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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH YONNAIS (LA ROCHE-SUR-YON)

Promotion 18/12/2020

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Pour ce dernier numéro de l'année 2020, on prend la direction de la Vendée pour un focus sur le Squash Yonnais.

Article de Jérôme Elhaïk

VINGT-CINQ ANS DÉJÀ

UN PEU D'HISTOIRE. Et si on commençait par le commencement ? Le squash à La Roche-sur-Yon a vu le jour au début des années 90 dans la maison de quartier Jean-Yole. Créé en 1995, le Squash Yonnais est victime de son succès et compte rapidement près de 150 adhérents pour un seul court … Le club déménage donc aux Terres Noires (grand complexe sportif où l'on trouve du tennis de table, des courts de tennis, du tir à l'arc, des pistes cyclables allant jusqu'au littoral, un mini-golf etc.) au début du 21ème siècle, l'inauguration des trois courts ayant lieu le 15 janvier 2000 avec un match exhibition entre Romain Tenant et Gurval Isambard (qui font partie du top 12 français). Une école de squash est immédiatement mise en place, et le club connaît un développement constant, à tel point que deux courts supplémentaires sont construits en 2008. Après avoir compté près de 900 pratiquants, dont 300 scolaires et 75 jeunes, le Squash Yonnais, connaît quelques difficultés en 2011, « à la fois financières et liées au départ de l'éducateur, » précise celui qui est son président depuis près de quatre ans, Guillaume Guichet. Mais le club a su rebondir, à l'image de son école de jeunes : un temps suspendue, elle est aujourd'hui animée par Laurent Plaire (voir son portrait ci-dessous dans UN CLUB, UN COACH), et compte bon an mal an une petite quarantaine d'enfants.

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Guillaume Guichet (debout, troisième en partant de la gauche) en compagnie des autres bénévoles les plus investis au sein du Squash Yonnais (Crédit photo : Squash Yonnais)

La particularité du Squash Yonnais est qu'il occupe des locaux municipaux, mais que l'association a financé à 100 % la construction de ses courts. De plus, la gestion quotidienne est assurée par des bénévoles (parmi les plus investis, on peut citer, outre Guillaume Guichet, Christophe Monnier, Charles Tijou, Nicolas Briand, Nicolas Bret et Jean-Luc Beauteint), ce qui est assez rare (voire unique) pour un club avec autant d'adhérents. « On n'a pas besoin d'être besoin sur place en permanence, car nous payons une redevance au club de tennis (le Tennis Entente Yonnaise) qui assure l'accueil au club-house. Cela représente néanmoins un gros investissement de notre part : on peut même dire que cela devient un deuxième métier en amont d'une grosse compétition (rires). » Le président du Squash Yonnais fait référence aux trois championnats de France ayant eu lieu aux Terres Noires (voir ci-dessous PALMARÈS ET GRANDES DATES), et qui constituent de très belles pages de son histoire.

VIVEMENT 2021. Comme pour la plupart des clubs de l'hexagone, 2020 a été une année difficile pour le Squash Yonnais. Après le premier confinement, il avait de nouveau fermé ses portes pendant l'été en raison de travaux de désamantiage. « Ensuite, ce sont les bénévoles qui ont assuré l'accueil car les salariés du tennis ne sont pas encore revenus, » précise Guillaume Guichet. « Ça avait bien repris en septembre, notamment en ce qui concerne les cours collectifs et les joueurs loisirs les plus assidus, puis il y a eu le deuxième reconfinement. » La bonne nouvelle, c'est que l'école de squash a retrouvé le chemin des parquets depuis avant-hier. « On proposera des stages gratuits pendant les vacances, car cela fait deux saisons que nos jeunes pénalisés, » indique le président de l'association, qui croise les doigts pour une reprise des adultes en janvier. « Concernant les compétitions, nous ferons sans doute seulement un open en juin, car d'autres travaux (de réfection des vestiaires) sont toujours en cours. Organiser un autre championnat de France n'est pas à l'ordre du jour à court terme : ça représente un gros investissement humain et financier, et la priorité sera de relancer l'activité en interne. » 

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Depuis avant-hier, le Squash Yonnais a rouvert ses portes pour accueillir les jeunes de son école de squash (Crédit photo : Squash Yonnais)

À plus long terme, ce sera sans Guillaume Guichet, qui va quitter la présidence et le bureau après plusieurs années de bons et loyaux services. « On a quelques pistes pour me remplacer, » sourit-il. « Je ne peux plus pratiquer le squash en raison d'une blessure au dos, et c'est difficile de s'investir à 100 % dans les tâches administratives quand on n'a plus le plaisir de jouer à côté – surtout dans une période comme celle que l'on traverse actuellement. La bonne nouvelle, c'est que depuis quelques mois il y a plusieurs nouveaux bénévoles (certains sont des parents d'enfants de l'école de squash, d'autres des joueurs qui font partie des cours collectifs), ils sont prêts à s'investir et c'est d'ailleurs dommage que les fermetures successives ne leur aient pas permis de le faire autant qu'ils l'auraient souhaité. Mais je suis optimiste, on va repartir l'année prochaine avec un beau club-house, et des vestiaires tout neuf. 2021 ne pourra pas être pire que 2020 ... »

UN CLUB, UN COACH : LAURENT PLAIRE

Éducateur du Squash Yonnais depuis 2013, Laurent Plaire y accomplit un travail très apprécié de l’association et de ses membres. Portrait.

La découverte du squash

« Ça remonte au milieu des années 90, avant même que le squash ne s'installe aux Terres Noires. Je suis titulaire d'un brevet d'État des métiers de la forme, et j'ai pratiqué plusieurs autres disciplines, principalement le football et le karaté. J'ai dû arrêter la compétition suite à une fracture du cubitus, mais j'ai retrouvé dans le squash certaines similitudes : il y a également une dimension de combat contre un adversaire. »

L'arrivée au Squash Yonnais

« Entre 2004 et 2010, je suis intervenu en tant que préparateur physique lors des stages pour les jeunes. Après les difficultés connues par le club en 2011, l'école de squash ainsi que les cours pour les adultes ont été mis en sommeil. En 2013, l'association m'a proposé de reprendre le poste et j'ai posé une condition : qu'on soit un peu moins centrés sur les compétiteurs qu'auparavant. On a parfois tendance à oublier que ces derniers ont dans un premier temps été des joueurs loisir, j'en suis le parfait exemple. On a besoin de tous les profils, y compris ceux qui s'éclatent en découvrant notre sport. » 

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Laurent Plaire (debout, à gauche) en compagnie d'une partie des enfants de l'école de squash et de Charles Tijou (Crédit photo : Squash Yonnais)

Un travail de longue haleine

« Repartir de zéro n'a pas été facile, au début, il y avait cinq jeunes dans l'école de squash. Il a fallu faire preuve de patience, de motivation et de passion. Nous avons environ 40 adultes dans les cours collectifs, et 35 jeunes. On sait qu'on ne formera pas des joueurs de niveau 1ère série, mais un garçon comme Adrien Poiraud, qui a commencé tard (à 14 ans) et est un pur produit du club, a beaucoup progressé. Par ailleurs, il faut veiller à entretenir cette dynamique, qui repose en grande partie sur les parents. »

Un mélange de fermeté et de proximité

« Cette approche est indispensable dans mon autre activité, qui est de m'occuper de jeunes en décrochage scolaire. Toute ma vie, j'ai travaillé avec un public. Il n'y a pas de secret, pour faire ce métier, il faut aimer les gens. Il faut être un animateur, car ils viennent passer un bon moment et j'aime que mes élèves se sentent bien. Mais je suis également un éducateur, car on est là aussi pour travailler : comme je dis tout le temps aux jeunes, faire des matches c'est bien, néanmoins seules les gammes et la répétition des gestes permet de progresser. Je m'appuie sur mon expérience, ça fait plus de 15 ans que j'exerce dans plein de sports très différents. Il faut savoir s'adapter en permanence, en fonction de l'âge, du niveau de jeu, des émotions etc. Mes mots d'ordre, ce sont patience et bienveillance ... »

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

Le Squash Yonnais a accueilli trois championnats de France dans son histoire :

☛ Alors que certains choisissent d'y aller crescendo, le club Vendéen était rentré tout de suite dans le vif du sujet, avec un championnat de France -19 ans de grande qualité en 2009. Chez les filles, Ashley Tidman s'était imposée face à Mélissa Alves (âgée de 15 ans seulement, et qui allait remporter les trois éditions suivantes). Du côté des garçons, Lucas Serme avait décroché le premier de ses deux titres, battant en finale son ami Antoine-Camille Petrucci.

☛ Trois ans plus tard, le championnat de France 2ème série fait escale à La Roche-sur-Yon. Alors que Vincent Droesbeke était sorti vainqueur d'un tournoi hommes très homogène, et d'une belle finale face à Benoit De Mot, le tableau féminin avait été survolé par la jeune Léa Van der Zwalmen (16 ans), première joueuse à avoir remporté ce titre deux fois d'affilée.

☛ La deuxième s'appellera Charlotte Demange, et ce sera également au Squash Yonnais, en 2019. En finale, elle s'impose à l'arrachée face à la jeune Parisienne Zoé Faure. Chez les garçons, la compétition est dominée par les jeunes et c'est Paul Gonzalez qui s'impose, quelques semaines après sa victoire au championnat de France -17 ans. En finale, il bat le Parisien Joshua Jacques Phinera.

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Il y a un peu moins de deux ans, Paul Gonzalez avait remporté le championnat de France 2ème série à la Roche-sur-Yon (Crédit photo : Squash Yonnais) 

☛ Le club a également organisé un tournoi du circuit international féminin en 2011, le Vendée WISPA Open (5 000 $). Alors que deux Françaises (Maud Duplomb et Coline Aumard) étaient présentes dans le dernier carré, c'est l'Anglaise Lauren Briggs qui avait remporté le titre.

☛ À signaler que le Racketlon Yonnais est devenu en deux éditions le plus gros tournoi en France pour cette discipline multi-raquettes (squash, tennis, tennis de table et badminton). 

☛ Côté palmarès, le Squash Yonnais affiche deux titres nationaux, grâce à Éloïse Olliveau. Âgée de seulement 16 ans, elle avait réalisé le doublé championnat de France 4ème et 3ème série en 2008.

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Charles Tijou, Éloïse Olliveau et Sylvain Robic avait ramené des médailles nationales au Squash Yonnais à la fin des années 2000 et au début des années 2010 (Crédit photo : https://www.paperblog.fr/)

☛ En 2010, Sylvain Robic était monté sur la deuxième marche du podium au championnat de France 4ème série. Quelques mois plus tard, les -17 ans décrochent une superbe médaille de bronze au championnat de France Interclubs. 

☛ Encore de l'argent pour Romane Ageneau fin 2011 au championnat de France 3ème série. Paul Pic avait réalisé le même résultat, mais il était licencié au Mans cette année là. Ces deux joueurs, formés au Squash Yonnais, ont partie du pôle espoirs Sarthois. Le dernier cité avait d'ailleurs remporté le championnat de France Interligues en 2012 aux côtés de Jules Crémoux, Jules Canada et du regretté Enzo Corigliano. 

☛ Le club compte sur Pauline Jomeau et Thais Fleury-Rosas pour marcher sur les traces de leurs aînés. Ces deux jeunes filles, âgées de 11 ans, ont participé récemment à plusieurs championnats de France (avec une septième place pour Thais en -11 ans fin 2019, et une dix-septième pour Pauline en -13 ans il y a quelques mois).

Club de la semaine 18_12_2020 Squash Yonnais Photo 6 Thais Fleury-Rosas et Pauline Jomeau sont les deux jeunes espoirs du club Vendéen (Crédit photo : Squash Yonnais)

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Complexe sportif des terres noires, rue Robert Dauger, 85 000 La Roche-sur-Yon

Tél. : 02 51 37 88 30

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Rendez-vous l'année prochaine pour de nouveaux épisodes de notre rubrique "Le club de la semaine". 

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