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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH LOISIRS BALAGNE (ÎLE ROUSSE)

Promotion 19/03/2021

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Pour ce trente-cinquième épisode, on prend la direction de l'Île de Beauté, avec un focus sur le Squash Loisirs Balagne.

Article de Jérôme Elhaïk

UNE HISTOIRE QUI DURE

« Après avoir subi de nombreuses opérations au genou, je ne voulais plus faire de sport, » raconte Jean-Louis Guidoni, propriétaire du Squash Loisirs Balagne et président de l'association éponyme. En 1987, lui et sa femme Corinne vont pourtant se lancer dans une aventure qui dure depuis plus de trente ans, la construction d'un club de squash.

« J'avais découvert cette discipline lorsque j'étais étudiant, à Marseille. Je suis chirurgien-dentiste : lorsqu'on travaille dans le milieu médical, on voit la souffrance des gens au quotidien et je recherchais donc une deuxième activité basée sur le plaisir. De son côté, mon épouse avait besoin d'un projet professionnel, ce sont les raisons pour lesquelles on a démarré ce projet ... Ça n'a pas été facile au début. Elle était tout la journée au club, puis je prenais le relais après ma journée de travail pour faire la fermeture. » Doté au départ de deux courts, la structure va sans cesse évoluer au fil du temps. Aujourd'hui, on peut évidemment y taper la petite balle noire (un court a été ajouté), mais aussi y pratiquer le fitness, dont la section – dirigée par Corinne Guidoni, et forte d'une centaine d'adhérents – est très dynamique. En temps normal, une trentaine de cours hebdomadaires est proposée, et le club maintient une activité actuellement, via des séances en visio.

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Jean-Louis et Corinne Guidoni ont construit le Squash Loisirs Balagne il y a plus de 30 ans (Crédit photo : SiteSquash)

Côté squash, l'arrivée de Xavier Romieu en tant qu'entraîneur (voir UN CLUB, UN COACH) et la création de l'école de jeunes au début des années 2000 a amorcé une belle aventure. « Avec Xavier, ça a matché tout de suite, on parle le même langage, » raconte Jean-Louis Guidoni. « Mais je précise que la section était déjà activé avant qu'il ne soit là. Très tôt, on avait fait des échanges avec des joueurs d'autres pays, notamment l'Autriche. En 2000, on avait reçu un Américain qui faisait le tour du monde. Comme il avait aimé l'ambiance, on avait même été mis à l'honneur comme "Le club du mois" dans un magazine de squash aux États-Unis ! Même s'il y a eu certaines choses qui m'ont un peu découragé par moments, j'ai également eu la volonté de m'occuper des jeunes dés le début. Après avoir repris la présidence de la ligue en 1999, je me souviens avoir emmené quatre équipes, soit seize jeunes sur un championnat de France. Ces déplacements font partie de mes meilleurs souvenirs, avec le voyage qu'on avait effectué aux États-Unis avec six jeunes, et bien évidemment l'open international (voir plus loin PALMARÈS ET GRANDES DATES). » Si la dynamique chez les jeunes, l'école de squash étant l'une des sept en France à bénéficier du label 5 étoiles de la Fédération, s'est toujours maintenue, c'est un peu moins le cas chez les adultes. « On a été victimes de notre succès, » indique Jean-Louis Guidoni, dont l'association avait dépassé les 300 licences au début des années 2010. « Quand les courts sont remplis en permanence, certains ont tendance à aller voir ailleurs. » La réussite du club est néanmoins saluée au niveau local, « au point de susciter une certaine jalousie, » glisse son président. « On fait briller la Corse, et la région nous a toujours soutenus. Ainsi que la ville, on verra sur la durée si c'est le cas de la nouvelle équipe municipale en place depuis quelques mois. » Jean-Louis Guidoni aimerait bien que d'autres clubs de l'île suivent la même voie, mais reconnait les difficultés à « insuffler un élan au niveau de la ligue, alors qu'on a tout essayé. On envisage certaines choses pour relancer l'activité à la réouverture, par exemple de prendre en charge le coût des licences. » 

UN CLUB, UN COACH : XAVIER ROMIEU

Depuis près de vingt ans, Xavier Romieu forme les jeunes joueurs du Squash Loisirs Balagne, et les résultats sont au rendez-vous. Portrait. 

Avant de devenir entraîneur de squash, Xavier a eu une carrière dans un autre sport

« J'ai commencé le football à la MJC Avignon, puis je suis parti en sport-études à Nîmes. Ensuite, j'ai fait quelques préselections pour les équipes de France jeunes, et j'ai intégré le centre de formation de l'AS Cannes. Là-bas, j'ai côtoyé de grands noms : Johan Micoud, Patrick Vieira et un certain Zinedine Zidane ... Même si j'ai participé à quelques matches amicaux avec l'équipe première, je jouais principalement en réserve (en Division 3, à l'époque) et je ne suis pas passé professionnel. Au milieu des années 90, j'ai réçu une proposition du club de l'Île-Rousse. Je connaissais seulement la Corse à travers les déplacements que j'avais fait avec Cannes et j'avais un peu d'appréhension (rires), mais je dois dire que j'ai été très bien accueilli. En plus, on est montés en Nationale 1 (le nouveau nom de la D3) dès ma première saison ! Même si j'avais un statut semi-pro, en réalité je consacrais tout mon temps au foot. »

Du foot au squash ...

« À l'âge de 25 ans, j'ai compris que je ne pourrais pas vivre complètement du football et qu'il fallait penser à ma reconversion. J'ai passé mon Brevet d'État, néanmoins je ne voulais pas vraiment rester dans le foot. Du coup, j'ai fait le tour des associations de la ville. Je ne connaissais pas du tout le squash, mais je me suis entendu tout de suite avec Jean-Louis Guidoni. C'était l'époque des emplois jeunes, et il m'a proposé de m'embaucher comme éducateur au club. »

Paul Sciberras, l'inspiration

« Pour moi, le déclic s'est produit quand on a fait venir un court vitré en 2000, ainsi que des grands noms du squash comme Thierry Lincou, Renan Lavigne, Julien Balbo, Isabelle Stoehr et bien sûr Paul Sciberras. Je l'appelle mon maître Yoda (rires) ... Sa démarche (et non pas sa méthode, il insiste beaucoup là-dessus) est avant tout collective, tout le monde apporte sa pierre à l'édifice. Elle s'appuie sur des fondements scientifiques : à la base, j'ai du mal avec la théorie, mais avec lui tout est simple lorsqu'on la met en pratique ! Une chose est sûre, si j'en suis là, c'est grâce à lui. (On lui demande de définir sa propre démarche). Je pense que je suis un entraîneur rigoureux, je n'aime pas perdre mon temps. Je privilégie la qualité à la quantité : chaque seconde passée sur le court doit être mise à profit, et chaque séance doit constituer un pas en avant. »

La formation à l'Île-Rousse, une grande réussite

« Je suis arrivé en 2000, et l'école de squash a été créée en 2001. Ça avait bien démarré avec Antoine-Camille Petrucci (voir PALMARÈS ET GRANDES DATES), et d'autres joueurs moins connus. Ensuite, il y a eu un creux générationnel, on ne participait plus trop aux compétitions nationales. Puis mon fils Antonin a débuté, il a tout de suite accroché. Il a servi de locomotive pour les autres. 

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Parmi les nombreuses réussites du Squash Loisirs Balagne, il y a le titre de champions de France Interclubs il y a trois ans (Crédit photo : Squash Île-Rousse)

Antonin a disputé son premier championnat de France à sept ans contre des joueurs plus âgés, et en le voyant jouer je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire. Benoît Letourneau, qui est un ami, lui a fait faire quelques séances solo et a confirmé cette impression. Entraîner son fils, ce n'est pas toujours facile car il y a une part d'affect. Cependant, on sait tous les deux faire la part des choses, et on a les mêmes objectifs. Quant à son évolution, elle suit son cours. Il est évident qu'en Corse il y a un problème de confrontation, même s'il s'entraîne avec des adultes (Fabrice Mattei et Jean-Yves Grimaldi) et que les tournois PSA qui ont lieu en ce moment en France représentent une belle opportunité. J'en discutais avec Renan Lavigne pendant le championnat de France Élite à Bordeaux, il faut trouver le bon équilibre entre le projet sportif et scolaire, sans oublier le bien-être : Antonin aime le calme et le cadre de vie agréable dont nous bénéficions ici. Il va donc rester à court terme, tout en allant de temps en temps à Aix-en-Provence, et on verra par la suite. Pour ce qui est de faire une carrière professionnelle, évidemment qu'il y pense (rires) ... Mais il ne faut pas brûler les étapes, et ne pas négliger les études. En ce qui me concerne, sa progression et le contenu de ses matches m'importent plus que les résultats à un instant t. »

Entre incertitude et optimisme ...

« J'ai la chance d'être aidé par plusieurs bénévoles : Jean-Louis l'a fait à une époque, maintenant il y a sa femme Corinne et sa fille Laurina, qui sont titulaires d'un BF1 mais surtout d'un BE1 métier de la forme. On peut citer aussi Nadine Capinielli et Florent El Mokni, qui a obtenu son CQP récemment et peut devenir un bon entraîneur. Habituellement, on a une cinquantaine de jeunes, répartis en différents groupe : mini-squash, loisirs et bien sûr compétiteurs, qui sont une douzaine. La période actuelle est difficile, c'est l'incertitude sur le nombre d'enfants qui seront là à la reprise (parmi mes meilleurs éléments, il y a par exemple Vincent Luigi qui a arrêté). Même si on va tout faire pour que les effectifs se maintiennent, par exemple en démarchant les écoles. On a la chance que notre travail soit reconnu, aussi bien au niveau des médias que des collectivités. Nous sommes notamment très soutenus par la région, ce qui est indispensable car sans ces aides on ne peut pas fonctionner. » 

TOURNÉS VERS L'AVENIR

Alors que l'ouverture du centre d'entraînement régional au sein du club a récemment été validée par la Fédération (« c'est évidemment en standby en raison de la situation sanitaire, » précise Xavier Romieu), le Squash Loisirs Balagne voit plus loin ...

« L'ouverture d'une nouvelle structure est à l'étude, » indique l'entraîneur. « C'est une étape indispensable, pour plusieurs raisons. Trois courts, ce n'est pas suffisant, et la structure actuelle est vieilissante. De plus, Jean-Louis Guidoni, qui en est le propriétaire, aimerait récupérer les murs pour sa retraite, ce qui est logique. » « Nous en sommes à l'étape de financement, c'est avancée à 70 %, » confie ce dernier. « On devrait en savoir plus cet été, » ajoute Xavier Romieu. « Ce serait un club de six courts, ça ouvrirait des perspectives en matière d'accueil des jeunes et d'organisation de stages ou de compétitions. De plus, il y a un établissement scolaire juste à côté du site, on pourrait donc mettre en place une classe sportive dont j'aurais la responsabilité. Une chose est sûre : on a vraiment besoin de cette nouvelle structure. Si ça ne se concrétise pas, je serais inquiet pour l'avenir du squash en Corse, et ça pourrait m'amener à envisager une reconversion. »

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Xavier Romieu espère qu'il pourra bientôt entraîner son fils Antonin dans la nouvelle structure ... (Crédit photo : Christian Lortat) 

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

Même si son nombre de courts ne lui permet pas de recevoir des championnats de France, le Squash Loisirs Balagne n'est pas en reste en matière d'accueil de compétitions : il organise tous les ans des championnats et opens régionaux. Mais aussi et surtout l'open international de l'Île-Rousse, devenu une véritable institution et qui fêtera son quart de siècle en juin (si la situation sanitaire le permet). « Modeste open régional à ses débuts, il est devenu la vitrine du club, ainsi qu'un élément essentiel à l'équilibre de son budget annuel, » affirme Jean-Louis Guidoni. « Très tôt, on a accueilli des joueurs en provenance d'Allemagne, puis au fil des ans on a eu de plus en plus de nations. » États-Unis, Angleterre, Égypte, Argentine, Nouvelle-Zélande, Suède, Italie, etc. il serait trop long de toutes les citer. Chaque année, 150 joueurs et joueuses de profils très divers se retrouvent, avec même une pointe à 180 pour les 20 ans en 2016. « Ça fait plaisir de voir qu'il y a des gens qui sont là tous les ans, » sourit le propriétaire du club. « Pour certains, ce sont les parents qui ont fait découvrir le tournoi à leurs enfants, et aujourd'hui ce sont ces derniers qui les poussent à revenir (rires). Notre créneau, c'est la convivialité. » « On s'est rendus compte que le format de la compétition, à savoir une durée d'une semaine et des matches seulement le soir, facilitait les échanges et permettait de nouer de véritables liens avec les gens, par rapport à un tournoi classique où on n'a pas le temps, » ajoute Xavier Romieu. Entre les très populaires stages, animés par plusieurs entraîneurs de renom (Paul Sciberras et Thierry Lincou en tête), la détente à la plage, les visites de l'île, la compétition puis les repas d'après-match, les journées sont chargées ... « C'est dur physiquement, il faut tenir la distance, » sourit Jean-Louis Guidoni. « Comme je le disais, l'aspect festif est primordial, même si attention on assiste à des rencontres de très haut niveau ! »

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La vingtième édition de l'open international est un grand souvenir pour le Squash Loisirs Balagne (Crédit photo : SiteSquash)

Les noms inscrits au palmarès en témoignent : Thierry Lincou himself, Isabelle Stoehr, Mathieu Castagnet, Grégoire Marche, Maud Dupomb (multiple vainqueur) et bien d'autres. En 2017, Camille Serme avait participé au tableau masculin, et s'était inclinée en finale face à Benjamin Aubert. L'enfant du club Antonin Romieu avait rejoint tous ces grands noms il y a quelques mois, dans un tournoi 2020 organisé juste après le premier déconfinement, et évidemment moins fréquenté qu'à l'accoutumée. Le club Balanin espère maintenant que la 25ème édition sera placée sous le signe d'un retour à la normale. Réponse dans quelques mois.

L'édition 2012 avait été particulière, le tableau féminin étant une étape du circuit international (WSA à l'époque). L'Anglaise Sarah-Jane Perry (actuelle n°6 mondiale, et 43ème cette année là) s'était imposée face à la joueuse de l'équipe de France, Laura Pomportes.

☛ Comme évoqué plus haut, Antoine-Camille Petrucci avait été le fleuron de la première génération de joueurs formés au club, dans les années 2000. Surnommé « le Piaf » en raison de son gout prononcé pour la parlotte, il peut s'enorgueillir d'un beau palmarès. Vice-champion de France junior 2007 et 2008, à chaque fois derrière Grégoire Marche, il est monté sur le podium lors de plusieurs tournois individuels du circuit européen ainsi qu'avec l'équipe de France. Médaillé d'argent au championnat d'Europe par équipe en -17 ans en 2007, il récidive l'année suivante en -19 ans aux côtés de Grégoire Marche, Lucas Vauzelle, Camille Serme et Coline Aumard. Il conclut sa carrière junior par un joli 1/8è de finale au championnat du monde individuel. Il évoluera ensuite quelques années sur le circuit international (atteignant le 172ème rang mondial) mais privilégiera ses études. Diplômé de polytechnique, Antoine-Camille est aujourd'hui ingénieur optique. Son jeu tout en finesse et en intelligence lui permet néanmoins d’être performant avec un entraînement limité, et il s'est qualifié pour la première fois pour les quarts de finale du championnat de France Élite en 2019.

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Antoine-Camille Petrucci (ici en compagnie de Camille Serme lors de l'open international en 2017) est très attaché à son club d'origine (Crédit photo : Camille Serme)

☛ Antoine-Camille Petrucci faisait partie de l'équipe -17 ans, médaillée d'argent derrière Créteil au championnat de France Interclubs 2007 aux côtés de Steeve Geyraud et Marine Dicchi. Les -13 ans vont faire encore mieux en 2018 en décrochant l'or grâce à Vincent Luigi, Tristan Mebarek, Noémie Ledrich et bien sûr Antonin Romieu.

☛ « Toto, » comme on le surnomme au Squash Loisirs Balagne, avait ramené au club son deuxième titre national (le premier étant l'œuvre d'Anne Farrucci, en 4ème série en 2001), en devenant champion de France -11 ans en décembre 2015 (à seulement 9 ans), face à son grand rival Melvil Scianimanico. Il conserve son titre l'année suivante, puis enchaîne en -13 ans en 2017. Finaliste en -15 ans (derrière Melvil) fin 2019, Antonin brille également à l'échelle internationale. Trois fois titré sur le circuit européen (Italie en 2018, Belgique et Allemagne en 2020), il a été numéro 1 en -13 ans. Il a surtout été demi-finaliste du très prestigieux British Junior Open dans cette catégorie en 2019, une performance que seuls des grands noms du squash hexagonal avaient réalisé avant lui (dans l'ordre chronologique, Isabelle Stoehr, Grégory Gaultier, Camille Serme, Grégoire Marche, Lucas Serme, Victor Crouin et Lauren Baltayan). Après plusieurs participations aux tournoi des 5 Nations, Antonin a vécu son premier championnat d'Europe avec l'équipe de France (en -15 ans) en 2019, avec une sixième place à la clé. En progression constante, il a récemment fait belle figure aux qualifications au championnat de France Élite, terminant 10ème. Sa camarade de club Mélissa Mebarek a participé au tableau principal chez les femmes.

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Antonin Romieu et Mélissa Mebarek ont récemment fait briller les couleurs du club au championnat de France à Bordeaux (Crédit photo : Squash Île Rousse)

☛ Outre Antonin, d'autres jeunes Balanins sont montés sur le podium en championnat de France récemment : Tristan Mebarek et sa sœur Lily Romieu, tous les deux médaillés de bronze en -11 ans (en 2017 et 2019, respectivement).

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Rendez-vous vendredi prochain pour le trente-sixième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré à l'OS Sannois Tennis Squash Badminton.

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