Présentation

Impressionnante de régularité en 2018-2019 (2 finales et 3 demi-finales dans les "majeurs") et installée parmi les 6-7 meilleures joueuses au monde depuis plus de cinq ans, Camille Serme est pourtant à la recherche d'une victoire sur le circuit depuis février 2017 ! C'était au Cleveland Classic, au milieu d'une tournée hivernale Américaine tout simplement exceptionnelle (3 titres, 19 victoires en 21 matches). « Oui j'y pense, » nous confiait-elle avec le sourire après sa victoire plus que convaincante hier face à Hania El Hammamy. Quoi de plus beau que de mettre fin à cette période de disette en France, devant un public tout acquis à sa cause, et pour lancer parfaitement une saison où ses ambitions (n°1 mondiale, championne du monde) sont plus que jamais affirmées ? Attention néanmoins à ne pas écrire l'histoire à l'avance, car il y aura une adversaire en face et de taille. Après avoir explosé et atteint la 6ème place mondiale en 2016-2017, Amanda Sobhy a prouvé son caractère en revenant quasiment à ce niveau la saison dernière, après une grave blessure (rupture du tendon d'Achille). L'Américaine, entraînée par Thierry Lincou, possède une bras gauche surpuissant qui lui de marquer des points gagnants depuis les quatre coins du court. Néanmoins, les qualités de déplacement supérieures de la Française, ainsi que le soutien du public, en font la favorite logique de cette finale (pour les connaisseurs, 1,4 et 2,75 chez les bookmakers).   

Confrontations : 8-3 Serme (7-1 en PSA)

Même si avant la blessure de l'Américaine certaines ont été très disputées, Camille Serme a très nettement l'avantage sur Amanda Sobhy dans leurs confrontations directes, surtout en PSA. Paradoxalement, cette dernière a remporté leurs deux affrontements en championnat du monde par équipe, alors que la n°1 française est généralement très performante en sélection. 

Camille Serme (à gauche) avait nettement battu Amanda Sobhy lors de leur dernière confrontation en PSA, au dernier US Open (Crédit photo : US Open Squash) 

Leur parcours à Nantes

1/8è de finale

[1] Camille Serme (FRA) bt [9/16] Coline Aumard (FRA) 11-6, 11-4 (22m)

[3] Amanda Sobhy (USA) bt Haley Mendez (USA) 11-3, 11-2 (13m)

1/4 de finale

[1] Camille Serme (FRA) bt [8] Millie Tomlinson (ENG) 11-3, 11-6 (19m)

[3] Amanda Sobhy (USA) bt [7] Olivia Blatchford Clyne (USA) 11-1, 6-11, 11-1 (25m)

1/2 finale

[1] Camille Serme (FRA) bt [5] Hania El Hammamy (EGY) 11-4, 11-7, 11-8 (35m)

[3] Amanda Sobhy (USA) bt [2] Sarah-Jane Perry (ENG) 15-13, 11-5, 5-11, 11-6 (46m)

Statistiques

- Nombre de jeux gagnés / perdus : Camille Serme (7-0) ; Amanda Sobhy (7-2)

- Nombre de points gagnés / perdus : Camille Serme (77-38) ; Amanda Sobhy (81-53)

- Durée moyenne d'un point : Camille Serme (40 s) ; Amanda Sobhy (37 s)

- Temps passé sur le court : Camille Serme (1h16) ; Amanda Sobhy (1h24)

Présentation

Dire qu'on s'attend à un long combat entre Paul Coll et Joel Makin, c'est un peu comme enfoncer une porte ouverte : le Néo-Zélandais et le Gallois sont peut-être à l'heure actuelle les deux joueurs les plus physiques du circuit PSA. Même s'ils font en permanence évoluer leur jeu et savent être agressifs à l'avant du court de temps en temps, leur fonds de commerce est avant tout d'allonger les échanges afin de faire craquer leur adversaire, à l'image de la demi-finale de Makin face à Grégoire Marche. Autre point commun, ces deux joueurs ne faisaient pas partie des meilleurs en jeunes mais ont rattrapé leur retard à force de travail acharné. La progression du Gallois est même tellement météorique qu'on en oublierait presque qu'avant cette semaine, il n'avait jamais dépassé le stade des quarts de finale sur ce type de tournoi. Il a donc non seulement l'occasion de remporter le titre le plus prestigieux de sa carrière (et de loin) mais aussi de se rapprocher du top 10. De son côté, Paul Coll pourrait ravir la 5ème place mondiale à Simon Rösner s'il venait à s'imposer. Sur la foi de sa plus grande expérience, le Néo-Zélandais partira favori, d'autant qu'il a passé quasiment une heure de moins sur le court hier.  

Confrontations : 4-1 Coll (toutes en PSA)

Cette anecdote illustre à elle seule la progression météorique de ces deux joueurs : il y a trois ans, Joel Makin avait créé la surprise en battant Paul Coll en quart de finale de l'Australian Open (un tournoi 15 000 $, sa seule victoire à ce jour sur le Kiwi). Les deux joueurs étaient respectivement 82ème et 31ème au classement mondial ... Coll a remporté les quatre suivantes, mais il faut regarder les durées de match pour comprendre qu'ils ne sont jamais des parties de plaisir : 5 jeux et 1h46 aux Jeux du Commonwealth en 2018, 2 jeux et 47 minutes au Canary Wharf, 3 jeux et 65 minutes à El Gouna et 4 jeux et 87 minutes au British Open (ces trois derniers affrontements ayant eu lieu en 2019). Peu de chances que la finale de l'open de France déroge à la règle ...

Joel Makin (au premier plan) et Paul Coll, ici au Canary Wharf Classic (Crédit photo : Squash Mad) 

Leur parcours à Nantes

1/8è de finale  

[3] Joel Makin (WAL) bt [9/16] Alan Clyne (SCO) 11-8, 11-9 (31m)

[2] Paul Coll (NZL) bt [9/16] George Parker (ENG) 11-6, 11-6 (34m)

1/4 de finale 

[3] Joel Makin (WAL) bt [5] Fares Dessouky (EGY) 10-12, 11-5, 11-8 (55m)

[2] Paul Coll (NZL) bt [9/16] Mathieu Castagnet (FRA) 13-15, 11-3, 11-9 (63m)

1/2 finale

[3] Joel Makin (WAL) bt [6] Gregoire Marche (FRA) 8-11, 6-11, 11-6, 11-7, 11-7 (95m)

[2] Paul Coll (NZL) bt [4] Zahed Salem (EGY) 11-9, 11-5, 11-8 (39m)

Statistiques

- Nombre de jeux gagnés / perdus : Joel Makin (7-3) ; Paul Coll (7-1)

- Nombre de points gagnés / perdus : Joel Makin (101-84) ; Paul Coll (90-61)

- Durée moyenne d'un point : Joel Makin (59 s) ; Paul Coll (54 s)

- Temps passé sur le court : Joel Makin (3h01) ; Paul Coll (2h16)