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LE CLUB DE LA SEMAINE : OS SANNOIS TENNIS SQUASH BADMINTON

Promotion 26/03/2021

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Ce trente-sixième épisode est consacré à la section squash d'une association multi-raquettes, l'OS Sannois Tennis Squash Badminton Padel dans le Val d'Oise.

Article de Jérôme Elhaïk

PLEINS FEUX SUR L'OS SANNOIS SQUASH

UN PEU D'HISTOIRE. Le centre OSS Tennis a été créé en octobre 1989, puis le badminton et le squash sont arrivés dix ans plus tard. Pour inaugurer ses courts, la section fait tout simplement appel à Thierry Lincou, numéro 1 français et membre du top 10 mondial à l'époque. Elle va ensuite continuer son développement, pour disposer aujourd'hui d’un complexe unique dans sa région, et ouvert 7j/7 : 10 courts de tennis, 7 courts de squash, 2 courts de badminton, un terrain de padel, un espace musculation/cardio-training, un club-house etc. L’OSS compte plus de 1 500 adhérents toutes disciplines confondues (premier club du Val d'Oise en tennis). Affiliée aux Fédérations Françaises de tennis, de squash et de badminton, l'association OS Sannois Tennis Squash Badminton Padel est gérée par son bureau (présidé par François Lamarche depuis 1999), accompagné du conseil d’administration et d'une équipe de dix salariés permanents (dont 5 moniteurs diplômés d’état pour le tennis). Ses objectifs sont multiples et complémentaires : la pratique du loisir, la formation (jeunes et adultes) et la compétition.

L'ASSOCIATION. Aujourd'hui, la section squash est dirigée par Lydia Salomon. « On a malheureusement très peu de bénévoles, hormis moi il n'y a que Mounyre Rayed, » regrette celle qui est également membre du comité directeur de l'association multi-raquettes. « Mais même si nous ne sommes que deux, on essaie de déplacer des montagnes !. » Lydia a découvert la discipline lors des années de lycée, à Conflans Sainte-Honorine. « J'ai vu de la lumière dans le club, et je suis entrée, » rigole-t-elle. « Je n'avais pas fait beaucoup de sport avant, et j'ai tout de suite adoré ça, en particulier le partage avec mes camarades de jeu. Sans oublier le côté ludique : comme je dis souvent, au squash on n'est pas forcément bon dès le début mais on s'amuse rapidement ! » Depuis, celle qui fêtera ses 50 ans en juin n'a jamais arrêté, « sauf pendant quelques temps à cause d'un accident de moto. Pendant une dizaine d'années, j'ai été adhérente au Squash 95 - j'en suis partie pour un petit différend, depuis tout s'est arrangé. J'y ai amené beaucoup d'amis, car j'aime promouvoir mon sport. » Longtemps, Lydia a été une joueuse loisir, avant de se mettre à la compétition en 2017 – soit trois ans après son arrivée à l'OS Sannois. Peu de temps après, elle intègre le comité directeur et est à l'origine du renouveau de la section squash, avec l'open "OS Sannois is back" en février 2018. « Ça faisait quelques temps qu'il n'y avait pas eu de compétition officielle au club, et depuis nous avons un ou deux tournois par saison, » raconte-t-elle. « Par contre, il y a toujours eu au moins une équipe masculine engagée en critérium. Nous avons relancé la deuxième équipe en 2019 : elle est composée en partie de joueurs qui ont démarré la compétition il y a peu de temps, et bénéficie d'entraînements collectifs animés par Michel Suarez. » De son côté, Josué Tresse propose des cours individuels pour tous les joueurs du club (voir ci-dessous UN CLUB, UN COACH). « À Sannois, la majorité sont des loisirs (NDLR : l'association avait dépassé le chiffre des 500 Squash Pass au début des années 2010) mais ça ne les empêche pas d'avoir la volonté de s'améliorer. Il y a aussi quelques compétiteurs passionnés comme moi, et tout le monde se retrouve une fois par mois pour des tournois internes ouverts à tous. Ça fonctionne très bien, il y a même des gens d'autres clubs qui viennent. »

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Lydia Salomon (au centre) et Mounyre Rayed (à droite) s'investissent sans compter pour la promotion du squash à Sannois (Crédit photo : OS Sannois)

Lydia Salomon attend maintenant la réouverture des clubs pour relancer ses projets. Parmi eux, il y a le rajeunissement de la population de la section. « Nous avons quelques pistes, » indique-t-elle. « Nous sommes notamment en contact avec l'université de Cergy, afin de leur proposer un package "tennis + squash" pour que leurs étudiants viennent jouer pendant les heures creuses. J'en ai discuté avec Lilian Vimal de Murs, gérant du Jeu de Paume qui a mis en place ce genre de choses avec la Sorbonne, et ça fonctionne très bien. »

LA LIGUE, UN MOTEUR. En plus de ses fonctions à Sannois, Lydia Salomon a récemment intégré le bureau de la ligue Île-de-France, au poste de vice-présidente. « C'est Guillaume Coste (NDLR : directeur technique national adjoint à la FFSquash) qui m'y a encouragé, et les choses se sont faites naturellement, » raconte-t-elle. En tant que responsable de la commission féminine, l'une de ses préoccupations est le report de l'open gratuit, organisé conjointement par la ligue et son club, qui aurait dû se tenir en novembre 2020. « Il aura lieu, je ne suis pas inquiète. L'avantage d'avoir sept courts, c'est qu'on peut accueillir des évènements de ce type. » De manière générale, Lydia estime que la ligue aura un rôle essentiel pour la reprise de l'activité. « Pour l'instant, il n'y a pas grand chose à faire à part attendre, mais dès que ce sera possible il faudra mettre en place notre plan d'action pour redonner l'envie à tous les joueurs, qu'ils soient compétiteurs ou loisirs. »

Lydia Salomon espère que la prochaine édition de l'open féminin gratuit de la ligue Île-de-France aura lieu dès que possible dans son club (Crédit photo : Ligue IDF Squash)

Sur le plan personnel, elle a profité des mois écoulés pour suivre plusieurs formations : préparation mentale, et sensibilisation à la lutte contre la pédocriminalité auprès de l'association Colosse aux Pieds d'Argile. À son initiative, la ligue avait proposé un webinaire samedi dernier, malheureusement reporté faute de participants. « Je dois dire que je suis assez déçue. On n'a eu aucun retour au mail envoyé, et les gens que j'ai eus au téléphone m'ont répondu qu'ils n'étaient pas disponibles. J'avais même fait faire une vidéo, apparemment elle n'a pas eu d'impact. C'est pourtant un sujet très important, que l'on ait des enfants ou non. Mais je ne vais pas lâcher, et on va fixer une nouvelle date. »

UN CLUB, UN COACH : JOSUÉ TRESSE

Josué Tresse est une figure bien connue dans le petit monde du squash Francilien. Originaire du badminton, ce touche-à-tout a ajouté une corde à sa raquette en découvrant la petite balle noire il y a une vingtaine d'années. Portrait.

La découverte du squash

« Je viens du badminton, j'ai passé mon Brevet d'État à la fin des années 90 et j'ai été dans le top 200 français. J'ai également mon diplôme de prof de tennis de table, et j'ai découvert le squash en 1999 avec un ami à Val-de-Reuil (je travaillais là-bas). C'était l'époque où le club possédait un seul court. En 2001, j'ai emménagé en région parisienne et j'ai passé mon BE Squash, au CREPS à Aix-en-Provence. Comme il fallait un certain classement pour le valider, j'ai fait beaucoup de tournois et je suis monté dans la hiérarchie (NDLR : Josué a intégré le top 100 dès 2005, et atteindra un meilleur classement de n°21 français en 2016). »

Sannois, une longue histoire

« Je n'y suis qu'un jour par semaine, mais il y a une longue histoire entre le club de Sannois et moi : j'ai commencé à y travaillé en 2002, même s'il y a eu d'autres profs pendant certaines périodes. Je donne des cours pour les adultes, il y a quelques compétiteurs, 3ème ou 4ème série, les autres étant principalement des joueurs loisirs. Comment les fidéliser ? L'un des leviers est d'organiser des petits tournois internes, afin qu'ils mettent un pied dans la compétition, sachant qu'avec la licence Squash Pass ils peuvent participer aux tournois officiels dans leur club.

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Josué Tresse (au centre), lors des 30 ans de l'OS Sannois en 2019 (Crédit photo : OS Sannois)

Je travaille également au club de Saint-Cloud, on est plusieurs éducateurs (voir Le club de la semaine du 21 août 2020). En région parisienne, c'est très compliqué d'avoir un contrat avec un club, donc c'est la norme de fonctionner comme ça. Dans le même temps, je continue d'encadrer des jeunes au badminton, dans des structures municipales. Concernant la compétition, c'est vrai que je ne fais quasiment plus de tournoi. D'une part parce que j'en ai disputé beaucoup pendant 20 ans, et que l'envie est moins là, et aussi parce que c'est compliqué quand on travaille le samedi. Mais je continue à faire partie de l'équipe de Saint-Cloud, qui évolue en division 1 en critérium, notamment aux côtés de Thierry Scianimanico et de son fils Melvil. »

Josué est également éducateur médico-sportif

« Déjà, il faut préciser que Saint-Cloud est un club certifié Prescri'forme (NDLR : ce dispositif donne la possibilité au médecin traitant de prescrire de l'activité physique adaptée à ses patients). En ce qui me concerne, j'ai obtenu un D.U d’éducateur médico-sportif en cancérologie à l'université Paris 13 il y a quelques années. Je suis allé dans cette voie pour diversifier mon activité, et voir autre chose : c'est intéressant de se confronter à d'autres publics. On n'est plus du tout dans la performance et on doit adapter l'activité en conséquence. Par exemple, je travaille avec des malades atteints d'une leucémie, et je leur propose des séances dans leur chambre, adaptées à leur pathologie et leur traitement. L'objectif est d'utiliser le sport pour améliorer leur état de santé, aussi bien physique que moral, et d'optimiser leurs chances de guérison. »

Le sport, un médicament ?

« Évidemment que le sport est très important, pour le corps et l'esprit. Avec la crise sanitaire, on s'aperçoit malheureusement que les gens se sédentarisent, alors que dans la société actuelle ce phénomène avait déjà pris de l'ampleur dans le cadre professionnel (beaucoup de gens restent toute la journée assis devant un écran). Certes, on a le droit de faire du sport en extérieur, mais je ne suis pas sûr que ceux qui sont habitués à pratiquer leur activité en salle fassent l'effort de faire des choses qui leur plaisent moins, comme la course à pied ou le vélo. Pour cette raison, il faudra faire attention lors de la reprise, notamment pour les personnes qui auront pris du poids ou perdu de la masse musculaire et de la tonicité. Il faudra forcément passer par des séances de remise en forme. Même si la période actuelle est compliquée pour tout le monde, je suis optimiste. Les gens vont revenir petit à petit, car jouer au squash est quelque chose d'important pour eux et ils ont un grand besoin de se libérer l'esprit. »

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

☛ On en parlait au début de l'article, la section squash de l'OS Sannois avait connu un grand moment peu de temps après sa naissance, avec la venue de Thierry Lincou. À la fin des années 2000, le club va revivre de belles heures, avec la tenue de deux tournois du circuit international.

☛ En 2008, Didier Manoux, Yann Albouy et Daniel Morais sont à l'initiative des Internationaux féminins de Sannois, dotés de 20 000 $ et sponsorisés par la chaîne de restauration Hippopotamus. Quatre membres du top 30 mondial sont présentes : menée 1 jeu à 0 et 5-0 par Lauren Briggs (n°25), la Française Isabelle Stoehr (n°15, et sacrée championne d'Europe quelques jours auparavant) inverse la tendance pour s'imposer en plus d'une heure. Le public Francilien découvre également deux très jeunes joueuses, qui deviendront ensuite des top players : Nour El Tayeb (16 ans) et une certaine Camille Serme (18 ans).

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Isabelle Stoehr (à droite, en compagnie de Lauren Briggs et Didier Manoux) avait remporté les Internationaux de Sannois en 2008 (Crédit photo : SiteSquash)

☛ Un an plus tard, c'est au tour des garçons avec un PSA Super Satellite (6 000 $), qui coïncide avec les vingt ans de l'OSS. Pendant que Richard Gasquet et Amélie Mauresmo participent à des matches exhibition sur les courts de tennis voisins, les passionnés de la petite balle noire assistent à une finale de haute volée : après 77 minutes de combat, Mathieu Castagnet (n°66 mondial, et tête de série n°1) vient à bout de son jeune compatriote Grégoire Marche. C'est son premier titre international, à 22 ans et après trois finales perdues.

☛ Comme évoqué plus haut, l'OS Sannois Squash avait renoué avec l'organisation des compétitions en février 2018, avec son open "OS Sannois is back" qui avait rassemblé une trentaine de joueurs et joueuses. Trois autres ont suivi, et le dernier (en janvier 2020) a explosé les compteurs, avec pas moins de 52 participant(e)s !

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Avec plus de 50 participants, le dernier open organisé à Sannois en janvier 2020 avait été une grande réussite (Crédit photo : OS Sannois)

☛ Les équipes masculines participent tous les ans au critérium, une institution en Île-de-France. L'équipe 1 a souvent fait l'ascenseur entre D3 et D2 ces dernières années, et c'est au deuxième échelon qu'elle évoluera à la reprise des compétitions : ils ont réalisé un superbe parcours lors de la saison 2019-2020, avec une seule défaite en seize rencontres. Mention spéciale à Abdelbacet Mehaoua, qui non seulement a disputé toutes les journées mais a aussi réalisé un carton plein (16/16, seulement 3 jeux perdus).

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L'équipe masculine de Sannois évolue depuis de nombreuses années en critérium Île-de-France (Crédit photo : OS Sannois)

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Chemin des Luzernes, 95110 Sannois

Tél. : 01 34 10 98 42

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Rendez-vous vendredi prochain pour le trente-septième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré à SARL Break Sportif à Échirolles.

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