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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH CLUB AUVILLAR

Promotion 11/12/2020

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Pour ce vingt-septième épisode, on part à la découverte du Squash Club Auvillar, dont le dynamisme fait la fierté de la commune.

Article de Jérôme Elhaïk

UN PETIT CLUB QUI FAIT DE GRANDES CHOSES

UN PEU D'HISTOIRE. Le Squash Club Auvillar a vu le jour en 1987, pendant la construction de la centrale nucléaire EDF de Golfech. À l'origine de sa création, on retrouve Jean-Michel Baylet (président du conseil général de Tarn-et-Garonne de 1985 à 2015) et le premier président Claude Pouydesseau, malheureusement disparu et dont l'espace sportif porte désormais le nom. Les deux hommes furent d'ailleurs les premiers licenciés. En 2003, la communauté de communes des deux rives (CC2R), dont fait partie Auvillar, prend en charge la structure et le salaire du personnel, ce qui permet de relancer une nouvelle dynamique. 

L'ÉCOLE DE SQUASH, UNE VRAIE RÉUSSITE. Claude Dupuch est le quatrième président du Squash Club Auvillar, après son fondateur Claude Pouydesseau, Alain Yong et Alain Lamole. « Auparavant, j'ai beaucoup joué au rugby, mais à un moment donné, il faut savoir s'arrêter, » raconte-t-il en souriant. « J'ai découvert le squash sur le tard, à 40 ans en compagnie d'un ami. Au début, j'étais un simple joueur, puis quand l'ancien bureau a démissionné, on a décidé de prendre la suite avec une bande de copains. » Avec 150 licenciés pour seulement deux courts et environ 1000 habitants, Auvillar est sans doute un cas unique dans l'hexagone. « Quand des joueurs d'autres clubs viennent disputer des compétitions chez nous, ils regardent sur la carte où on se trouve, » rigole Claude. « C'est vrai que ces chiffres sont exceptionnels. Le développement du club était une volonté de la communauté de communes, et je crois qu'on a bien travaillé au fil des années, afin de créer une ambiance et maintenir cette dynamique. On est avant tout un club familial, et on se réunit souvent tous ensemble. Il faut dire aussi qu'il n'y a pas beaucoup de clubs aux alentours, mis à part Montauban qui n'est affilié que depuis quelques années. » Le nombre d'enfants présents au sein de l'école de squash (une cinquantaine, ce qui en fait la plus importante de la ligue Occitanie) est certainement la plus grande réussite du Squash Club Auvillar. « Il faut souligner le superbe travail de notre entraîneur Alexandre Abeillé, » indique Claude Dupuch. « Incontestablement, il sait comment amener les jeunes vers le squash, et faire en sorte qu'ils prennent tous du plaisir. »

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Claude Dupuch (à droite) est le président de l'association depuis plusieurs années (Crédit photo : Squash Club Auvillar)

Ils seront les premiers à retrouver le chemin des courts, avec une reprise prévue la semaine prochaine. « Après en avoir discuté avec Alex, on a décidé d'organiser deux stages de trois jours pendant les vacances de Noël. C'est une période difficile (même si elle l'est moins pour une association comme la notre qu'une structure privée). Il y a toujours un risque de perdre quelques jeunes, et on dépend du bon vouloir des parents. Mais on va tout faire pour que le maximum d'entre reviennent, avant la reprise des adultes le 20 janvier. » L'avenir à plus long terme pour le Squash Club Auvillar, c'est un agrandissement grâce auquel il se dotera de deux courts de squash supplémentaires, et de deux terrains de padel. « Le rugby reste le sport phare ici, néanmoins le club a une très bonne image auprès des collectivités locales, » conclut Claude Dupuch. Affaire à suivre ...

UN CLUB, UN COACH : ALEXANDRE ABEILLÉ

« Je t'ai raconté toute ma vie en quinze minutes, » sourit Alexandre Abeillé à la fin de l'entretien qu'il nous a accordé. Présent à Auvillar depuis vingt-cinq ans, il l'est un des artisans majeurs de la réussite du club, notamment auprès des jeunes.

La découverte du squash

« J'ai arrêté les études après le bac, et j'ai pu bénéficier d'un contrat emploi-solidarité, un dispositif qui existait au début des années 90. Je me suis donc retrouvé à travailler à l'accueil au Squash Club d'Auvillar, qui était tout près de chez moi. Je n'avais jamais tenu une raquette de ma vie, mais ce sport m'a plu de tout de suite. J'ai assez rapidement endossé un rôle d'animateur, puis à la fin des années 90 et au début des années 2000 j'ai passé mes diplômes d'éducateur : BF1, BF2 puis BE1. »

Une autre époque

« C'est vrai que notre nombre de licenciés est exceptionnel par rapport à la population d'Auvillar. Cependant, nous sommes rattachés à la communauté de communes, qui compte près de 20 000 habitants, et il faut dire aussi qu'il y a très peu de clubs aux alentours. On a énormément de jeunes, mais très peu de compétiteurs adultes. Pour la plupart de nos adhérents, le squash est une activité de loisir, ils n'ont pas forcément envie de s'investir et de faire des tournois. En ce qui me concerne, j'ai eu une grande chance : quand je suis arrivé au club, c'était l'époque d'Aurélie et Cyrille Yong. Comme ils faisaient partie des meilleurs jeunes de leur génération, ils allaient également s'entraîner à Toulouse, du coup ils ramenaient de nouveaux exercices et on les faisait ensemble à Auvillar. J'ai progressé avec eux, c'est marrant car ils étaient quelque part mes entraîneurs alors qu'ils avaient dix ans de moins que moi (rires) ... Ça m'a permis d'améliorer ma technique, et d'atteindre un niveau honorable (NDLR : il a été 2ème série au début des années 2000) : même si je viens du foot, j'ai plutôt un gabarit de rugbyman et c'est arrivé que certains joueurs me prennent un peu de haut à cause de ça ... »

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Alexandre Abeillé, entouré d'une partie des jeunes qu'il entraîne à Auvillar (Crédit photo : Squash Club Auvillar)

Les jeunes, une priorité

« Au fil des années, j'ai constaté que l'assiduité était variable chez les adultes : certains peuvent jouer deux ou trois fois par semaine, puis avec le temps ils ne viennent plus qu'une seule fois. J'ai donc rapidement compris que la pérennité et le développement de mon activité d'entraîneur passait par les enfants. (On lui demande s'il a un secret pour en avoir autant, plus de 50 lors de la saison 2019-2020). Ma bonne humeur (rires) ! Au club, on organise beaucoup de choses pour les jeunes, que ce soit la sortie de fin d'année, des animations à Noël et à Pâques, des tournois par équipe etc. On essaie de leur inculquer un sentiment d'appartenance, et qu'ils se sentent chez eux. Le périscolaire est également un moyen d'amener des enfants vers le squash, et j'interviens d'ailleurs dans l'école de mon village. Concernant les compétitions officielles, ce n'est pas facile car il n'y en a pas beaucoup près d'ici. L'ancienne région Midi-Pyrenées était très dynamique il y a quelques années pour les jeunes, c'est moins le cas actuellement néanmoins j'espère que ça va revenir. Il y a des tournois à Nîmes et à Montpellier, mais la distance est problématique. Surtout si on doit se déplacer avec 25 enfants ... » 

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

☛ Vingt-cinq ans après Aurélie Yong (voir ci-dessous), Émeline Dupuch avait ramené un titre national au Squash Club Auvillar il y a deux ans. « C'était une grand bonheur, et une énorme fierté, » confie Claude Dupuch à propos de la victoire de sa fille au championnat de France 3è série, aux Escures. « Par la suite, elle aurait dû intégrer le top 100 national mais une blessure à la main l'en a empêché. C'est dommage, cependant elle a encore de belles années devant elle. » Pour le président de l'association, ce titre est aussi celui d'Alexandre Abeillé, qui entraîne Émeline depuis près de vingt ans. « Elle est un pur produit de l'école de squash, et c'est agréable quand le travail porte ses fruits, » raconte le coach. « C'est une belle reconnaissance pour le club, ainsi qu'une source d'inspiration pour nos jeunes. » Et pourtant, celle qui a fêté ses 30 ans cette année avait un temps délaissé la raquette pour se consacrer au handball. « Plus jeune, elle avait parfois un caractère difficile, mais quand elle est revenue elle avait un autre état d'esprit. De manière générale, j'encourage les jeunes à pratiquer plusieurs sports pour développer leurs qualités. En ce qui me concerne, j'ai joué au squash et au foot simultanément pendant de nombreuses années. » Porte-drapeau du Squash Club Auvillar, Émeline Dupuch est par ailleurs très impliquée dans la vie de l'association : elle a intégré le bureau en tant que trésorière en 2018, aux côtés de son père et de Philippe Manière.

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Émeline Dupuch, sur la plus haute marche du podium au championnat de France 3è série en 2018 (Crédit photo : Squash des Escures) 

☛ Comme évoqué plus haut, une autre représentante du Squash Club Auvillar avait été titrée au niveau national avant Émeline Dupuch : Aurélie Yong, championne de France -15 ans en 1991 et -17 ans en 1993. Elle participera même à deux championnats d'Europe junior en 1995 et 1996 avec en point d'orgue une médaille de bronze dans l'épreuve par équipe (aux côtés de Julien Balbo, Stéphane Galifi, Christophe Labit et Isabelle Stoehr). Son frère Cyrille a également fait partie des meilleurs jeunes de sa génération, derrière un certain Grégory Gaultier. En 1999, il avait été demi-finaliste du championnat de France junior.

☛ N'oublions pas Michèle Calderara, adhérente du club depuis 1988 : championne de France 4è série en 1999, elle était montée sur la deuxième marche du podium de cette même épreuve en 2012.

 À l'échelle régionale, d'autres joueurs du club ont remporté des titres de champions de ligue : on peut citer Alexandre Abeillé (3è série) et Philippe Manière (4è série).

☛ Place aux jeunes. Deux membres de l'école de squash, Sacha Cessac et Louis Riols, ont participé en décembre 2019 au championnat de France – 11 ans à Gradignan. Le premier cité s'est distingué : après avoir été éliminé au premier tour, il a remporté tous ses autres matches et a terminé 33ème.

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En décembre 2019, deux jeunes du club ont fait le déplacement à Gradignan en compagnie d'Alexandre Abeillé pour participer à leur premier championnat de France (Crédit photo : Squash Club Auvillar)

☛ Avec seulement deux courts, le Squash Club Auvillar n'a pas la capacité d'organiser des championnats de France, mais cela pourrait être amené à changer avec le futur agrandissement. En revanche, le club a accueilli de nombreux championnats de ligue et tournois jeunes au fil des années, et organise un open d'un jour tous les ans (le dernier en date avait eu lieu juste avant le premier confinement, fin février).

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Rendez-vous vendredi prochain pour le vingt-huitième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré au Squash Yonnais à La Roche-sur-Yon.

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