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GEOFFREY DEMONT : « UN EXPÉRIENCE UNIQUE »

Événements 27/08/2018

Il y a quelques semaines, Geoffrey Demont a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière de joueur professionnel, à 27 ans.

Il a décidé de se consacrer à ses études de kinésithérapie, entamées il y a deux ans. L'ancien numéro 5 français a abordé pour nous son parcours, dont le point d'orgue est le titre historique de champion d'Europe en 2015 avec les Bleus. Mais aussi ses futurs projets, car le Parisien de naissance n'a pas l'intention de s'éloigner d'une discipline qu'il aime tant.

Article de Jérôme Elhaïk

SES DÉBUTS, ET SA CARRIÈRE EN JEUNES

Geoffrey a 7 ans lorsqu'il frappe ses premières balles, sur les courts du bien connu club de l'Hermine (à Montgermont, dans la banlieue Rennaise). « Le mercredi après-midi, c'était squash, puis ensuite entraînement de foot. D'ailleurs, je m'amusais souvent à jongler avec la petite balle noire … Mon premier enseignant a été Philippe Escolan. J'ai tout de suite accroché, grâce à des exercices très ludiques : on utilisait des poubelles comme cibles, et si on mettait la balle dedans on gagnait un bonbon ... » Il dispute rapidement ses premiers tournois au sein de la Ligue Bretagne, « où mes principaux rivaux étaient mon camarade de club Adrien Escolan, fils de Philippe, et Arthur Moineau. » Changement de décor avec le départ de la famille Demont dans le sud. « On est arrivés au Set Aix sans connaître personne, mais Michèle Lecomte m'a rapidement pris sous son aile. (on les retrouve ensemble ci-dessous sur la photo d'archive tirée de SiteSquash, et Geoffrey en profite pour souligner le rôle important de sa rédactrice et webmaster Framboise Gommendy, « qui suit la carrière des jeunes français, et notamment la mienne, depuis le début») J'ai également eu comme entraîneur Sameer Khan, et je me souviens d'un stage avec Richard Pons (NDLR : malheureusement décédé en 2012, et que de nombreux joueurs citent en référence). À cette époque, je jouais aussi tous les jours avec mon père, voire deux fois par jour, et j'ai progressé très rapidement. Pour l'anecdote, lors de mon premier championnat de France en poussins, j'avais pris une triple bulle contre Grégoire Marche, et de mémoire je n'avais même pas fini dans les 25 premiers. Deux ans plus tard – en 2004 - je deviens champion de France benjamins (à Nîmes). Dans ma génération, il y avait Rémi Soria, Axel Gobe et Antoine-Camille Petrucci. » En 2006, Demont réalise le doublé championnat de France – Masters (compétition qui rassemblait les 8 meilleurs de chaque catégorie) en minimes, « les deux fois en battant Lucas Serme. »

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Geoffrey Demont en compagnie de la défunte Michèle Lecomte, personnage central de son parcours en jeunes (Crédit photo : SiteSquash) 

Ce dernier prendra sa revanche par la suite, notamment en finale du championnat de France cadets. Cette période coïncide également avec l'entrée au pôle Espoirs d'Aix pour Geoffrey. « On avait un bon groupe, avec Lucas Vauzelle, Grégoire Marche, Maxime Moriamez ou encore Florent Pontière. Mais c'était beaucoup moins individualisé et complètement différent de ce à quoi j'étais habitué avec Michèle Lecomte, j'avais une relation fusionnelle avec elle. Pour être honnête, je n'y étais pas préparé. Je n'ai pas été hyper sérieux à un moment donné, notamment à l'école, mais je me suis repris grâce à mes parents. » Malgré tout, le jeune Demont continue à monter sur les podiums nationaux (2ème en -17 ans, 3ème en -19 ans) et même en tournoi européen. Envisage-t-il pour autant une carrière de joueur professionnel ? « Ce n'était pas du tout ancré dans mon esprit, continuer était plutôt un moyen d'exercer ma passion tout en allant jusqu'au bac. Pas une seconde je n'ai imaginé être champion du monde, alors que d'autres – Grégory Gaultier par exemple – sont programmés pour ça. » Il va néanmoins intégrer le pôle France, et effectuer doucement mais sûrement sa transition vers le circuit senior.

NEUF ANS SUR LE CIRCUIT, ET PLEIN DE SOUVENIRS

Pendant une petite dizaine d'années, Geoffrey aura donc eu la chance d'évoluer sur le circuit professionnel. « Une expérience unique, » affirme-t-il sans hésitation, et un bon paquet de souvenirs. « Je me souviens de ma première victoire sur un PSA Closed, à Marseille en 2009. J'avais été malade les jours précédents, et pourtant je bats successivement Lucas Serme, Johan Bouquet et Thibault Gouti. J'ai du coup marqué quelques points et ai pu participer à mon premier tournoi international quelques semaines plus tard, en Suède. Je gagne même mon premier match, contre l'Anglais Nightingale. C'était la première fois que je jouais sur un tin bas, et j'avais eu mal aux jambes le lendemain ! » Son bac en poche, il envisage un départ aux États-Unis. « J'ai failli être accepté à Princeton, mais j'ai loupé le SAT de très peu. Sur le coup j'étais déçu, mais ça a été un mal pour un bien : mes voyages ultérieurs dans ce pays au cours de ma carrière me font dire que la vie ne m'y aurait pas forcément plu. » Entre 2009 et 2012, il commence à sillonner l'Europe et l'Amérique du Nord, et rentre dans le top 150 mondial. La Coupe du Monde -21 ans en Inde, intervient comme un déclic. « On avait un super groupe (Lucas Serme, Jérôme Dadot, Cyrielle Peltier, Chloé Mesic et moi-même), où il régnait une ambiance exceptionnelle. À titre personnel, ça a été très enrichissant car j'ai disputé tous les matches décisifs. On avait notamment battu l'Angleterre en poule, une rareté pour une équipe de France. Lucas avait réalisé un super match contre Charles Sharpes, et j'avais gagné contre Ben Coleman, 3-0 en une heure de jeu. »

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Geoffrey en compagnie de Cyrielle Peltier et Lucas Serme après leur victoire contre l'Angleterre à la Coupe du Monde -21 ans en 2012 (Crédit photo : Geoffrey Demont)

"La plus belle victoire de ma carrière ? Celle sur Olli Tuominen en 1/8è de finale du championnat d'Europe 2014"

Les Anglais prendront leur revanche dans la rencontre pour la troisième place, mais cette expérience donne envie à Geoffrey de s'investir et de faire les choses « proprement (sic), notamment en travaillant avec un préparateur physique, Thomas Adriaens. » Les résultats sont au rendez-vous : dès la fin 2013, il flirte avec le top 100. Qu'il intégrera un an plus tard, grâce à son premier titre en Roumanie. Quelles sont les images qui lui restent en tête ? « Je pense à mes deux finales contre Daniel Poleschuk. En 2015, je mène 2-0 en Israël avant de perdre en cinq jeux, mais un an plus tard j'inverse le scénario pour remporter mon deuxième tournoi en Russie. Côté souvenirs insolites, je me souviens du tournoi de Maringa au Brésil. Il se disputait sur un court vitré dans un centre commercial, ce qui était assez rare il y a quelques années. Quelques minutes avant mon quart de finale, un technicien a voulu resserrer un boulon, et l'une des vitres a totalement explosé ! Le match – que j'ai finalement gagné, contre l'Argentin Robertino Pezzota – a eu lieu cinq heures plus tard dans un club municipal, où il faisait près de 40 degrés sur le court ... » Lorsqu'on lui demande quel est le meilleur match de sa carrière, la réponse vient sans hésiter. « Ma victoire en 1/8è de finale du championnat d'Europe à Valenciennes en 2014, contre Olli Tuominen, qui était 30ème mondial (et qui avait été sacré deux ans plus tôt). Je ne faisais pas partie de la sélection initiale, mais comme c'était en France j'ai eu la possibilité de participer, à condition de payer moi-même le package. Ce que j'ai fait sans hésiter, et j'ai été très bien intégré au groupe France. Ça reste un très grand souvenir, finir dans le top 8 européen ce n'est pas rien ! »

L'AMOUR DU MAILLOT BLEU

Geoffrey Demont se retrouve sans doute dans la phrase d'un certain Didier Deschamps, qui aime à dire que l'équipe de France de football a été le fil conducteur de sa carrière. « Porter le maillot bleu, c'est difficile de décrire ce que ça représente. Quand on l'a sur les épaules, on se pose des questions, mais en réalité il faut foncer et profiter de cette chance, car beaucoup de gens aimeraient l'avoir. » Sa première sélection, le natif de Saint-Germain-en-Laye l'honore en 2005 au championnat d'Europe -15 ans, puis une autre suivra en -19 ans. « Pas de chance, les deux fois on a échoué au pied du podium. » Après une autre quatrième place à la Coupe du Monde -21 ans, Demont a la chance de participer au premier titre continental des Bleus, en 2015 au Danemark. « C'était tout simplement énorme, d'autant que ce succès avait été acquis avec un groupe de joueurs qui se connaît depuis très longtemps et s'apprécie. Sur le plan personnel, j'étais un peu déçu car j'étais diminué physiquement, mais cette semaine reste gravée dans ma mémoire, avec de grands moments de partage. »

"C'est difficile de décrire ce que ça représente de porter le maillot de l'équipe de France"

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Geoffrey avait été titularisé par Renan Lavigne lors de la finale du championnat d'Europe 2016 (Crédit photo : EuroSquash2016)

La donne change l'année suivante, « car après la blessure de Mathieu (Castagnet), j'ai endossé un rôle de titulaire. Mais j'étais serein, j'avais réalisé une belle saison. En finale contre Tom Richards, je réalise un bon premier jeu mais ça n'a pas suffi. Après le match, il y a eu une grosse décompression et j'en ai pleuré, ce qui ne m'était jamais arrivé sauf quand j'étais très jeune. Je voulais vraiment faire plus pour l'équipe. » On dit souvent que jouer en sélection peut inhiber ou transcender un joueur. Geoffrey estime qu'il a « peut-être joué en-dessous de son niveau en jeunes, mais pas en senior. À ce titre, le rôle de Renan Lavigne (NDLR : entraîneur de l'équipe de France) a été prépondérant, car il transmet comme personne cet amour du maillot. » Il évoque également ces rencontres France – Angleterre au parfum si particulier. « Je ne sais pas si ça a changé depuis, mais pendant la semaine on se disait à peine bonjour ! Il y avait bien sûr des rencontres à gagner avant d'arriver en finale, mais c'était le moment que tout le monde attendait. On était comme des gladiateurs qui vont rentrer dans l'arène ... »

LA RICHESSE DES RENCONTRES

Comme tout athlète de haut niveau, Geoffrey Demont a fait des rencontres importantes au cours de sa carrière. Mais il évoque tout d'abord le « rôle essentiel de (ses) parents. Ils m'ont toujours soutenu, notamment financièrement. Je suis conscient que c'est une chance, car ce n'est pas facile lorsqu'on se lance sur le circuit, et à l'époque les joueurs avaient moins de sponsors qu'aujourd'hui. » Parmi les personnes qui l'auront marqué au long de son parcours, il cite « Michèle Lecomte, Renan Lavigne, et mon préparateur physique Thomas Adriaens. Pourquoi est-il si compétent ? Son boulot, c'est véritablement de la programmation, afin que l'athlète arrive le plus frais possible sur une compétition. C'est une personne avec qui on peut énormément échanger, et qui se donne sans compter. Ça nous est arrivé souvent d'aller dîner lui, moi et Renan, et on avait des discussions toujours très enrichissantes. Thomas m'a sans nul doute fait grandir dans ma vie de (jeune) homme et d'athlète, et m'a transmis des valeurs. Au cours de ma carrière, j'ai fait d'innombrables rencontres, et je suis convaincu que chacune d'entre elles est importante : il y a des exemples à ne pas suivre, et des personnes auxquelles on veut ressembler et qui nous inspirent. » Pendant plusieurs années, Geoffrey Demont a côtoyé Grégory Gaultier. « Sa longévité au plus haut niveau, depuis près de 20 ans, est carrément exceptionnelle. Greg est quelqu'un d'irrationnel (sic). Parfois quand on le voit à l'entraînement, on se dit 'ce mec est fou' (rires) mais en fait il a toujours raison. » 

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Geoffrey (au premier plan), lors d'une sortie vélo avec Grégory Gaultier, Thomas Adriaens et Grégoire Marche (Crédit photo : Geoffrey Demont)

LA RECONVERSION

La vie est faite de concours de circonstances : quelques jours après avoir appris de la bouche de Renan Lavigne sa première sélection en équipe de France pour le championnat d'Europe 2015, Geoffrey est touché aux ischios-jambiers lors d'un match en Interclubs contre … l'entraîneur des Bleus ! Comme évoqué précédemment, cette blessure va l'empêcher de jouer un rôle plus actif qu'il ne l'aurait souhaité dans la conquête du titre historique, et l'embêter pendant de long mois. « J'ai mis beaucoup de temps à revenir à mon meilleur niveau, et ça a été une période de remise en question pour moi. J'ai même envisagé de tout arrêter pour travailler dans la restauration, car j'arrivais à un âge où on souhaite gagner sa vie. » Il n'en fera rien : pendant sa rééducation, le numéro 5 français est captivé par le travail des kinésithérapeutes qui s'occupent de lui, et se prend de passion pour cette profession. « En voyant les bienfaits concrets que m’apportaient les séances de kiné, j’ai compris que ma vocation était là. » (Source : Crac ! Naissance d’une passion…). Une conviction renforcée au cours de discussions avec Éric Le Chanony, ancien champion du monde de bobsleigh et responsable du département haut niveau au CREPS PACA, et Lavigne. Dans un premier temps, Demont s'inscrit en licence STAPS à Sophia Antipolis, qu'il obtient « ric-rac (rires). Reprendre des études a été compliqué, mes neurones étaient un peu en sommeil … Mais paradoxalement, ça a été la meilleure année sportive de ma carrière. » 

"La décision de ne plus jouer sur le circuit international était devenue une évidence, mais j'ai mis du temps à la digérer"

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Même si Geoffrey a eu du mal à s'adapter à la capitale, il y a retrouvé son ami Johan Bouquet (Crédit photo : SiteSquash)

Après une finale sur un 10 000 $ au Canada, suivie d'une demi-finale sur un 15 000 $ en Suisse puis de sa victoire en Russie, Demont ne passe pas loin d'un exploit à l'open de Paris, menant 2 jeux à 0 contre Nicolas Mueller avant de s'incliner en 5 jeux. Côté études, il parvient à bénéficier d'une dérogation pour rejoindre l’IFMK (Institut de Formation en masso-kinésithérapie). « Mais il n'y en a que 30 en France, et j'ai été devancé par deux athlètes olympiques pour celui de Marseille. » Cap sur Paris, où il retrouve son grand pote Johan Bouquet (« une autre personne qui compte pour moi. ») . Mais Geoffrey a quelques difficultés à s'adapter à la vie parisienne, et sa douleur à la cuisse se réveille lors d'une séance d'entraînement. « Au bout de deux semaines, je voulais rentrer, » confie-t-il. « Je pensais que j'allais pouvoir concilier les études tout en continuant à m'entraîner comme avant. C'était possible en STAPS, où il n'y avait que des sportifs de haut niveau et des horaires aménagés, mais pas là. De plus, je suis un affectif, et quitter Aix a été un déracinement. Ça faisait 15 ans que j'y étais, et que je côtoyais les mêmes personnes (mes parents et les gens du pôle, qui sont comme une deuxième famille) au quotidien. » Son souhait de redescendre dans le sud est exaucé quelques mois plus tard, « grâce aux directeurs des IFMK, d'Assas et de Marseille, qui ont trouvé un terrain d’entente pour mon transfert, ainsi qu’à Maryse Degardin (DTN adjointe à la FFSquash) qui m’a beaucoup soutenu dans ce projet. » De retour au pôle France, il effectue la préparation lors de l'été 2017 mais le début de saison n'est pas celui escompté. « J'ai perdu quelques matches en cinq jeux, ce qui a occasionné quelques doutes. Je suis ensuite parti en tournée en Malaisie en janvier pour me relancer. Les résultats n'ont pas été au rendez-vous, mais c'est là-bas que la décision d'arrêter le circuit international est devenue évidente dans mon esprit. Je prenais de plus en plus de plaisir à étudier, mais ça demande beaucoup d'investissement : on apprend tellement de choses qu'on a généralement le cerveau en vrac (sic) après 30 minutes de cours ! Et ça faisait 1 an et demi que j'étais frustré de ne pas pouvoir m'exprimer à 100 % sur le court, ça commençait à faire long ... » Même s'il a mis du temps à digérer cette décision (« J'essayais de décrocher, et j'ai demandé à mes parents qu'on parle moins de squash à la maison (rires). »), Demont est aujourd'hui passé à autre chose. « Si j'en suis là, c'est grâce au squash, tout est lié. Mais c'est un choix raisonné, qui me permet d'assurer mon avenir. Bien évidemment, j'aurais pu tenter de grimper des échelons supplémentaires en tant que joueur professionnel, mais dans le sport de haut niveau il n'y a aucune garantie de réussite même si on met toutes les chances de son côté. »

ET MAINTENANT ?

Seul sportif de haut niveau à être passé en deuxième année, Geoffrey a encore 3 ans d'études à l'IFMK de Marseille, « avec de nombreux stages. J'en ai d'ailleurs effectué un au CREPS, et j'ai commencé à traiter des athlètes, avec mes petites connaissances (rires). Tenter de les aider à être plus performant, c'est très gratifiant. » Même s'il n'a pas encore choisi vers quelle voie il s'orientera (« il y a tellement de domaines d'action dans la kinésithérapie : sport de haut niveau, pédiatrie, en maison de retraite etc. »), il a un rêve dans un coin de sa tête. « Kiné de l'équipe de France de squash ? Je ne veux pas prendre la place des personnes en place, qui sont très compétentes, mais évidemment que j'adorerais ! Après en avoir été joueur, ce serait un beau clin d'œil ... » L'histoire commune entre lui et le squash est donc loin d'être terminée. Demont a également des projets avec son club du 5R Montpellier, dont il défend les couleurs depuis près de deux ans. « On aimerait organiser un tournoi PSA, au premier semestre 2019. Les choses se mettent en place, mais il y a encore des éléments à finaliser. Mon rôle ? Celui d'un consultant, j'essaie d'apporter mon expérience du circuit. Je sais ce dont quoi les joueurs ont besoin pour être dans les meilleures dispositions. En tous les cas, j'adore travailler avec les gars du club, qui ont la pêche et sont toujours à 100 %. »

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Geoffrey et le 5R Montpellier ont été sacrés champions de France de Nationale 2 il y a quelques semaines (Crédit photo : Squash Rackets Antibes) 

Geoffrey est également capitaine de l'équipe fanion (« un vrai plaisir car on a super groupe »), qui vient d'accéder à la Nationale 1. « On vise clairement le titre cette saison. On est en train de travailler sur le recrutement, mais c'est encore un peu tôt pour en parler ... » Désireux de s'investir pour le développement d'un sport qu'il aime tant, Demont juge le squash « sur la bonne voie. Le circuit s'est beaucoup professionnalisé depuis mes débuts, et les dotations ne cessent d'augmenter. Aujourd'hui, un joueur qui est 250ème mondial est très bien préparé - ce qui n'était pas le cas auparavant – et les top players ont moins de marge de manœuvre dans les premiers tours des tournois World Series. Pour les jeunes (en France, je pense par exemple à Benjamin Aubert ou Sébastien Bonmalais) c'est un vrai confort d'avoir des partenaires qui les aident financièrement et de ne pas avoir à se soucier de ça. Il faut que ça continue, et une intégration aux Jeux Olympiques pourrait nous aider dans ce sens. Je suis optimiste ... »

PAROLE DE COACH : RENAN LAVIGNE

Après l'annonce de la fin de sa carrière, les marques de sympathie et d'encouragement ont été nombreuses sur les réseaux sociaux, preuve de la popularite de Geoffrey Demont dans le petit monde du squash français et international. Nous avons demandé à Renan Lavigne de nous dire quelques mots sur celui qu'il a entraîné pendant plusieurs années au pôle France d'Aix-en-Provence. Témoignage : « Geoffrey a fait un choix difficile mais je n’ai aucun doute quant à sa réussite dans sa nouvelle voie, c'est quelque chose qui lui plait. C’est un garçon très attachant, toujours reconnaissant, qui a déjà compris pas mal de subtilités de la vie. Il a parfois fallu lui botter les fesses pour qu’il se fasse violence à l’entraînement ou en match, mais il était aussi capable d’une grande détermination. Je serai toujours prêt à l’aider et à le conseiller. J’ai plaisir à le côtoyer en dehors du squash et ça veut dire beaucoup. »

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Geoffrey cite Renan Lavigne (à gauche) parmi les personnes qui ont eu une grande influence sur sa carrière (Crédit photo : SiteSquash) 

 

 

GEOFFREY DEMONT – BIO

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 (Crédit photo : Geoffrey Demont)

Né le 19 mars 1991 à Saint-Germain-en-Laye

Joue pour le 5R Squash Montpellier Métropole

Entraîneurs : Renan Lavigne, Thomas Adriaens (préparateur physique)

PSA

N°160 mondial (meilleur classement n°82 en novembre 2016)

Vainqueur du Romania International 2014 (5 000 $) et du Russian Open 2016 (5 000 $), finaliste du GoodLife Open 2015 (10 000 $)

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Premier titre en Roumanie en 2014, face au Tchèque Jan Koukal (Crédit photo : SquashMad)

France

N°12 français (meilleur classement n°5 de 2014 à 2017)

Médaillé de bronze du championnat de France 2017

Vainqueur des qualifications au championnat de France 2011

Champion de France Interclubs (Nationale 2) 2018 

Vice-champion de France Interclubs (Nationale 1) 2013, 2015 et 2016

Champion de France -13 ans 2004 et -15 ans 2006

Vainqueur du Masters -15 ans 2006

Médaillé d'argent du championnat de France -17 ans 2008

Médaillé de bronze du championnat de France -19 ans 2009

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Championnat de France 2017 à Montpellier, Geoffrey sur la troisième marche du podium (Crédit photo : ML Photo)

International

Champion d'Europe par équipe 2015

Quart de finaliste du championnat d'Europe 2014

Demi-finaliste du championnat d'Europe par équipes -19 ans 2009

Demi-finaliste du championnat d'Europe par équipes -15 ans 2005

3ème de l'open d'Allemagne -19 ans 2009

3ème de l'open de France -17 ans 2008

3ème de l'open de France -15 ans 2006

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Le titre historique de 2015 avait entraîné le camp Tricolore dans l'euphorie (Crédit photo : www.youtube.com)

 

 

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