

☛ Ces dernières années, une nouvelle génération a pointé le bout de son nez, notamment avec l'ouverture du CER. Tout d'abord Laszlo Godde, champion de France -11 ans en 2015 puis -15 ans en 2019. Médaillée d'argent en -11 et -13 ans, Lilou Brévard-Belliot a récemment franchi les qualifications pour disputer son premier championnat de France Élite, tout comme Baptiste Bouin (une performance réalisée par Léo Blin un an plus tôt). Alors que les garçons ont profité des tournois récemment organisés en France pour effectuer leurs débuts sur le circuit international, ce sera le tour de Lilou à Créteil dans quelques jours.

☛ Au vu de cette densité, rien d'étonnant à ce que le Squash Rochelais joue les premiers rôles en championnat de France Interclubs jeunes. Après de très nombreux podiums au fil des générations (avec par exemple des médailles d'argent en -13 ans en 2008 et 2014, et en -17 ans en 2017), la récompense est arrivée avec un double titre en 2018 (Baptiste Bouin, Laszlo Godde, Canelle Joubert) et 2019 (le même duo de garçons, et Lilou Brévard-Belliot).

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En 2019, les -17 ans du club avaient remporté un deuxième titre consécutif de champions de France Interclubs (Crédit photo : Squash La Rochelle)

☛ Depuis quinze ans, le Squash Rochelais est un gros pourvoyeur pour les équipes de France jeunes, en particulier masculines. Ça avait commencé avec Paul Bonabesse, trois fois médaillé au championnat d'Europe par équipe en -15, -17 et -19 ans, de 2006 à 2010. Baptiste Masotti va lui aussi connaître de nombreuses sélections pendant ses années Rochelaises, avec notamment une finale perdue face à l'Angleterre au championnat d'Europe -17 ans en 2012. Il faudra attendre 2018 pour retrouver un représentant du club chez les Bleuets, Laszlo Godde jouant un rôle majeur dans l'obtention du bronze continental en -15 ans. Un an plus tard, Baptiste Bouin va être médaillé d'argent au championnat d'Europe -17 ans.

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Stéphane Brévard (à gauche) en compagnie de Baptiste Bouin et du reste de l'équipe de France -17 ans, vice-championne d'Europe en 2019 (Crédit photo : Yann Menegaux)

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